Serguei Eisenstein - Que Viva Mexico ! - - sur le site RayonPolar


Que Viva Mexico !



Que Viva Mexico ! -

1933
Serguei Eisenstein

Félix Balderas: Sebastian's brother || Sara García: Hacendado's daughter || Martín Hernández : Sebastian || David Liceága: Matador || Julio Saldívar : Hacendado || Isabel Villaseñor : Maria || Baronito : Picador (non crédité) || Arcady Boytler : Extra (non crédité) || Raúl de Anda : Jinete (non crédité) || Lupita Gallardo : Cantante en la Trajinera || Maruja Grifell : Rumbera
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Que Viva Mexico !
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Que Viva Mexico !
Synopsis

Film en quatre épisodes, précédés d’un prologue et suivis d’un épilogue.

Prologue : « Le temps du Prologue est l’éternité : peut-être aujourd’hui…il y a vingt ans...il y a 1000 ans… ».

1- Sandunga
La douceur de vivre parmi la nature, l’amour au fond d’un hamac et le mariage cérémonie ancestrale.
2- Fiesta
Fête à la gloire des conquistadors et de la horde de prêtes catholiques. La mort n’est plus qu’agonie et souffrances, à l’image de la corrida, pratique importée par les Espagnols.
3- Maguey
Le péon n’est rien et son corps appartient aux propriétaires des haciendas
4- Soldadera
Episode à la gloire de l’armée des femmes qui prit au mouvement révolutionnaire.

Epilogue : la fête des morts… la victoire sur la mort par la raillerie et l’annonce que le véritable cadavre sera celui de la classe dominante.

Quelques mots sur
Que Viva Mexico !

En 1929, la Paramount invite Eisenstein à Hollywood. Aussitôt, le cinéaste qui réside en France où il tourne « Romance Sentimentale », embarque pour les USA en compagnie d’Edouard Tissé, son chef-opérateur. Malheureusement ses illusions sont vite dissipées : Hollywood rejette tous ses scenarios (pour motifs idéologique) (1)
Fin 1930, Upton Sinclair (2), écrivain socialiste et millionnaire, accepte de financer un film qui se déroulerait au Mexique.
Et voilà le triumvirat sillonnant le Mexique, sous la conduite de Diego Rivera (3), Sinqueros (4) et Orozco (5), et tournant des kilomètres de pellicule (6).
« Que viva Mexico ! » semble en bonne voie puisque Sinclair qui visionne les rushes qui lui sont régulièrement expédiés, n’exprime aucune objection au travail réalisé.
Mais en janvier 1932, alors qu’Eisenstein s’apprête à tourner l’épisode «Soldadera », Upton Sinclair se retire du projet. Le cinéaste n’a pas d’autres choix que de quitter le Mexique, puis après un passage à New-York, de regagner l’URSS, comme le lui ordonne Staline. Mais, il part confiant, après avoir reçu la promesse que les négatifs lui seraient envoyés à Moscou… malheureusement il ne recevra jamais ces négatifs et ne pourra jamais monter ce film.
En fait ces négatifs furent en partie vendus et ceux qui échappèrent au marché furent conservés à la Cinémathèque du Musée d’Art Moderne de New-York
Et il aura fallut attendre 1979 pour que « Que viva Mexico ! » voit le jour, grâce à Alexandrov qui, assistant du cinéaste au Mexique, et en possession de son scénario, reconstitua, avec autant de fidélité que possible, le film.

Est-il possible d’émettre une hypothèse sur le propos de ce film ? Et d'avancer qu'il s'agit des diverses appréhensions de la mort comme expression de la résolution des antagonismes de classe.
Si le premier épisode (Sandunga) semble entièrement construit autour d’un hymne à la vie, il installe celle-ci dans un décor végétal et animal qui semble immuable et donc voué à l’éternité. Et d'autre part, il fait écho au prologue bâti sur les images de morts où la symétrie des profils assimile les hommes à des dieux de pierre que l’éternité ne semble pas affecter. (Images 1 – 2)
« Image de l’asservissement total devant la mort, fin biologique de l’homme » dit le commentateur
Mais la mort n’est pas insensible à la liberté. Avec les conquistadors, sa figure se modifie. Elle devient souffrance dans ces fêtes de glorification. Crânes menaçants et visages grimaçants qui paradoxalement sont sensés conduire à la vie éternelle. (Image 3). Elle réclame son lot de sacrifices et de mortification dans les lignes droites ascensionnelles que les peuples gravissent à genoux (Image 4), pendant que dans l’arène la nouvelle icône se prépare pour la mise à mort d’un animal que les dieux ont voulu (Image 5)
Et la mort n’est pas seulement la fin biologique, elle est aussi la négation sociale de l’homme par l’homme. Elle adopte le détour du viol qui se terre dans les ombres géométriques des coursives, sous le masque des sourires satisfaits ou hautains (Image 5). Elle plane au dessus du péon, non plus du fait des dieux, mais de celui des propriétaires qui n’hésitent pas à supplicier celui qui ne réclame que sa dignité. (Image 6)
Lorsque vint le temps de l’épilogue, c’est à sa défaite que l’on assiste. Sa défaite, dans un syncrétisme joyeux, autour d’un repas sur la tombe des défunts, à travers des danses et des mimes grotesques… dans la dérision dont l’enserre les vivants, dignes descendants des Soldaderas… tueuses de l’ordre ancien, libératrices de l’humanité (Image 8)


1- les banques refusèrent de financer: L’or de Sutter et Une tragédie américaine, jugé trop révolutionnaire pour l’un et anti américain pour l’autre

2- Il a été un des promoteurs du socialisme aux États-Unis. Il s'acquiert une renommée particulière avec son roman La Jungle (1905)

3- ,P eintre mexicain connu pour ses fresques murales principalement dans les bâtiments officiels du centre historique de Mexico.

4- Il est connu pour ses œuvres empreintes de réalisme social, en particulier ses fresques montrant l'histoire mexicaine et il est l'un des représentant du courant Muraliste mexicain avec Orozco et Diego Rivera.
Il fut aussi un activiste politique communiste, il reçut le Prix Lénine pour la Paix en 1966.

5- Peintre et muraliste mexicain social-réaliste. Un de ses thèmes de prédilection était l'homme contre la machine.

6- Soixante-quinze mille mètres de négatifs selon Alexandrov, trente-cinq mille selon d’autres sources.

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