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| Pam Grier : Jacqueline « Jackie » Brown ||| Samuel L. Jackson : Ordell Robbie ||| Robert Forster : Max Cherry ||| Bridget Fonda : Melanie ||| Michael Keaton : Ray Nicolette ||| Robert De Niro : Louis Gara ||| Michael Bowen : Mark Dargus ||| Chris Tucker : : Beaumont Livingston ||| Lisa Gay Hamilton : Sheronda ||| Sid Haig : le juge ||| Hattie Winston : Simone ||| Tom Lister, Jr. : Winston ||| Quentin Tarantino : la voix du répondeur téléphonique de Jackie (en V.O.) (non crédité au générique) ||| Denise Crosby : avocat commis d'office (non-crédité) ||| Helmut Berger : Nanni Vitali (non-crédité, images d'archive) ||| Marisa Mell : Giuliana Caroli (non-crédité, images d'archive) ||| Council Cargle : Drew Sheppard (non-crédité, images d'archive) ||| Tony Curtis : lui-même (non-crédité, images d'archive) |
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Jackie Brown |
 Retour à Quentin Tarantino |
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Jackie Brown |
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| Jackie Brown, une hôtesse de l'air travaillant pour une petite compagnie aérienne minable, arrondit ses fins de mois en convoyant de l'argent pour un trafiquant d'armes, Ordell Robbie. Jusqu’au jour où elle se fait alpaguer en flagrant délit par deux policiers... qui pour mieux la piéger, l’accusent aussi de trafic de drogue. Malgré la pression, Jackie Brown refuse de balancer Ordell et finit en prison. Ordell, qui redoute qu’elle parle, contacte Max Cherry, un prêteur sur gages, afin qu’il paye la caution. Une fois libérée, Ordell projette de l’éliminer, comme il a coutume de le faire avec ceux qui le menacent… Coincée entre la police et Ordell, Jackie Brown, avec l’aide de Max, échafaude un machiavélique pour se débarrasser de chacun et faire main basse sur l’argent d’Odell |
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Quelques mots sur |
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| En choisissant Pam Grier (1) comme héroïne positive de cette libre adaptation du roman « Punch créole » d'Elmore Leonard (2), Quentin Tarantino souhaitait probablement rendre hommage aux films de blaxploitation (3) en vogue dans les années 70. Mais, si cet aspect n’est pas à négliger quant à la construction du projet, il ne semble pas constituer l’élément central de son déroulé. Au commencement était l’image, au centre est la parole. Car ce qui caractérise ce métrage c’est bien le torrent ininterrompu de mots et le positionnement de chacun vis-à-vis d’eux. D'un côté se dressent les bavards, de l’autre les taiseux. • Ordell Robbie (Samuel L. Jackson) recourt à des méthodes aux antipodes de sa faconde. Diligent en matière de règlement de compte, intarissable lorsqu’il s’agit de bavardage. • Mélanie (Bridget Fonda), blonde évaporée, se vautre entre deux bouffées de came dans un futile et inépuisable verbiage. • Quant au troisième personnage de ce clan des jacassiers, il est bicéphale : il s’agit des deux flics, style surfeur au bureau. A l’inverse : • Max Cherry (Robert Forster) cache sa lassitude derrière de longs moments de silence. • Jacqueline « Jackie » Brown (Pam Grier) est probablement taiseuse par nécessité, on ne parle pas à la police, par éducation, on ne parle pas pour ne rien faire. • Louis Gara (Robert De Niro) parle peu, peut-être parce qu’il manie le verbe avec autant de peine que le sexe, peut-être parce qu’il en a perdu le sens dans un recoin de son néant mental. La parole est d’agent, le silence est d’or. Parole et silence peuvent être mortels. • Ordell Robbie tue le jeune noir qu’il vient de faire libérer parce qu’il redoute qu’il parle • Louis Gara tue Mélanie sur le parking du centre commercial parce qu’elle parle trop. • Ordell Robbie tue Louis Gara parce qu’il n’a pas su parler à Mélanie. • Les flics tuent Ordell Robbie parce qu’ils ont cru aux paroles d’une taiseuse… Au commencement était le Verbe, à l’écran était le temps. Jacqueline « Jackie » Brown vient d’atterrir. Les flics, toujours aussi volubiles, marquent les billets… Jacqueline « Jackie » Brown s’enferme dans une cabine d’essayage. Mélanie entre dans celle qui la jouxte… les deux femmes échangent les sacs. Mélanie rejoint Louis. Ils se disputent. Ils traversent le parking à la recherche de leur voiture. Louis abat Mélanie de deux balles. Quelques minutes plus tôt : Dans la cabine d’essayage, Jackie remplit le sac que lui a passé Mélanie de l’argent qu’elle projette de subtiliser à Ordell. Elle quitte précipitamment la cabine, paye ses achats et rejoint le hall du centre commercial talonné de prés par une caméra virevoltante. Quelques minutes plus tôt : Jackie paye ses achats et prévient la vendeuse que quelqu’un a oublié un sac dans la cabine. Max qui observe de loin la scène s’avance vers la vendeuse. Sa femme aurait oublié son sac dans une cabine… Max récupère le sac bourré d’argent et quitte calmement le centre commercial. A l’écran : le temps. Le réalisateur est devenu le grand architecte de celui-ci, capable de le triturer, de l’emmêler et de le démêler ; dans la salle, le spectateur, émerveillé par le pouvoir qui lui a été octroyé : la vision totale… C’est peut-être cela le mystère Quentin Tarantino? 1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Pam_Grier 2- https://fr.wikipedia.org/wiki/Elmore_Leonard 3- https://fr.wikipedia.org/wiki/Blaxploitation http://www.rayonpolar.com/Dossiers/Article_texte.php?nom=l%20a&titre=Film%20d%20exploitation&num=60&date=2012-11-05 |
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