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Bruce Willis : John McClane | Alan Rickman : Hans Gruber | Alexander Godunov : Karl | Bonnie Bedelia : Holly Gennero McClane | Reginald Veljohnson : Le Sergent Al Powell | Paul Gleason : Dwayne T. Robinson | De'voreaux White : Argyle | William Atherton : Richard Thornburg | Hart Bochner : Ellis | James Shigeta : Takagi | Dennis Hayden : Eddie | Robert Davi : Big Johnson | Grand L. Bush : Little Johnson | Clarence Gilyard Jr. : Theo | Bruno Doyon : Franco | Andreas Wisniewski : Tony | Wilhelm von Homburg : James | Anthony Peck : Le jeune policier | Betty Carvalho : Paulina | Tracy Reiner : L'assistante de Thornburg | Robert Lesser : Un homme d'affaires |
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Piège de cristal |
Retour à John McClane |
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Piège de cristal |
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Policier depuis 11 ans à New York, John McClane vit depuis plusieurs mois séparé de son épouse, Holly Gennero, partie à Los Angeles pour travailler au siège de la multinationale Nakatomi. A l’occasion de Noël, il rend visite à son épouse afin de réveillonner avec elle et ses deux enfants qui l’on suivit à Los Angeles. Mais alors qu’il arrive au Nakatomi Plazza, il est accueilli par des cris ponctués de détonations… Hans Gruber a choisi cette nuit de festivités pour prendre le personnel du Plazza en otage sous un prétexte politique. Car ce que désire en réalité Hans Gruber c’est de faire main basse sur 640 millions de dollars. Entre John McClane et Hans Gruber une lutte à mort s’engage, une lutte au cours de laquelle John McClane éliminera tous les terroristes et sauvera la vie de Holly… |
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Quelques mots sur |
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John McClane est un homme ordinaire, un homme comme vous et moi, enfin plutôt comme vous puisqu’il est policier et que sa femme l’a quitté au profit de sa carrière. Et lorsqu’il débarque au Nakatomi Plazza, son esprit déborde de mesquineries et de chicaneries, autant de griefs qu’il déballe aussitôt à sa femme. Quant à son corps, il l’exhibe presque immédiatement vêtu d’un wifebeater aussi incongru dans ce temple de la finance qu’inquiétant. Le décor est posé, dans ce haut lieu du capitalisme mondial qui affiche un luxe insolent et où évoluent toutes sortes d’individus – un cocaïnomane débonnaire aux relents de faux cul ; une femme enceinte aux relents de victime ; deux jeunes fripons aux relents d’abus de pouvoir ; un japonais aux relents de self-made-man tendance britannique…- John McClane semble aussi déplacé que le serait un verre en cristal dans la main d’un docker à l’heure du casse-croute. Et ce qui devait arriver advient au terme de quinze minutes : un groupe de terroristes surarmé investit le gratte-ciel ; referme toutes les issues ; coupe toutes les lignes téléphoniques… le transforme en un ring à la verticalité hermétiquement close (Image 8) pour un combat sans merci entre le bien et le mal. Face à face : le capitalisme soigné, esthète et raffiné ; l’activisme organisé, à la manière de philosophes (Image 4) s’emparant du réel ou en d’autres termes de vulgaires cambrioleurs sanguinaires (Image 3) tentant de faire main basse sur un monceau de dollars (image 5). Entre les deux, le quidam John McClane pris au piège d’un labyrinthe d’aplomb. Lorsqu’éclatent les premiers coups de feu, John McClane prend-il instantanément fait et cause pour le camp du bien ? Se sent-il aussitôt investi de la mission de sauver l’humanité ? Perçoit-il immédiatement qu’il ne lui faudra compter que sur ses propres forces ? Essayons de répondre dans l’ordre à ces trois questions. Au commencement John McClane ne se range que dans son camp, celui de la fuite vers les étages supérieurs, car la seule mission dont il se sent investi est d’alerter la police de la ville. Il n’est en fait préoccupé que par une seule chose : la nécessité de réfléchir… tout un programme pour un homme en « Marcel » et pieds nus. Réfléchir, mais à l’Américaine, c'est-à-dire contre les entraves du système ou la stupidité des chefs (image 6) et autres règlements ; Réfléchir, mais tel le philosophe qui cessant d’interpréter le monde décide de le changer (Image 2). Et le cours de ses réflexions va s’imprimer d’un rouge sale aussi bien sur son corps déchaussé (image 7) que sur sa « camisole » dont la blancheur ne relève très vite que de l’idée. En fait, ces trois questions ne constituent qu’une seule et même question, déclinée sur des modes différents : Qui est John McClane ? Un américain ordinaire, pour qui le monde se résume à sa famille (image 1), le reste n’étant qu’effets collatéraux. |
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