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Jean Dujardin : Hubert Bonisseur de La Bath, alias OSS 117, alias Lucien Bramard -- Philippe Lefebvre : Jack Jefferson, alias OSS 283, espion français et ami d'OSS 117 -- Claude Brosset : Armand Lesignac, le supérieur d'OSS 117 -- Éric Prat : Gilbert Plantieux, fonctionnaire de l'ambassade française au Caire -- Aure Atika : la princesse Al Tarouk, nièce du roi Farouk -- Bérénice Bejo : Larmina El Akmar Betouche, assistante d'OSS 117 au Caire -- Laura Schiffman : la serveuse -- Constantin Alexandrov : Ieveni Setine, russe, éleveur de moutons -- Laurent Bateau : Nigel Gardenborough, britannique, dirigeant du consortium britannique d'élevage d'agneaux -- François Damiens : Raymond Pelletier, belge, dirigeant de la SBEEP (Société belgo-égyptienne d'élevage de poulets) -- Richard Sammel : Gerhard Moeller, allemand, dirigeant de la SEEB (Société égyptienne d'élevage de bœufs) -- Said Amadis : le porte-parole égyptien -- Youssef Hamid : l'imam des Aigles de Khéops -- Khalid Maadour : le suiveur qui assure la filature d'OSS 117 -- Arsène Mosca : Loktar, membre du groupuscule néo-nazi -- Abdallah Moundy : Slimane, l'homme à tout faire de la SCEP -- Alain Khouani : le réceptionniste de l'hôtel du Caire -- Diego Dieng : le garçon d'étage -- Mouloud Ikhaddaliene : le sbire de la princesse -- Hassan Chabaki : le passant serviable -- Hedi Naili : le muezzin -- Choukri Gtari : le fouetteur -- Hafid F. Benamar : L'ami du fouetteur -- Jean-Marie Paris : Khalid -- Michael Hofland : le Colonel von Umsprling -- Jean-François Halin : Rubecht |
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OSS 117 : Le Caire, nid d'espions |
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OSS 117 : Le Caire, nid d'espions |
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En 1955 le général Nasser vient de prendre le pouvoir au Caire et entame une politique qui « égratigne » les intérêts de l’occident. Quant au roi déchu Farouk, il tente, avec l’aide de sa nièce la princesse Al Tarouk, de reconquérir le pouvoir alors qu’un groupe de religieux fanatiques, les « Aigles de Khéops », rêve de guerre sainte. L'agent OSS 283 en poste au Caire est assassiné. Hubert Bonisseur de la Bath est désigné pour le remplacer, avec pour mission de « sécuriser le Proche-Orient ». Pour OSS 117, devenu le temps de cette mission, le dirigeant de la SCEP (Société cairote d'élevage de poulets), il semble évident que tout l’imbroglio trouve sa source autour d’un cargo soviétique mystérieusement disparu… |
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Quelques mots sur |
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Les spécialistes d’OSS 117 affirment que ce film serait inspiré de deux ouvrages de Jean Bruce : « OSS 117 au Liban » (1) et « L'arsenal sautera » (2). Le générique se contente d’affirmer que ce film est inspiré par l’ensemble des écrits de l’auteur des aventures de OSS. Il aurait pu tout aussi bien citer Ian Fleming (3), Paul Kenny, Claude Rank ou Jean Sairien, tant il y a de rapport entre le personnage de cet OSS 117 et celui de Jean Bruce. Mais ce n’est pas la première fois que le cinéma français nous sert cette entourloupe (4). Alors, oublions l’espion des années 50 et 60 et examinons brièvement ce « Le Caire, nid d'espions » pour ce qu’il est : une parodie des films d’espionnage des années 60. De ce point de vue le résultat est à la hauteur de ces ambitions. • Michel Hazanavicius renoue magistralement avec ce qu’il y avait de pire dans le cinéma d’André Hunebelle : le plan frontal sur des intérieurs de voiture et sa technique de transparence (Image 1). • De la même manière, il se soumet aux règles qui régissaient les bagarres : de grands coups de poing sonores ; beaucoup de mobilier brisé. • Et comble de raffinement, il nous offre dans le désordre d’apparition : une nuit américaine ; des femmes qui préfèrent le Mambo ; une bagarre entre femmes (Image 7) (5) ; deux ou trois allusions à Blake et Mortimer, Tintin et ses cigares, Dalida et son Bambino (Image 6) etc. (6). Au final, l’ensemble serait pitoyable, si un discours antiraciste ne traversait pas l’heure et demie de projection, discours porté par un Jean Dujardin qui hisse la bêtise de son personnage au rang d’œuvre d’art (Images 2-3-8). 1- Paru en 1962 aux Presses de la Cité 2- Paru en 1951 au Fleuve Noir 3- Il aurait suffi de faire comme avec OSS 117. Et de Britannique 007 serait devenu Français 4- Quel rapport peut-il bien exister entre le Fantômas de Hunebelle et Fantômas ? Juste le patronyme 5- On peut retrouver une scène semblable, certes en moins sexy, dans « A Toi De Faire, Ma Mignonne » 6- Certains ont voulu voir aussi des allusions à Alfred Hitchcock, pour ma part je n’y aie vu qu’une ode au Jokari |
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