Serguei Eisenstein - Octobre - Dix jours qui secouèrent le monde - sur le site RayonPolar


Octobre



Octobre - Dix Jours Qui Secouèrent Le Monde

1928
Serguei Eisenstein

Vladimir Popov : Aleksandr Kerensky || Vasili Nikandrov : V.I. Lenin || Layaschenko : Konovalov || Chibisov : Skobolev || Boris Livanov : Terestsenko || Mikholyev : Kishkin || Nikolai Padvoisky : Bolshevik (comme N. Podvoisky) || Smelsky : Verderevsky || Eduard Tisse : German Soldier
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Octobre
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Octobre
Synopsis

Chronique sur les dix jours qui ébranlèrent le monde et qui se conclurent par la prise du pouvoir par les bolchéviques.

Quelques mots sur
Octobre

Eisenstein abonne la réalisation de « La Ligne Générale », film qui doit illustrer la ligne politique adoptée par le Parti à l’issue du XIV congrès et qui a vu la victoire du bloc droitier mené par Boukharine (1), pour honorer la commande que lui fait le pouvoir soviétique en cette année de célébration du dixième anniversaire de la révolution de 1917.
Les moyens qui sont mis à la disposition du cinéaste sont gigantesques : il est autorisé à tourner dans le Palais d’Hiver ; le croiseur « Aurore » tire à nouveau depuis les quais de la Neva ; des quartiers entiers de Leningrad sont privés d’électricité pour permettre aux projecteurs d'éclairer les scènes de nuit ; on fait appel à des milliers de figurants… Au bilan, le film aurait couté à plus de 600 000 roubles, un budget de superproduction pour l’époque.
Chacun s’attèle à sa tâche et pendant que Grigori Alexandrov (2) tourne certaines scènes, Eisenstein se consacre au montage, car tout doit être prêt en novembre 1927 (3). Pourtant, le film ne sort qu’en mars 1928.
Staline serait intervenu pour que les scènes où apparaissait Trotsky soient supprimées (4). Certains dirigeants remettent en cause les choix esthétiques du cinéaste et posent la question : « ce film peut-il être compris et donc apprécié par les masses ouvrières et surtout paysannes ? ». En d’autres termes, ce film s’inscrit-il dans la politique de « cinéfication » des campagnes ?
Et il est vrai qu’Eisenstein s’adonne à un montage formaliste et intellectuel qui ne peut que déplaire à un Andreï Jdanov (5), futur concepteur du réalisme socialiste ou aux rédacteurs du journal Zizn Isskutsva qui écrivent « On ne demande pas aux cinéastes d’être des artistes, des esthètes ».
La présentation, empreinte de saphisme, des femmes du bataillon de choc (Image 8), qui défend le palais d’Hivers, ne pouvait que déplaire aux nouveaux dignitaires du régime. Tout comme la mise à mort du militant bolchevique (Image 2) par une horde de bourgeoises armée de parapluies phalliques, ne pouvait que plonger les décideurs idéologiques dans un océan de perplexité.
Et que dire du montage haché (6) qui s’organise autour d’oppositions entre des visages (Image 4), des statues (Image 7) ou des soldats de plomb… des mouvements de foules (Image 1) et la solitude de Kerenski (Image 5) ou de sa clique… de la présence tutélaire de Lénine (Image 3) et de l’absence assourdissante de Staline ?


1- Membre du Bureau politique (1919-1929) et du Comité central du Parti bolchevik (1917-1937) ; chef de l’Internationale communiste (1926-1928) ; rédacteur en chef de la Pravda (1918-1929), de la revue Bolchevik (1924-1929) et des Izvestia (1934-1936). Il est le plus jeune des héritiers cités – et récusés–- par Lénine dans son « testament » de 1922. Il choisit de soutenir Staline après la mort de Lénine. Il échoue dans ses tentatives de résistance quand il prend conscience des orientations réelles de la politique de Staline. Malgré son respect formel des règles de la discipline du Parti, il est une des victimes de la Grande Purge de la fin des années 1930 et il est contraint d’avouer ses « crimes » dans une spectaculaire mise en scène judiciaire avant d’être exécuté. (Wikipédia).

2- Grigori Aleksandrov, né Grigori Vassiliévitch Mormonenko le 23 janvier 1903 à Ekaterinbourg et mort le 16 décembre 1983 à Moscou en URSS, est un réalisateur et scénariste russe.
Il fut nommé Artiste du peuple de l'URSS en 1948 et reçut deux fois le Prix Lénine, en 1941 et en 1950. (Wikipédia).

3- En fait, Octobre se déroulait en novembre.

4- Il semble qu’une scène ait été conservée (Image 6). Mais une scène mensongère puisque l’on fait dire à Trotsky qu’il faut encore attendre encore avant de déclencher l’insurrection. Alors qu’il s’agit là de la position de Kamenev et Zinoviev. Trotsky, pour sa part faisait bloc avec Lénine et se prononçait pour l’insurrection.

5- Jdanov a adhéré à la faction bolchevik du Parti ouvrier social-démocrate de Russie en 1915 et gravit les échelons du parti, devenant son chef à Léningrad après l'assassinat de Sergueï Kirov en 1934. Il développe une théorie en matière d’art qui veut que l’esthétique s'efface devant l'exaltation de l'édification du socialisme.

6- « Il y a quinze jours, un dimanche après-midi, j’ai revu Octobre à la Cinémathèque. Il n’y avait que des enfants. C’était la première fois qu’ils allaient au cinéma. Ils réagissaient donc comme à leur premier film. Ils étaient peut-être déconcertés par le cinéma, mais pas par le film. Par exemple, ils n’étaient pas déconcertés par le montage rapide et synthétique. Quand ils verront un Verneuil, ils seront déconcertés parce qu’ils diront : tiens, il y a moins de plans que dans Octobre. »
Jean-Luc Godard (« Parlons de Pierrot », Cahiers du cinéma, n° 171, octobre 1965.)

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