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Juve contre Fantômas



Juve Contre Fantômas -

1913
Louis Feuillade.

René Navarre - Fantômas || Edmund Breon - Inspector Juve || Georges Melchior - Jérôme Fandor || Renée Carl - Lady Beltham || Jane Faber - Princesse Danidoff || Volbert - Valgrand || Naudier - Nibet || Maillard - Valgrand's dresser || Yvette Andréyor - Josephine
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Juve contre Fantômas
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Juve contre Fantômas
Synopsis

Film composé de quatre parties

1. La Catastrophe du Simplar-Express
Fantômas détrousse un marchand d’alcool dans le Simplar-Express avant d’en causer le déraillement

2. Au "Crocodile"
Fantômas festoie dans un cabaret, Juve et Fandor l’appréhendent, mais il réussit à fuir

3. La Villa hantée
Fantômas renoue avec Lady Beltham et lui fixe rendez-vous tous les mercredis dans son ancienne villa

4. L'Homme noir
La police tente de le piéger dans cette villa, mais il parvient à fuir et fait exploser la maison

Quelques mots sur
Juve contre Fantômas





A l’instar du premier épisode de la série réalisé par Louis Feuillade, la métamorphose demeure un élément central de ce film. Comme dans le précédent opus, les différentes têtes dont va s’affubler Fantômas sont dévoilées aux spectateurs dès les images inaugurales. Mais les mues ne vont plus se cantonner au personnage du criminel. Juste après ces images, défilent les divers visages que va emprunter le commissaire Juve. Plus encore que des transformations faciales, résultats de quelques postiches, nous assisterons aux métamorphoses sociales de Josephine, la pierreuse complice de Fantômas.
Quittant le métro, elle pénètre dans un immeuble pour en ressortir, quelque temps plus tard, habillée en bourgeoise respectable –non dessalée comme elle l’écrit à son chef- certes, aujourd’hui l’habit ne fait pas le moine et encore moins la cover-girl, mais il le faisait en ce début de vingtième siècle où la mixité sociale était aussi rare qu’un singe en hiver.

Le second élément caractéristique de cette série de films, dont nous allons ébaucher une énumération par le biais de cet opus, est la modernité. Tant des conditions de production cinématographique que des objets mis en scène.
Le premier signe de modernité est contenu dans le cinéma en lui-même. Nous sommes en 1913, et le cinéma n’a que 18 ans. En effet, « La sortit de l'usine Lumière à Lyon », que l’on considère généralement comme le premier film de l'histoire du cinéma (1), n’a été projeté en public que le 28 décembre 1895, dans le Salon indien du Grand Café à Paris. Et encore convient-il de préciser que ce film durait 45 secondes.
Le second indice de cette modernité est contenu dans l’amorce d’une rupture avec le théâtre. Certes, Louis Feuillade s’entoure d’une troupe d’acteurs, comme il est de tradition au théâtre, mais le propos n’est pas de mettre en scène un texte théâtral, tout au contraire il s’agit d’adapter un roman de la littérature populaire et par voie de conséquence d’affirmer l’indépendance du cinéma vis-à-vis du texte, de l’ériger en septième art – du moins d’en jeter les prémisses. Et si les scènes sont filmées en plan frontal et la mobilité de la caméra demeure quasi inexistante, on constate l’explosion des trois murs du plateau dans les scènes d’extérieurs, que ce soit lors de la fameuse fusillade autour des tonneaux en quai de Seine ou de la filature en voiture de Fantômas. Reste à déterminer si les plans sur les courriers que rédigent les protagonistes peuvent être envisagés comme la destruction du quatrième mur . Quoi qu'il en soit, ces plans ne relèvent en aucun cas du dispositif scénique théâtral, à moins de les réduire à des apartés.
Le dernier élément de la modernité est entièrement contenu dans les objets ou les lieux : les voitures qu’empruntent Juve ou Fantômas qui croisent des charrettes tractées par des chevaux (Image 1) (2) ; le wagon de métro où Fandor surveille Josephine et où Feuillade plante sa caméra (Image 2) ; la station de métro d’où émerge Josephine (Image 3) (3) ; le train où vont se dérouler des événements dramatiques, causant de multiples morts (Image 4) (4) ; les locaux du Téléphone-Poste-Télégrammes depuis lesquels Fantômas expédie un message à Juve (Image 5) (5) ; le chauffage central qui équipe la maison de Lady Beltham (Image 6) (6) ; les prémisses du gadget donc se revêt Juve (Image 7) ; l’électricité que Fantômas utilise pour dynamiter la demeure de Lady Beltham (image 8) (7).


1- Mais est-ce vraiment un film et est-ce vraiment le premier ? Certains soulignent l’antériorité de « Une scène au jardin de Roundhay », court métrage (deux secondes) de 1888 tourné par Louis Le Prince.

2- 250 000 automobiles sont dénombrées en 1907, 500 000 en 1914 avec l'apparition de la Ford T (Wikipédia).

3- Mise en service, le 19 juillet, à l'occasion de l'Exposition Universelle de Paris, de la première ligne du métro parisien entre la Porte de Vincennes et la Porte Maillot.

4- Le 26 août 1837, la première rame de chemin de fer transportant des voyageurs entre Paris et Saint-Germain-en-Laye (18 km) est inaugurée. En 1850, la France ne possède que 3.100 km de voies ferrées alors que l'Angleterre en possède 10.620 km. Dans ce film, l’action se déroule à bord d’un train P.L.M, compagnie qui est fondée en 1857.

5- Le téléphone a été exploité commercialement aux États-Unis à partir de 1877 et en France à partir de 1879. En 1912, on compte 12 millions de postes téléphoniques dans le monde dont 8 millions aux États-Unis. Il y a cette année-là un abonné pour 12 habitants aux États-Unis, 1 pour 71 en Grande-Bretagne et dans l'Empire allemand et 1 pour 183 en France.

6- En 1851, le baron Mayer Amschel, un grand magnat de la Banque, avait fait construire dans le Buckinghamshire, sa très belle résidence de Mentmore, cette demeure privée avait été la première au monde à avoir bénéficié d'un chauffage central d'un tout nouveau système de plomberie moderne.

7- En 1886, la ville lumière de Bourganeuf en Creuse est la première en France, voire en Europe, à inaugurer un éclairage électrique de l'ensemble des rues de la localité avec un site de production éloigné des lieux de consommation.

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