Fantomas - Le mort qui tue - - sur le site RayonPolar


Le mort qui tue



Le Mort Qui Tue -

1913
Louis Feuillade

René Navarre - Fantômas || Edmund Breon - Inspector Juve || Georges Melchior - Jérôme Fandor || Renée Carl - Lady Beltham || Jane Faber - Princesse Danidoff || Volbert - Valgrand || Naudier - Nibet || Maillard - Valgrand's dresser || Yvette Andréyor - Josephine
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Le mort qui tue
Synopsis

Film composé de six parties

1. Le Drame rue Novins
Fantômas assassine la baronne Vibrage et fait accuser le peintre Jacques Dollon

2. L'Enquête de Fandor
Fandor découvre comment le cadavre Dollon, qui se serait suicidé, a pu disparaitre du Dépôt

3. Le Collier de la princesse
Fantômas dérobe le collier de la Princesse Danidoff et laisse une empreinte digitale de Dollon sur son cou

4. Le Banquier Nanteul
Fantômas piège le banquier et l’assassine

5. Elizabeth Dollon
La sœur de Dollon informe Fandor qu’elle est en possession d’une liste oubliée par Fantômas. Celui-ci tente de l’assassiner

6. Les Gants de peau humaine
Juve, qui vient de réapparaitre démasque Fantômas…

Quelques mots sur
Le mort qui tue

A la différence des deux épisodes précédents, celui-ci ne s’ouvre pas sur la galerie des métamorphoses de Fantômas. Pour autant, cet élément demeure l’une des caractéristiques de ce film. Mais il est vrai que celles-ci ne vont pas concerner le criminel, que nous verrons le plus
souvent revêtu d’une cagoule. En fait, si la métamorphose constitue l’un des pivots du film, le spectateur ne la découvre qu’au fil des minutes, voire à quelques minutes du carton annonçant la fin (1).

L’autre spécificité de ses films, à savoir la modernité, est plus que jamais visible dans ce troisième volet, au moins deux niveaux distincts.
Le premier élément de modernité est entièrement contenu dans l’image 2, où explose le dispositif scénique propre au théâtre. Les trois murs du plateau ont disparu au profit des toits et de l’horizon parisien, quant au quatrième, celui qui sépare virtuellement les comédiens des spectateurs, un simple cache en forme de lunettes l’a radicalement détruit. Au théâtre, ou dans la plupart des plans du film (Images 1-3-4-5-6-7), nous observons frontalement l’action, nous lui sommes extérieurs. Ici, il en va tout autrement. Fandor qui s’est fait enfermer dans le palais de justice gagne les toits, il cherche à découvrir comment le cadavre de Jacques Dollon a pu disparaitre de sa cellule du Dépôt. Depuis le vasistas de sa soupente, Cranajour l’aperçoit, il saisit les jumelles qu’il dissimule sous son matelas, et en l’espace d’une seconde le quatrième mur s’effondre, nous quittons notre siège de spectateurs, nous sommes propulsés au cœur de l’action, nous voyons ce que voient les yeux de Cranajour : nous sommes Cranajour. La caméra subjective vient de naitre avec l’anéantissement du quatrième mur propre au théâtre.
Le second élément de modernité tient aux progrès scientifiques de ce début de siècle et à ses répercussions sur les méthodes d’investigations policières.
Accusé de meurtre avec préméditation, Jacques Dollon est conduit en cellule au Dépôt, mais avant il passe par le service d'identification criminelle (Image 1) où plane l’ombre de Bertillon. Table, tabouret, toise, compas de proportion, tablette et encreur pour prise d'empreintes digitales, rien ne manque au décor de ce laboratoire de police. Par la suite, nous assisterons au relevé d’une empreinte digitale (Image 6), ainsi qu’à son identification. Mais la modernité n’est pas uniquement contenue dans cette description factuelle, elle trouve aussi un écho dans la capacité de Fantômas de la détourner à son profit (3).

Métamorphose, modernité… Venons-en maintenant à la troisième particularité de cette série de films : le monde du crime. Et ce simple énoncé suppose qu’il existe deux mondes : l’univers des gens ordinaires et l’univers du crime. L’un s’étend en surface, l’autre se terre dans les bas-fonds de la ville. Et les habitants du premier passent de vie à trépas lorsque surgissent les criminels, car ces deux mondes sont reliés par des passages.
Des trappes qui dégagent des passes vers des caves obscures (Image 4)
Des trouées qui s’ouvrent sur la lumière (Image 5)
Des cheminées qui s’enfoncent vers des boyaux étroits (Image 3)
Des ouvertures dans des malles mortuaires qui vous mettent nez à nez avec la mort (Image 7)
Des portes dérobées par où s’enfuit le mal (Image 8)


1- Cinq minutes avant le dénouement, nous apprenons que Juve n’est pas mort et deux minutes avant cette même fin que Fantômas utilisait un gant de peau humaine pour laisser de fausses empreintes sur les lieux de ses forfaits

2- Alphonse Bertillon fonda en 1870 le premier laboratoire de police d'identification criminelle et inventa l'anthropométrie qui est basée sur 14 mensurations (taille, pieds, main, nez, oreilles, etc.) d’un individu. En effet, Bertillon avait constaté que la probabilité de retrouver des mensurations identiques chez deux individus était quasi nulle.


3- Il s’est confectionné des gants en peau humaine pour déjouer les avancées scientifiques en matière d’identification.

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