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| Kerwin Mathews : Hubert Bonisseur de La Bath -- Nadia Sanders: Brigitta -- Irina Demick: Lucia -- Henri-Jacques Huet: Renotte -- Jacques Harden : Roos -- Roger Dutoit : Mayan -- Albert Dagnant : Forestier -- Daniel Emilfork : Sacha |
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OSS 117 se déchaîne |
 Retour à OSS 117 |
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OSS 117 se déchaîne |
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| En Corse, un agent de la CIA est assassiné alors qu'il enquêtait sur les activités d'espions étrangers. Ceux-ci tenteraient de mettre en place un détecteur afin de neutraliser les flottes des sous-marins alliés. OSS 117 est envoyé sur place... Et grâce à la belle Brigita, il parvient à détruire les installations des malfaisants |
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Quelques mots sur |
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| André Hunebelle après s’être longtemps cantonné dans la comédie légère ou les films en M (1), s’adonna au style « cape et d'épée », avant de s’essayer à espionnage façon hexagonale. Pour sa première tentative, il adapte « OSS 117 prend le maquis » paru aux Presses de la Cité en 1961 sous le numéro 118. Et, pour le rôle d’Hubert Bonisseur de La Bath, il a recours à Kerwin Mathews qui délaisse pour un temps Sinbad (2), Gulliver (3) et Jack le tueur de géants (4). André Hunebelle se soumet aux quelques lois du genre en rigueur dans les années 60, qui voulaient qu’un espion ne résiste pas au charme féminin - et vice versa – que des bagarres aux coups de poing sonores rythment l’intrigue et que l’adversaire ne soit jamais explicitement nommé (5). Examinons brièvement ces trois lois. o Un espion ne résiste pas au charme féminin. Hunebelle la décline fort simplement. En premier lieu, Hubert Bonisseur ne croise que de jolies jeunes femmes. En second lieu, elles sont toutes sensibles à son charme d’homme d’action. Il en va ainsi de la blonde secrétaire de son supérieur, prête à succomber s’il n’avait un avion à prendre avant la fermeture des bureaux. L’hôtesse préposée à la location de voitures n’échappe pas à la règle. Au terme d’une conversation fort courtoise, elle ne trouve rien à redire au fait qu’Hubert Bonisseur l’embrasse goulûment, si ce n’est qu'il « parle très bien le français ». Quant à la girl, la très blonde et très Suédoise Brigitta, comment pourrait-elle résister à l’enchantement d’Hubert Bonisseur, elle qui dort avec des hommes mais ne les aime pas ? (6) o Inutile d’insister sur la loi qui régit les bagarres. Ces chorégraphies souvent lourdes sont ponctuées de bris de meubles et de retentissants uppercuts –probablement secourus par un bruitage approximatif. o L’adversaire n’est jamais explicitement nommé. Certes le film débute sur des images de navires de guerre et de sous-marins lanceurs de missiles que le commentaire suppose nucléaires. Et dans ce sens, la situation politique basée sur la terreur entre les deux blocs est explicitement désignée. Mais là s’arrête la transgression. Car pour le reste tout est conforme : la bande d’espions qui menace de neutraliser les transmissions sous-marines ne travaille pour aucune puissance extérieure ; elle s’apparente plus, tant par les moyens que par la dégaine à un gang de truands qu’à une organisation internationale (7). Et c’est là que ce film se révèle déficient dans son projet : les espions ennemis ont des têtes de demi-sel, leur chef sent le bon père de famille (8), sa complice s’exprime avec autant de conviction qu’une esthéticienne de cinéma… et comble de ridicule Hubert Bonisseur de La Bath ne se déplace qu’en Dauphine et Simca 1000 (9). 1- Tous ses premiers films commençaient par la treizième lettre de l'alphabet : M … 2- 1958 : Le Septième voyage de Sinbad de Nathan Juran avec Kathryn Grant, Richard Eyer, Torin Thatcher 3- 1959 : Les voyages de Gulliver de Jack Sher avec Jo Morrow,June Thorburn 4- 1961 : Jack le tueur de géants de Nathan Juran avec Judi Meredith, Torin Thatcher, Walter Burke 5- Rappelons qu’aux législatives de 1962, le PCF obtient 22 % des suffrages. 6- Le phantasme de la suédoise taraudait le sexe fort à cette époque. Mais que l’on se rassure l’érotisme de ce film se résume à de sages images (1 et 3) 7- Un homme seul, armé d’une carabine, à raison de toute la bande lors des cinq dernières minutes 8- On regrette que le rôle n’ait pas été tenu par le génial Daniel Emilfork Berenstein (images 2- 7 - 8) 9- Images (4 et 5) |
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