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Kurt Russell : R.J. MacReady, pilote d'hélicoptère. || Wilford Brimley : Blair, chef du département scientifique et biologiste. || Keith David : Childs, mécanicien. || David Clennon : Palmer, assistant mécanicien et co-pilote. || T.K. Carter : Nauls, cuisinier. || Donald Moffat : Garry, responsable de la sécurité. || Thomas G. Waites : Windows, responsable de la liaison et de l'informatique. || Richard Masur : Clark, responsable des chiens de traineaux. || Richard A. Dysart : Dr Copper, médecin. || Joel Polis : Fuchs, assistant biologiste. || Charles Hallahan : Vance Norris, géologue. || Peter Maloney : George Bennings, météorologue. |
315 lectures |
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The Thing |
Retour à John Carpenter |
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The Thing |
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Antarctique, hiver 1982. Un hélicoptère a pris en chasse un chien que l’un des passagers tente désespérément d’abattre. Mais le chien esquive les balles et parvient à rejoindre la station polaire 31 qui abrite douze membres d’une expédition scientifique. Ceux-ci se précipitent à l’extérieur, alors que l’hélicoptère se pose et que l’homme armé d’un fusil débarque pour faire feu sur le chien. Quelque peu maladroit, il blesse l’un des membres de la base 31. Le responsable de la sécurité riposte aussitôt et l’abat d’une balle dans le front. Le chien est recueilli par l’équipe de scientifiques qui décide d’envoyer un groupe de reconnaissance jusqu’à la base norvégienne d’où venait l’hélicoptère. A leur arrivée, les deux éclaireurs découvrent la station dévastée, et déserte… cadavre difforme pétrifié dans la glace. |
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Quelques mots sur |
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En 1982, John Carpenter est à l’apogée de sa gloire. Il vient signer deux succès au box-office, « Halloween » et « New-York 1997 » et rien ne semble devoir l’arrêter, pourtant un petit gazier du nom de « E.T » éclipsera « The Thing » grâce à son optimisme sain. Chacun affirme que « The Thing » est un remake du célèbre « La Chose d'un autre monde » (1951) de Christian Nyby (1) et si ceci est indéniable, il ne faut pas que cela masque l’originalité des rapports qu’entretiennent ces deux films. Une équipe de scientifiques découvre un vaisseau spatial prisonnier de la banquise. Accidentellement, les scientifiques le détruisent avant de découvrir, prisonnier de la glace, le corps d’un extra terrestre. Ils regagnent leur base avec leur précieuse découverte. Là, celle-ci se réchauffe… L’extra-terrestre qui prend vie double son agressivité de sa capacité de régénérer ses membres à la manière d’une plante (2). Voilà l’histoire que narrait le film produit par Howard Hawks. Voilà les événements qui ont ravagé la base norvégienne et que découvrent les membres de la base 31 lorsqu’ils visionnent les cassettes vidéo qu’ils ramènent de leur expédition. Bien plus qu’un simple remake, qui d’ordinaire ignore superbement leur origine, « The Thing » fait de celle-ci sa cause, sa raison, un des éléments qui le constitue et le génère. Palimpseste, il parsème les indices, sous la forme de mise en abyme (3), qui rendent lisible cet état. Hors du temps (4), encerclés par un néant blanc et glacial, les douze membres de la base 31 vont devoir affronter un être sans forme, visqueux et gluant, capable de revêtir toutes les apparences. Et si à l’origine le danger vient de l’extérieur, sous l’aspect d’un chien, il s’installe aussitôt au cœur du complexe scientifique pour finalement disparaitre. Abandonnant les références végétales, des années 50, le mal revêt des figures cauchemardesques que tord la douleur (Image 1) ou celle d’un crabe cancéreux (Image 7). Insecte gluant et tentaculaire (Images 3 - 6), il saute d’une victime à l’autre telle une maladie contagieuse (image 8). Rien ni personne ne peut le contenir (Image 4), tout au plus peut-on le deviner, le diagnostiquer. Et la terreur nait du huis clos qu’infecte un virus polymorphe tantôt chien, tantôt homme, mais toujours monstre (5) (Image 5) D‘un pessimisme rarement égalé, « The Thing » ne pouvait vaincre « E.T » car comme chacun le sait : il vaut mieux être jeune et en bonne santé que malade en rémission… 1- Il s’agit de l’adaptation de la nouvelle de John W. Campbell « Who Goes There? » (1934). Les crédits mentionnent Hawks comme producteur, mais il serait en fait largement responsable de la réalisation, attribuée à Nyby. On a dit également qu’Orson Welles aurait apporté son concours à ce film (Wikipédia) 2- Dans les années 50, cette représentation du danger comme tentaculaire résonnait avec la crainte du communisme 3- Mise en abyme lorsque les membres de la base 31 visionnent les K7 vidéo, mais aussi en nous montrant l’énorme bloc de glace d’où s’échappait « La Chose d'un autre monde » 4- Hors du temps, du monde au milieu d’un désert blanc que Dieu a abandonné, sans la moindre présence féminine 5- A ce sujet, certains ont évoqué le VIH… Le 5 juin 1981, des scientifiques américains publiaient le premier article sur cinq patients atteints de pneumonies particulièrement graves. Le sida n'avait pas encore de nom, mais les premiers cas avaient été décelés. |
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