|
![]() |
|
Helmut BERGER : Fantômas -- Jacques DUFILHO : Juve -- Pierre MALET : Fandor -- Maxence MAILFORT : Jacques Dollon -- Kristina VAN EYCK : Sonia Danidoff -- Véronique DELBOURG : Elisabeth Dollon -- Danielle GODET : La baronne de Vibray -- Philippe LAUDENBACH : M. Thomery -- Victor GARRIVIER : Le banquier Barbey -- Mario DAVID : Nibet -- Pierre DOUGLAS : Juge Fuselier -- André WEBER : Le commissaire de la cité Norvins -- Dominique BERNARD : Nez coupé -- Julien VERDIER : Le médecin de la cité Norvins -- Denise PERON : La mère Toulouche -- Fernand GUIOT : Le gardien chef du dépôt -- Philippe DUMAT : Le rédacteur en chef -- Jacques DAVID : Marville -- Jean-Claude TIERCELET : Le premier huissier du palais de justice -- Marie-José COURTOIS : Nadine -- Yvonne DECADE : Mme Bourat -- Louis NAVARRE : Le maître d'hôtel de Vibray -- Cyrille BRISSE : Le poulbot de la banque -- Jacqueline HOPSTEIN : La concierge Dollon -- Jack BERARD : Le gardien de prison des femmes -- Jean CANTEL : Le valet de chambre Thomery -- Tamara MARMON : La jolie femme -- Alexis DUMAY : L'huissier de la banque |
697 lectures |
|||||||
Le mort qui tue |
![]() Retour à Fantomas |
|||||||
| ||||||||
Le mort qui tue |
||||||||
La baronne Mathilde de Vibray est retrouvée morte chez son jeune protégé, le peintre Jacques Dollon, le jour après avoir appris qu'elle était ruinée par son banquier et son mystérieux associé, Nanteuil. Jacques Dollon, soupçonné et arrêté, est retrouvé pendu dans sa cellule… mais son corps disparaît. Fandor se prend d'un tendre sentiment pour la sœur de Dollon et décide de l'aider. Très peu de temps plus tard Fandor retrouve Elizabeth inanimée et presque asphyxiée au gaz. Puis c'est le richissime planteur Norbert Thomery qui devait épouser la princesse Sonia Danidoff qui est étranglé à la gare d'Orsay. Et tous ces crimes portent les empreintes digitales de Dollon ! Juve, que Fandor croyait mort, réapparait et explique a fait croire à son décès pour mieux infiltrer la bande de malfrats à la solde de Fantômas. Croyant que Fantômas menace la vie du banquier Nanteuil, Juve et Fandor décident de piéger le criminel. Mais Fantômas et Nanteuil ne font qu'un et c’est Juve et Fandor qui sont piégés... |
||||||||
Quelques mots sur |
![]() |
|||||||
Pour la seconde fois à Juan Luis Bunuel dirige un épisode de la série Fantômas. Délaissant quelque peu l’esthétique du fantastique, le réalisateur se concentre avant tout sur la reconstitution de la fin des années 20. Et force est de constater que son entreprise est couronnée de succès tant sont crédibles ses décors, ses personnages ainsi que l’ambiance aux senteurs de fin d’un monde dont il enveloppe ce « Mort Qui Tue ». Deux scènes en sont une parfaite illustration : la réception chez M. Thomery que cadence des airs de jazz et les danses endiablées qu’engendrait cette rythmique ; la confrontation de Sonia Danidoff à l’ambiguïté éblouissante (Images 6 - 7) et de Fantômas dandy à souhait. Un autre élément est particulièrement intéressant dans ce film. Il s’agit de l’articulation dialectique entre les toits de la capitale et ses égouts. A chaque moment au cours duquel Fandor s’enfonce dans les entrailles de Paris répond, comme en échos, une exploration des toitures en bac acier de la ville (Images 3 – 4). Comme si le bien n’existe qu’en tant que réponse au mal, comme Fandor n’est qu’un nom de scène, une signature en riposte à Fantômas. Le mal ne serait que l’autre face du bien, une sorte de reflet ironique de ce dernier. A moins que ce ne soit l’inverse. Fantomas tente de tuer Elizabeth en lui enfonçant le tuyau du gaz dans la boucle (Image 5). Mais l’ironie du bien la sauve de la mort à laquelle la destinait Fantômas : depuis plusieurs jours, le gaz était coupé ! Et ce n’est pas la face grimaçante de la mère Toulouche qui niera la place de l’ironie dans la vie ou la mort, elle qui livre, dans les coursives de la gare d’Orsay, M. Thomery au monstre le plus redoutable que Paris connaît, pour une mise à mort filmé à la manière d’un snuff movie (1) . 1- Le snuff movie (ou snuff film) est un film, généralement pornographique, qui met en scène la torture et le meurtre d'une ou plusieurs personnes. Dans ces films clandestins, la victime est censée ne pas être un acteur mais une personne véritablement assassinée. La réalité de ces films est toutefois discutée et relèverait plutôt de la légende urbaine. |
|