|
|
|
|
| Kurt Russell : Jack Burton || Kim Cattrall : Gracie Law || Dennis Dun : Wang Chi || James Hong : David Lo Pan || Victor Wong : Egg Shen || Kate Burton : Margo || Donald Li : Eddie Lee || Carter Wong : Thunder || Peter Kwong : Rain || James Pax : Lightning || Suzee Pai : Miao Yin || Chao Li Chi : l'oncle Chu || Jeff Imada : Needles || Jerry Hardin : L'avocat d'Egg Shen || Diana Tanaka : La gardienne du Wing Kong |
677 lectures |
|||||||
Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin |
 Retour à John Carpenter |
|||||||
| ||||||||
Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin |
||||||||
| Le camionneur Jack Burton accompagne son ami Wang Chi à l'aéroport de San Francisco afin d'accueillir Miao Yin, la fiancée de ce dernier, une jolie Chinoise aux yeux verts. Mais les membres d’un gang appelé « Les Seigneurs de la mort » enlèvent la jeune femme pour la vendre à une maison close. Alors que Burton et Wang Chi, ainsi que l’avocate Gracie Law tentent de secourir la belle, trois guerriers chinois dotés de pouvoirs magiques la ravissent pour la livrer au maléfique sorcier Lo Pan qui depuis 2 000 ans hante le royaume souterrain. Lo Pan espère lever le maléfice en épousant une Chinoise aux yeux verts… |
||||||||
Quelques mots sur |
 |
|||||||
| Quelques années plus tôt, un aventurier envahissait les écrans de deux opus de sa Saga. Aux quatre coins du monde, Indiana Jones faisait claquer son fouet. Empruntant, par moment, la scénographie du « Temple Maudit » (1), John Carpenter met en scène les aventures d’un autre baroudeur, dans une Chine qui se terre au beau milieu de San Francisco (2) et que hantent des démons aux couleurs des « monsters movies » des années 50 (Image 6). John Carpenter, grand amoureux des westerns, souhaitait, à l’origine, réaliser un film qui mêlerait l’univers de l’Ouest américain et arts martiaux (3), malheureusement les réticences de la Century Fox l’amenèrent à réviser son projet. Mais cela ne l’empêcha pas de conserver quelques images issues des westerns (4) parmi les séquences délirantes et baignant dans un mysticisme asiatique digne des meilleures bandes dessinées (Image 3). Ce film, devenu aujourd’hui un film culte grâce à la vidéo, fut un échec aussi bien commercial que critique et marqua un tournant décisif dans la carrière du cinéaste. Ayant perdu la confiance des Studios, il se tourna définitivement vers les productions indépendantes à budget modeste. Paradoxalement, les raisons de l’incompréhension du public et de la critique, lors de la sortie en salle de ce film, sont probablement les mêmes qui lui assurent maintenant son statut de film culte. En semblant s’inscrire dans les pas d’Indiana Jones, John Carpenter n’a-t-il pas déconcerté tous ceux qui s’imaginaient retrouver en Jack Burton une nouvelle mouture de ce héros ? Car Jack Burton n’est pas un héros. Il se croit le meneur du groupe, mais n’est en fait qu’un porte-flingue maladroit et lourdaud qui se prend les pieds dans le tapis aux moments décisifs. A l’image de son camion qui se glisse difficilement dans les ruelles embrumées de Chinatown, les habits de l’aventurier au grand cœur sont mal taillés lorsqu’il tente de les enfiler (image 4). Macho et vantard, même s’il ne manque pas de courage – à moins que ce ne soit de l’inconscience – ce personnage est de définitivement disqualifié par la muflerie, inédite à Hollywood, avec laquelle il quitte l’aventure (Image 8) En d’autres termes, Jack Burton n’aurait pas pris part à l’aventure qu’elle n’aurait été modifiée en rien. Les méchants (Images 2 – 5) auraient été vaincus avec tout autant d’efficacité et leur proie délivrée (Image 1 – 7). Par contre, le film aurait perdu toute sa saveur, son humour… il ne se serait jamais hissé au rang de culte. 1- Ceci est particulièrement visible lors de la scène du mariage. 2- John Carpenter en profite pour évoquer le rôle des immigrés chinois lors de la construction du chemin de fer transcontinental. 3- Carpenter dira que l’influence principale de ce film est « Zu, les guerriers de la montagne magique », film Hong-kongais de Tsui Hark sorti en 1983. 4- Voir la scène de l’attaque du convoi funèbre. |
|
