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OSS 117:  Rio ne répond plus



OSS 117: Rio Ne Répond Plus -

2009
Michel Hazanavicius

Jean Dujardin : Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, alias Noël Flantier -- Pierre Bellemare : Armand Lesignac, le supérieur d'OSS 117 -- Philippe Hérisson : Mayeux -- Walter Shnorkell : Fayolle -- Christelle Cornil : Mlle Ledentu -- Nicky Marbot : Castaing -- Jean-Louis Barcelona : Pichard -- Louise Monot : Dolorés Koulechov, espionne du Mossad, qui travaille avec OSS 117 -- Reem Kherici : Fraulein Frieda alias Carlotta, fiancée de Von Zimmel -- Moon Dailly : La Comtesse -- Rüdiger Vogler : Von Zimmel -- Alex Lutz : Fredrich « Heinrich » Von Zimmel, fils de Von Zimmel -- Laurent Larrieu : Homme de main Von Zimmel -- Gregory Loffredo : Homme de main Von Zimmel -- Robert Hoehn : Homme de main Von Zimmel -- Jean-Olivier Schroeder : Homme de main Von Zimmel -- Ken Samuels : William « Bill » Trumendous, espion de la CIA -- Serge Hazanavicius : Staman -- Laurent Capelluto : Kutner -- Jean-Marie Paris : Zantrax -- Alexandre Porfirio : Zantrax -- Vincent Haquin : Blue Devil -- Alexandre Goncalves : Blue Devil -- Joseph Chanet : Chinois CIA -- Patrick Vo : Chinois pilote -- Jean-Claude Tran : Chinois hôtel 1 -- Yin Bing : Chinois hôtel 2 -- Chao Chen : Chinois taxi -- Gérald Nguyen Ngoc : Chinois châlet 1 -- Yi-Rhe Chen : Chinois châlet 2
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OSS 117: Rio ne répond plus
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OSS 117: Rio ne répond plus
Synopsis

En 1967, Hubert Bonisseur de la Bath se rend à Rio de Janeiro où il doit racheter un microfilm contenant une liste d'anciens collaborateurs français durant la Seconde Guerre mondiale, détenu par un ancien dignitaire nazi. Au cours de sa mission, il attire l'attention du Mossad.

Quelques mots sur
OSS 117: Rio ne répond plus





Voici le second film que Michel Hazanavicius (1) consacre au personnage créé par Jean Bruce. Pourquoi le cinéaste s’acharne-t-il ainsi sur ce malheureux OSS 117, alors qu’il reposait en paix depuis plus de vingt ans ?
Peut-être à cause des nombres.
Entre le 19 avril 2006 et le 13 juin de la même année, « Le Caire nid d'espions » totalisait 2 224 538 entrées. Chacun comprendra que le réalisateur ait voulu réitérer l’exploit ! Et partant du principe que la duplication est le meilleur moyen de réussir une reproduction, il reprend les mêmes ingrédients pour ce nouveau volet des tribulations de l’espion le plus crétin des dernières décennies.
Jean Dujardin enfile le costume de l’espion et conduit celui-ci jusqu’au terme de cette mésaventure dont le scénario se résume à un égrenage de gags, dont on jugera de l’efficacité dans les années à venir.(2)
Hazanavicius reprend la caméra pour recréer l’ambiance des films des années 60-70, tache qu’il mène brillamment à son terme. Et nous avons droit à quelques-uns des grands classiques du genre :

• Le plan frontal sur des intérieurs de voiture et sa technique de transparence
• Bagarres soutenues par de grands coups de poing sonores et beaucoup de mobilier brisé.
• Utilisation des nuits américaines

Mais le cinéaste ne se contente pas de générer l’ambiance, il introduit quelques éléments de modernité. Le plus visible étant le split-screen (Images 1-5-6), dont il abuse en début de films, mais qui semble très approprier lors de la scène de l’orgie puisqu’au-delà de l’aspect comique des images ce procédé permet de souligner le désordre régnant entre les corps et l’esprit du double 1 7 (Image 4). Conjugué à l’utilisation de lumières rouges et autre effet kaléidoscopique, l’ensemble recouvre d’un aspect pop quelques scènes, ce qui semble normal puisque nous sommes en 68.
Les exégèses enthousiastes de ce film soulignent toute son insondable intertextualité. Certains y ont vu :

• Une allusion au « Colosse de Rhodes » de Sergio Leone
• A Goldfinger.
• Au cinéaste russe Lev Koulechov (3)
• Matt Helm
• Indiana Jones et la Dernière Croisade
• William Shakespeare (4)
• Alfred Hitchcock (5)
• Etc. (6)

Certes, tout ceci n’est pas faux, mais cela ne répond pas à la question centrale qui tient en haleine le spectateur à partir de la quarante-deuxième minute du film : OSS 117 s’est-il fait sodomiser ?


1- En 1988, il collabore sur Canal+ à divers programmes dont des sketchs des Nuls. Sa contribution y est essentiellement scénaristique. L'auteur passe à la réalisation des sketchs en 1992. Suivent des spots publicitaires pour plusieurs marques, dont Reebok, Bouygues Telecom ... Il réalise « Le Grand Détournement », montage d'extraits de films cinématographiques avec des acteurs connus dont les dialogues sont détournés. (Wikipédia)

2- Il en va ainsi avec « Les tontons flingueurs »

3- Lev Koulechov est un cinéaste et théoricien russe puis soviétique, né le 1er janvier 1899 à Tambov et mort le 30 mars 1970 à Moscou (Wikipédia). Il invente un procédé de montage qui permet d’induire une intention à une image en fonction des images qui l’entourent

4- Il s’agit, bien sûr, du discours final de Von Zimmel qui est la reprise de la célèbre tirade de l'usurier juif Shylock dans « Le Marchand de Venise ».

5- Double allusion : « Vertigo » et « Cinquième Colonne »

6- A part qu’en guise d’allusion à Vertigo il ne faille y voir qu’une référence à Elvis, vedette de « L'Idole d'Acapulco » de Richard Thorpe, film dont on voit des inserts

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