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René Navarre - Fantômas || Edmund Breon - Inspector Juve || Georges Melchior - Jérôme Fandor || Renée Carl - Lady Beltham || Jane Faber - Princesse Danidoff || Volbert - Valgrand || Naudier - Nibet || Maillard - Valgrand's dresser || Yvette Andréyor - Josephine |
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Fantômas contre Fantômas |
![]() Retour à Fantomas |
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Fantômas contre Fantômas |
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Film composé de quatre parties 1. Fantômas et l'opinion publique Une campagne de presse se déchaine contre Juve : il est accusé d’être Fantômas. Juve est jeté en prison 2. Le Mur qui saigne Un garçon de recette a disparu, des Apaches l’ont estourbi définitivement. Un détective américain le retrouve emmuré 3. Fantômas contre Fantômas Pour piéger Fantômas, Fandor à l’idée de se déguiser en Fantômas… Mais un inspecteur a la même idée. Au bal qu’offre Lady Beltham, Fantômas assassine l’inspecteur 4. Règlement de comptes La bande des apaches réclame son dû… pour être certain de le toucher, ils kidnappent Juve, qu’ils croient entre Fantômas. Par chance la police inter vient et coffre tous les malfrats…. Mais Fantômas réussit à fuir. |
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Quelques mots sur |
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Nous retrouvons dans ce quatrième volet l’ensemble des éléments qui caractérisent cette série, à savoir, la métamorphose, la modernité et l’idée de passages entre deux mondes, un monde obscur ou souterrain où se dissimulerait le crime et un autre lumineux où régnerait le bien. Pour autant, cet épisode semble manquer d’imagination et de souffle, Louis Feuillade respectant à la lettre le dispositif scénique théâtral et plus particulièrement son quatrième mur (1). Mais ce film, dominé par une l’esthétique aujourd’hui vieillotte, renferme un moment d’une rare modernité, un moment qui contient l’essence de la série. La scène, qui dure cinq minutes, se déroule lors de la quatrième partie du film. Fandor tente de localiser Fantômas, il visite toutes les maisons vides et autres carrières abandonnées. La caméra le filme alors qu’il s’avance dans la campagne vers une sorte de ruine. Là, il surprend la bande à Fantômas qui exige du père Moche le partage du butin. Or le père Moche et Fantômas ne font qu’un. Les Apaches ne reconnaissent pas l’un dans l’autre, car la métamorphose est parfaite. Rassurés par les paroles de Moche, les malfrats se dispersent. Fandor épie Moche qui du fond d’un puits remonte le butin (Images 1 et 2). Tourne-t-il une manivelle pour actionner le palan ? Non, on devine qu’une simple pression sur un bouton suffit ! Ainsi donc, cette ruine serait électrisée ! (2) Moche saisit la cassette posée sur la palette qu’il vient d’extraire du monde souterrain puis il rejoint une maison déserte (Image 3). Et nous passons de l’extérieur à l’intérieur, du décor naturel au décor de studio. Mais le passage ne se résume pas à ce simple déplacement. Moche soulève une trappe (Image 4). Ainsi, nous passerions de la surface de la Terre aux entrailles de celle-ci ? En fait, notre mouvement est bien plus complexe. En un cut, nous quittons de la salle de spectacle, depuis laquelle nous assistions à la projetions, pour nous métamorphosé en Fandor. (Images 5 et 6). (3) De passage en passage, de métamorphose en métamorphose, ce n’est pas seulement dans les entrailles de la Terre que nous nous enfonçons, mais dans des recoins encore plus obscurs et profonds (Images 5 et 6). Plus tard, lors des cinq dernières minutes du film, nous sommes conviés à un moment symétrique. Les Apaches ont kidnappé Juve qu’ils pensent être Fantômas. Ils le conduisent dans la cave de la maison abandonnée. Fandor, qui est dissimulé dans un tonneau, lui indique la cache du butin. Les Apaches soulèvent la dalle… le butin passe de sa cachette à leurs mains, mais la police arrive. Ils passent de la cave au rez-de-chaussée (Image 7), puis à l’extérieur de la maison (du studio au décor naturel). La police les appréhende (4). Démasqué, Fantômas tombe dans les mains de Juve et Fandor… La terre s’ouvre sous les pieds des représentants de l’ordre. Elle les engloutit… Fantômas s’enfuit (Image 8) 1- Présence prégnante lors, par exemple, de la scène de bal où la caméra ne s’aventure jamais au cœur de la fête. 2- Elément de modernité 3- Caméra subjective - voir aussi « Le Mort Qui Tue » 4- Ils passent de la liberté à la prison… |
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