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Ivan Desny : Vincent Bushrod -- Magali Noël : Muriel -- Yves Vincent : Boris -- Marie Déa : Marion Lead -- Danik Patisson : Anita Lead -- Béatrice Arnac : Nahedad -- Joëlle Bernard : la barmaid -- Anne Carrère : Lucile -- Colette Castel : Hélène -- Georges Lannes : Anthony Lead -- André Le Gall : Rolando -- Gamil Ratib : Yakoub -- Jacqueline Pierreux : Consuelo -- André Valmy : Sliven -- Charles Millot : Ralph -- Maurice Sarfati : Arthur |
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OSS 117 n'est pas mort |
Retour à OSS 117 |
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OSS 117 n'est pas mort |
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D’importants documents que détient Sir Antony Lead ont tendance à prendre la poudre d’escampette. Qui est le responsable de ces fuites ? OSS 117 doit le découvrir. |
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Quelques mots sur |
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En 1957, pour son sixième film en tant que réalisateur, Jean Sacha (1), après avoir porté à l’écran Fantômas et Lemmy Caution, se tourne vers OSS 117 et adapte « OSS 117 n'est pas mort » paru en 1953 aux Presses de la Cité collection Un Mystère (numéro 119). Avant de se consacrer à la réalisation, Jean Sacha s’était occupé de montage pour des cinéastes aussi variés que connus tels que Max Ophuls, Henri-Georges Clouzot ou Gilles Grangier. Et force est de reconnaitre que son OSS, qui serait passé inaperçu lors de sa sortie en salle, constitue l’opus le plus réussi, car le plus modeste et le plus inventif de la série qui va suivre. D'abord, il a l’intelligence de réduire le scénario à un minimum qui lui permet de tenir ses promesses compte tenu des moyens financiers dont il dispose. Ici point de voyages à Rio, Bahia ou Tokyo ; point d’images exotiques filmées par des équipes au budget restreint ; ici point d’organisations maléfiques dont les chefs se griment en Batman et dont les antres se terrent dans une jungle de studio ; ici point de poudre aux yeux qui tôt ou tard sentira le rance. Ici juste ce qu’il convient afin de rester crédible : un cabaret peuplé d’ivrognes et de sex appeal (Image 1) ; une villa en bord de mer avec une salle de bal digne d’un Orson Welles (Image 3) ; une chambre d’hôpital certes, reconstitué en studio, mais des plus naturelle… une scène de bord de mer, une autre de voiture aux freins sabotés qui dévale des pentes abruptes avant de finir au fond d’un précipice (2). Pour le reste, tout est une question de talent, dans la prise de vue, dans le montage. Et ce n’est ni dans l’un, ni dans l’autre que Jean Sacha manquait de doigté. Il varie avec bonheur le positionnement de sa caméra : parfois sous une table, tantôt accrochée au plafond, ou derrière une bouteille. En plongée contre-plongée, plan large ou gros plan, champs contre-champs, il monte et démonte l’action avec humour et inserts heureux sur un ou deux gadgets pre bondiens. Le seul défaut de ce film résulte, peut-être, du choix d’Ivan Desny pour incarner OSS117. Par contre, en ce qui concerne le choix des girls (3), tout est parfait, quasi miraculeux au regard de ce qu’elles deviendront par la suite : de véritable bonnet de nuit pour la plupart 1- Il s’agit de son dernier film 2- Une scène dont nous ne verrons plus l’équivalent dans la série des OSS 117 3- Magali Noël (Images 5, 6 et 7) qui campe Muriel, assistante de OSS 117, et qui emplit le film de senteurs sexy, tournera par la suite sous la direction Federico Fellini dans La Dolce Vita (1960), Satyricon (1969) et surtout Amarcord (1973), où elle personnifiera les fantasmes sexuels chers au réalisateur. |
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