Claude Chabrol - Landru - - sur le site RayonPolar


Landru



Landru -

1963
Claude Chabrol

Charles Denner : Henri Désiré Landru || Stéphane Audran : Fernande Segret || Francoise Lugagne : Marie-Catherine Landru || Michèle Morgan : Célestine Buisson || Danielle Darrieux : Berthe Héon || Juliette Mayniel : Anna Colomb || Hildegard Knef : Madame X || Jean-Louis Maury : Le commissaire Belin || Denise Provence : Zénaïde Lacoste || Catherine Rouvel : Andrée Babeley || Mary Marquet : Marie-Angélique Guillain || Claude Mansard : Monsieur de Moro Giafferi || Serge Bento : Maurice Landru || Robert Burnier : Le président du tribunal || Mario David : Le procureur général || Pierre Lafont : Le brigadier Riboulet || Huguette Forge : Mme Vidal || Diane Lepvrier : Marie Landru || Gisèle Sandré : Georgette || Sacha Briquet : Le substitut || Louis Lyonnet : Un inspecteur || Philippe Castelli : Un inspecteur || Pierre Vernier : Un avocat de la partie civile || Alain Quercy : Un avocat de la partie civile || Jean-Pierre Melville : Georges Mandel || Raymond Queneau : Georges Clemenceau || André Fouché : Le docteur Paul || Jacques Robiolles : Un juré || Dominique Zardi : Un gendarme || Henri Attal : Un gendarme || Jean-Marie Arnoux : Un spectateur au procès
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Landru
En Images

Retour à Claude Chabrol
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Landru
Synopsis

Pendant la Première Guerre mondiale, Désiré Landru a trouvé un moyen pour subvenir aux besoins de sa nombreuse famille : il assassine des femmes mûres pour s'emparer de leurs liquidités. Rencontrées par l'entremise de petites annonces qu'il passe sous un faux nom, celles qui croyaient avoir rencontré le grand amour finissent dans la cuisinière de sa maison de Gambais.

Quelques mots sur
Landru

Claude Chabrol change ici de registre et par là d’esthétique. En décidant de porter à l’écran un événement réel, de faire revivre un personnage ayant existé et plus particulièrement un tueur en série, il s’expose à ce que le spectateur confonde les images du film et le réel, à ce que pour le spectateur le Landru filmique soit le Landru né le 12 avril 1869 à Paris et guillotiné le 25 février 1922 à Versailles.
Il n’est pas égal de mettre en scène un personnage de fiction et un personnage historique. Le premier offre toute liberté, tant pour ses faits et gestes que pour sa psychologie. Le second n’offre aucune véritable latitude (1). Difficile de prêter à ce genre de personnage d’autres paroles que celles qu’il a prononcées, de proposer d’autres explications à ses actes que celles qu’il a fournies ou que celles qu’on avancé les historiens.
Comment refermer un film sur Landru autrement que sur les dernières paroles qu’il tient à son avocat, alors que celui-ci lui demande s’il était coupable du meurtre de ces onze femmes ?
Difficile de conclure autrement que par : « Cela, Maître, c'est mon petit bagage... » (2)
En matière de film historique, la liberté du créateur ne se niche pas au cœur de l’intrigue. Elle est entièrement contenue dans ses choix esthétiques.
Le premier de ceux-ci concerne l’un des objets du film : la mort. Jamais nous ne verrons de meurtres, de cadavres, ni même de sang. Pour autant, et même si nous sommes toujours tenus à distance, la mort sera présente d’un bout à l’autre de l’heure cinquante sous de multiples formes : le visage des victimes qui se fige à l’écran au détour d’une conversation avant de disparaitre ; la fumée noire qui s’échappe de la cheminée de la demeure de Landru ; les réflexions du couple de voisins sur les mauvaises odeurs (3) ; les paroles de Landru à la guichetière des chemins de fer « Deux allées… un retour ; et bien sûr les images de la cuisinière (4).
Le second de ces partis-pris est le refus d’une reconstitution aux accents authenticité. Certes, les habits et les décors semblent sortir de cartes postales de la « Belle Epoque », mais ils sentent le faux, le carton-pâte, le décor de studio… jusqu’à la barbe de monsieur Landru d’où s’exhale l’odeur de postiche. En un mot, tout ici renvoie au théâtre (5), y compris le phrasé et le maintien des acteurs (6).
Paradoxalement, ce refus de reconstitution débouche sur une approche historique. Lors de la sortie du film, certains ont reproché à Chabrol d’avoir rendu Landru sympathique. Mais Monsieur Landru n’était-il pas un homme sympathique, avenant et courtois ? Sinon, comment aurait-il pu séduire une dizaine de femmes et les convaincre de lui confier leur fortune ? D’autre on affirmé qu’il n’était ici nullement question d’étude psychologique. Peut-être parce qu’on n’y voit jamais Monsieur Landru aux prises avec les affres du remords ou de l’Œdipe dévastateur. Certes, Monsieur Landru était un tueur en série, mais il n’en était pas pour autant dénué d’une psychologie qui se conformait à une logique (7), une logique induite par la guerre qui faisait rage entre la France et l’Allemagne (8). Et c’est ainsi que nous le présente le cinéaste, comme un homme ordinaire qui n’a d’autres soucis que de subvenir aux besoins de sa famille, famille qu’il agrandit, d’ailleurs, en prenant une maîtresse (9).


1- A moins d’être un metteur en scène made in USA et de filmer en 3D le « Choc des Titans »

2- Toutes les tirades du procès, qui occupe la dernière demi-heure du film, sont véridiques, en particulier celle où l’avocat affirma que des victimes avaient été retrouvées et allaient venir se présenter devant la Cour d'Assises

3- Le couple d’anglais combat la mauvaise odeur en allumant de l’encens.

4- A un moment, Landru déchire la photo de l’une de ses conquêtes et la jette au feu.

5- Dans la scène finale où l’on vient chercher Landru pour le conduire à l’échafaud, Chabrol supprime un des murs de la cellule.

6- Qu’aurait été ce Landru sans l’époustouflant Charles Denner qui introduit entre le personnage et le spectateur une géniale distance ?

7- Il semble que ce soit cet aspect qui intéresse le cinéaste tout au long de son œuvre. Non pas de percer une soi-disant psychologie, mais de comprendre la logique des personnages.

8- Alors que tous les moments du film rappellent le théâtre, Chabrol insère des images d’actualité de la guerre comme autant d’instants constitutifs de la personnalité de Landru

9- A qui il attribue le numéro sept

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