|
![]() |
|
Marcel HERRAND : Fantômas -- Simone SIGNORET : Hélène -- Alexandre RIGNAULT : Juve -- Lucienne LEMARCHAND : Lady Beltham -- André LE GALL : Fandor -- Yves DENIAUD : Arthur -- Renaud MARY : Germain -- Georges GOSSET : Burette -- Françoise CHRISTOPHE: Princesse Danidoff -- Pierre LABRY : M Paul -- Paul AMIOT : Directeur de la sûreté -- Jacques DYNAM : Un préparateur -- Denise KERNY : L'adjointe -- Raymonde LA FONTAN : La standardiste -- Marcel LESTAN : Théo -- Frédéric MARIOTTI : Un ouvrier -- Robert BERRI - Allain DURTHAL - Paul FAIVRE - Robert MOOR – Jean-Jacques ROUFF |
591 lectures |
|||||||
Fantômas |
![]() Retour à Fantomas |
|||||||
| ||||||||
Fantômas |
||||||||
Pour empêcher le mariage de sa fille Hélène avec le journaliste Fandor qui enquête sur ses agissements, il tue le Maire qui devait les unir. Puis au cours d’une soirée, il pose un ultimatum au Ministre de l’Intérieur : il exige un milliard en or, sinon un million de Parisiens mourront le 31 décembre… Et presque immédiatement, 32 personnes meurent d’un mal inconnu |
||||||||
Quelques mots sur |
![]() |
|||||||
Le film s’ouvre sur le mariage de Fandor et d’Hélène, la fille de Fantômas. Il se referme sur la même scène. Entre ce que nous pourrions considérer comme deux parenthèses Jean Sacha (1) déploie son talent pour filmer l’ombre et la lumière, sous des angles originaux et peu conventionnels. Car il faut l’admettre, ce réalisateur n’était pas un habitué de la caméra fixe pour des plans frontaux immobiles et explicatifs. (2) Pour lui, chaque cadre doit être chargé de menaces et les sourires ne doivent dissimuler que des ombres incertaines. L’image 2 nous montre une Lady Beltham se servant du thé alors qu’au mur s’impriment des ombres venant, pour certaines, du hors champ où se dresse Fantômas. Et si l’image 4 ne renferme aucune ombre, le sourire de Fantômas n’en est pas moins entouré d’une partie de visage laissé dans l’ombre et d’un écran télé où deux êtres combattent pour survivre. Fantômas, ce monstre aux mille visages, règne dans les galeries qui cheminent sous la capitale. Il peut surgir à tout moment du moindre recoin sombre (Image 5) Son pouvoir est immense, personne ne peut échapper à son emprise : les barreaux de sa prison veillent sur Fandor (Image 1) ; l’ombre de ses filets engloutit nos héros (Image 6) ; et lorsque Fandor et Hélène (3) tombent entre ses mains, c’est dans une sorte de coffre-fort qu’ils sont emprisonnés, sur la porte duquel l’ombre de barreaux serrés se dessine. Et le cadrage n’est plus seulement plafonné (4) : les plafonds sur vérin hydraulique envahissent l’image ; les murs obscurs d’un couloir, où la lumière du fond bataille avec l’ombre, délimitent le cadre. Ici, Fantômas n’est pas seulement un être malfaisant, il est la terreur de l’enfance de chacun, celle qui se terre dans les lieux que la lumière ne dévoile pas et en particulier sous le lit. 1- Ce cinéaste a aussi réalisé en 1953 « Cet Homme Est Dangereux » (voir Saga Lenny Caution sur ce site) et en 1957 « OSS 117 N'est Pas Mort » (voir saga OSS 117 sur ce site) 2- Voir André Hunebelle 3- Hélène est ici interprétée par Simone Signoret qui à la différence de ce que deviendra le personnage par la suite lui confère un rôle actif… 4- Voir Orson Welles |
|