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Kerwin Mathews : Hubert Bonisseur de La Bath (sous le nom de Barton) -- Pier Angeli : Lila Sinn -- Robert Hossein : Dr. Sinn -- Dominique Wilms : Eva Davidson -- Gamil Ratib : Akhom -- Henri Virlojeux : Leacock -- Jacques Mauclair : M. Smith -- Henri Guégan : Karloff -- Raoul Billerey : Lemmon -- Jacques Hilling : Hogby -- Akom Mokranond : Sonsak -- Sing Milintrasai : Prasit -- Colette Teissèdre : Dr. Winter |
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Banco à Bangkok pour OSS 117 |
Retour à OSS 117 |
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Banco à Bangkok pour OSS 117 |
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OSS117 se voit confier l'enquête sur une secte qui menace de semer le virus de la peste dans le Sud-est asiatique. La disparition de souches le conduit jusqu'au laboratoire secret du mystérieux docteur Sinn. Mais pas de panique ! OSS 117 aura raison de cette menace planétaire. |
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Quelques mots sur |
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En 1964, le double 0 en est déjà à sa troisième apparition sur les écrans mondiaux. Aussi André Hunebelle n’a d’autre choix, lorsqu’il dirige ce OSS 117, que de déployer des moyens à la hauteur de son propos : une terrible menace pèse sur l’humanité. Certes, André Hunebelle ne déroge pas à la règle de la castagne au bruitage excessif (1)… mais : • Exit les ruelles sombres d’une Corse en noir et blanc, bienvenue dans une Thaïlande en couleur et cinémascope ! • Exit les espions aux gueules de truand de Pigalle, gloire aux armées privées dirigées par un docteur aux manières raffinées. • Exit les bases secrètes aux relents préhistoriques, place aux laboratoires clandestins au design futuriste (2). Tous les éléments étaient là pour hisser ce matricule 117 au rang d’un double zéro, pour autant le pari est raté. Nous sommes à Bangkok, alors lorsqu’apparait le maléfique Dr. Sinn avec un turban aux senteurs indiennes sur la tête (3), nous devinons une approximation géographique de mauvais aloi. Sentiment que renforcera tout au long du film une musique jazzy, aux sonorités brièvement asiatiques, en total décalage avec le discours des images. Le dénouement en constitue l’exemple le plus frappant : alors que le Dr. Sinn, drapé dans une cape de Batman (4), s’apprête à déverser sur la planète son virus de la peste, la musique éveille en nous « comme une paradoxale envie de danser ». Quant aux oss’girls, elles se révèlent d’un inintérêt abyssal : la blonde Eva Davidson se cantonne à deux pas de danse d’un érotisme victorien (5) ; la brune Lila Sinn ne se défait jamais de sa raideur (6), peut-être héritée d’Ildith (7). Reste l’action : bagarres, mitraillage, poursuites, et explosions. Claude Chabrol disait : « au cinéma quand on ne sait plus quoi faire, on fait des champs et contre champs » C’est ainsi qu’André Hunebelle traite la poursuite en hors-bord, en y introduisant quelques plans frontaux sur les deux bateaux et une caméra subjective à bord de celui qui finit sa course dans une explosion. Malgré tous ces défauts, ce film connut un franc succès lors de sa sortie et de multiples diffusions télévisées. Mais il est vrai qu’André Hunebelle était un abonné du box-office (8). 1- Images 7 et 8 2- Image 3 3- Images 1. Mais peut-être faut-il y voir un clin d’œil à jean Bruce. En effet il s’agit ici d’une adaptation du roman « Lila de Calcutta » paru en 1960 aux Presses de la Cité (n°10) et dont l’action se déroule à … Calcutta ! 4- Image 6 5- Image 4 6- Image 2 et 5 7- Cette même année Anna Maria Pierangeli qui interprète Lili, campée, dans « Sodome et Gomorrhe » de Robert Aldrich, le personnage d’Ildith, l’espionne à la solde de la reine Berath. 8- Citons la série de films avec Jean Marais ou la série des Fantômas |
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