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| Donald Pleasence : Le docteur Sam Loomis || Jamie Lee Curtis : Laurie Strode || Tony Moran : Michael Myers adulte || Nancy Kyes : Annie Brackett || Kyle Richards : Lindsey Wallace || Brian Andrews : Tommy Doyle || Nancy Stephens : Marion Chambers || Mickey Yablans : Richie || Adam Hollander : Keith || Nick Castle : « La Forme » || Will Sandin : Michael Myers enfant || Charles Cyphers : Le shérif Leigh Brackett || P.J. Soles : Lynda || Jon Michael Graham : Bob Simms || Arthur Malet : Le gardien du cimetière || Brent Le Page : Lonnie Elamb || Robert Phalen : Le docteur Terence Wynn |
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Halloween, la nuit des masques |
 Retour à John Carpenter |
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Halloween, la nuit des masques |
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| Le 31 octobre 1963, pendant la nuit d'Halloween, le jeune Michael Myers âgé de 6 ans assassine sa grande sœur, Judith, à coups de couteau de cuisine. Interné durant quinze années, Michael Myers parvient à s'évader un 30 octobre et retourne dans sa ville natale où il épie un groupe de trois lycéennes. A la nuit venue, le massacre commence… massacre que le docteur Samuel Loomis, le psychiatre qui était en charge de Myers, ne parvint qu’à stopper au dernier moment. |
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Quelques mots sur |
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| En réalisant ce simple film d’exploitation, pour un budget minimaliste, John Carpenter ne devait pas se douter qu’il allait marquer durablement et profondément l’histoire du cinéma. Une trentaine années plus tard, son personnage de tueur psychopathe masqué, Michael Myers, est devenu l’une des figures mythiques du slasher (1) et une franchise (2) commerciale qui a produit une longue Saga composée de huit films originaux, ainsi que deux remakes (3), de romans et de bandes dessinées. Parallèlement à ce succès, ce film a eu pour effet collatéral de lancer la carrière de Jamie Lee Curtis (4), que John Carpenter avait remarquée dans une série TV. Mais peut-être convient-il d’inverser la proposition, peut-être est-ce cette actrice qui assura le succès de ce film. En effet, en lui confiant le rôle de la jeune étudiante Laurie Strode, le réalisateur crée une sorte de filiation avec Alfred Hitchcock. (5) Dans « L’assaut », John Carpenter transgressait un tabou : une très jeune fille est tuée sans raison véritable. Ici, il inverse le propos : le premier meurtre est l’œuvre d’un très jeune garçon (Image 2). Nous savions que tout était possible, nous allons apprendre que rien ne parviendra à stopper le mal. Et cette découverte est d’autant plus angoissante que durant plusieurs minutes nous ne savions rien de ce meurtrier puisque la caméra avait remplacé les yeux de celui-ci. Comme lui, elle avançait dans la nuit et embrassait les lieux par saccades (Images 1 – 2). Après dix minutes de film, l’atmosphère semble se détendre, nous découvrons la petite ville paisible de Haddonfield, dans l'Illinois, où se prépare la fête d’Halloween. Mais le répit est de courte durée, la musique stridente nous annonce la présence du danger. Et il surgit du hors champ pour apparaitre au coin du cadre (Image 4), coin qu’il ne quittera plus jusqu’à la nuit qu’il peuplera de son don ubiquité maléfique et de son souffle rauque. Tapi au fond d’une voiture, que nous pensions verrouillée, il surgira de la banquette arrière pour étrangler une jeune en route pour l’amour (Image 5) ; jaillissant d’on ne sait où, peut-être de ce lointain où est plantée une caméra subjective, il poignardera un jeune en recherche de bière avant de se vêtir d’un drap de fantôme pour étrangler une autre jeune fille comblée quelques instants plus tôt (Image 6). Et lorsque viendra le moment de mettre à mort Laurie (Image 8), il aura la force d’installer une stèle à la tête de sa dernière victime puis, tel le Petit Poucet, de disposer les autres cadavres dans les placards, comme pour rompre le suspense par la surprise. Ubiquité perverse, énergie surhumaine… Michael Myers acquerra l’immortalité de la nuit lors de l’ultime quart d’heure du film (6). Mais ce thriller d’un nouveau genre, qui place le spectateur bien plus que dans une position de voyeur puisque celui-ci se substitue, à divers moments, au tueur, sort vers le milieu de la décennie 1974-1984. Or durant ces dix ans, le réseau de télévision ABC diffusait les 255 épisodes « Happy Days », qui mettaient en scène le jeune Richie, un étudiant un peu coincé, sa famille, « Fonzie », un tendre à l’allure de vaurien et leurs amis. Vision idéalisée par tamis de la nostalgie de l’Amérique des années 1950, où les valeurs de chacun se déclinaient en amitié, amour, courage, sacrifice, loyauté. « La Nuit Des Masques » ne serait-elle pas une démystification ironique de ces Jours heureux ? Au loubard d’opérette, Carpenter substitue un psychopathe au masque blanc ; à Richie, une jeune fille réduite à garder des bambins qui se gavent de films d’épouvante ; aux amis de celui-ci, des adolescentes sexuées qui n’hésitent pas à coucher dans les lits matrimoniaux et à fumer des substances illicites. Quant aux valeurs elles sont littéralement dynamitées : de l’amour il ne reste que la fornication (7) et du courage, la lâcheté (8) ; de la famille, le terreau du meurtre originel. 1- Genre cinématographique, sous-genre de film d’horreur et du film d’exploitation, mettant en scène un tueur psychopathe, généralement masqué, qui tue à l’arme blanche. « Black Christmas » (1974), « Massacre à la tronçonneuse » (1974) constitueraient l’acte de naissance de ce genre 2- Jason Voorhees, le tueur de « Vendredi 13 » (1980) sévira de son côté dans douze épisodes 3- 1978 - Halloween, La Nuit des Masques - John Carpenter- 1981 - Halloween 2 - Rick Rosenthal 1982 - Halloween 3 : Le Sang du sorcier - Tommy Lee Wallace- Le personnage de Michael Myers est absent de ce film qui n’a donc aucun rapport avec la saga 1988 - Halloween 4 : Le Retour de Michael Myers - Dwight H. Little 1989 - Halloween 5 : La Revanche de Michael Myers - D. Othenin-Girard 1995 - Halloween 6 : La Malédiction de Michael Myers - Joe Chappelle 1998 - Halloween 20 ans après, il revient - Steve Miner 2002 - Halloween : Resurrection - Rick Rosenthal 2007 - Halloween - Rob Zombie (remake) 2009 - Halloween 2 - Rob Zombie (remake) 4- Elle sera présente dans cinq films de la Saga, et elle obtiendra pour les trois films suivants : « Un Poisson nommé Wanda » (1989), True Lies (1995) et « Dans la peau de ma mère » (2004), le Golden Globe Award, meilleur actrice dans un film musical ou une comédie 5- Jamie Lee Curtis est la fille de Janet Leigh, l’interprète Marion Crane dans « Psychose » 6- Après chaque coup que lui porte Laurie, coups que l’on imagine mortels, il se relève plus déterminé que jamais. Et lorsque, criblé de balles, il bascule dans le jardin, ce sera pour disparaitre quelques instants plus tard. 7- « Fantastique… toi alors ! » s’exclame une jeune blonde, alors que son amant se retire d’elle. 8- Poursuivie par Michael Myers, Laurie cherche un refuge chez des voisins. Ils ne lui ouvriront jamais la porte |
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