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Helmut BERGER :Fantômas -- Jacques DUFILHO :Juve -- Pierre MALET :Fandor -- Gayle HUNNICUTT :Lady Beltham -- Jean-Paul ZEHNACKER :Loupart -- Hélène PEYCHAYRAND :Joséphine -- Serge BENTO :L'inspecteur Michel -- Pierre DOUGLAS :Juge Fuselier -- Michel PEYRELON :Le docteur Hansen -- Yves BARSACQ :Le directeur de l'hôpital -- Raoul DELFOSSE :Le père Korn -- Dominique BERNARD :Nez coupé -- Jean ROUGERIE :Le professeur Pelardy -- Fabrice LUCHINI :Bonardin -- Bernard CAZASSUS :Le bedeau -- André BADIN :Beau gosse -- Pierre DANNY :Le client du cabaret -- Agathe NATANSON :Pierrette, la serveuse -- Marion HÄNSEL :Une religieuse -- Bernard MARCELLIN :Dixon -- Pierre PLESSIS :Le concierge -- Denise PERON :La mère Toulouche -- Eric DESMARESTZ :Un policier -- Jean-Pierre MOREUX :Un policier -- Pierre RISCH :Le vieillard Panaris -- Yvon SARRAY :Le professeur Patel -- Gilette BARBIER :La soeur tourière -- Jean CHERLIAN :Walter -- Jean-Louis FORTUIT :L'inspecteur Henri -- Marcel GASSOUK :Le chauffeur de taxi -- Denise BAILLY :La concierge Roblin -- Hervé ICOVIC :Le vendeur de journaux -- Denise ROLAND :L'infirmière -- Pierre FABIEN :L'infirmier -- Albert MICHEL :Charles, serviteur de Juve -- Delizia ADAMO :Ernestine -- Marianne HARDY :Soeur Vincent -- Brigitte CHIRAS :Soeur Marguerite |
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L'étreinte du diable |
![]() Retour à Fantomas |
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L'étreinte du diable |
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Ayant échappé à l'échafaud, l'homme aux mille visages a repris du service. Le cadavre de lady Beltham, affreusement broyé, est retrouvé au domicile d'un médecin tchèque avec dans ses habits une lettre dénonçant les crimes de Fantômas. Puis c'est Joséphine, la protégée d’un sinistre malfrat qui se précipite du haut du quatrième étage après avoir reçu la visite de Fantômas. Fantômas déjoue tous les pièges, jusqu’au jour où Fandor découvre que lady Beltham n'est pas morte et qu'elle se cache dans un couvent. Sachant que Fantômas et lady Beltham ont rendez-vous dans l’ancienne maison de celle-ci, Juve et Fandor espèrent se saisir du monstre. Mais celui-ci dynamite la maison. Le commissaire Juve trouve la mort dans l’explosion. |
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Quelques mots sur |
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Pour ce deuxième épisode de la sérieuse Fantômas, Claude Chabrol cède la caméra à Juan Luis Bunuel (1) dont on connait depuis « Au rendez-vous de la mort joyeuse » son attrait pour le fantastique. Certes, le réalisateur n’infléchit pas le film dans cette direction, le sujet le lui interdisant, mais il l’habille de quelques passages aux odeurs irréelles. Cette esthétique est particulièrement frappante lors des scènes où Fantômas rencontre lady Beltham qui afin de lui échapper s’est réfugiée dans un couvent. La première rencontre a lieu dans l’ancienne demeure de la lady. Et alors que l’image de la religieuse se reflète à l’infini dans un miroir (Images 4 et 5), brouillant à jamais toute notion de réalité, Fantômas de noir vêtu, le visage impassible semble fixer un continent invisible (Image 3). La seconde rencontre entre ces anciens amants ne revêt pas les traits de la poésie onirique. Fantômas brise un vitrail du couvent et s’introduit violemment dans l’église, plongeant dans les affres de la terreur une malheureuse religieuse qui pense voir le diable. Comprenant qu’il s’agit de Fantômas, lady Beltham se rend dans la nef. Et c’est du haut de l’autel, alors qu’elle tombe à genoux devant lui que le monstre lui rappelle qu’elle lui appartient (Image 7). Mais Juan Luis Bunuel ne se contente pas d’insuffler un vent fantasmagorique à l’aventure, il la parsème des images violentes de cadavres démantibulées par d’incompréhensibles phénomènes. Quelle est la force diabolique qui a désarticulé de corps de celle que tous pensent être lady Beltham (Image 1 - 3) ? Quel est ce phénomène mystérieux qui a poussé Joséphine à se jeter par la fenêtre de son appartement (Image 2) ? La mort est violente comme le sont les attaques de Fantômas qui tente une première fois de tuer Juve et Fandor en incendiant un déport d’alcool puis une seconde fois en dynamitant la maison de Lady Beltham (Image 8). Explosions et fusillades ; Dieu et Diable… mais l’épisode ne manque pas non plus d’humour. Et c’est le très éphémère Luchini (2) qui s’acquitte de cette tâche par une tirade et un rôle qui rétrospectivement semblent prémonitoires 1- Après douze années passées à assister de grands réalisateurs, Juan Buñuel se lance en 1967 dans la mise en scène avec un premier court métrage, « Calanda » qui obtient le Grand Prix du Festival de Tours. Il réalise par la suite trois autres courts métrages avant de passer au long métrage en 1972 avec « Au rendez-vous de la mort joyeuse », un film étrange et fantastique dans lequel une maison se lie d'amitié avec une jeune fille et rejette par des phénomènes inexplicables tous ses occupants. Son second film, « La Femme aux bottes rouges » (1974), est un conte fantastique réunissant Catherine Deneuve en belle sorcière et Fernando Rey. Dans « Léonor », réalisé en 1975, Juan Buñuel place encore le fantastique au cœur de ce film. A partir de cette date, le réalisateur ne semble plus s’intéresser qu’à la télévision pour laquelle il dirige quatorze téléfilms. 2- A cette époque l’acteur a déjà tourné sous la direction de Éric Rohmer et Claude Chabrol mais est peu connu du grand public |
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