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Le Diable en ville |
Retour à Claude Chabrol |
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Le Diable en ville |
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Qui a tué Jérôme Peyssac, le délégué syndical, devant l'usine d’emballage de Jacques Pincemaille, alors qu'il venait d’accrocher une banderole à la façade du bâtiment appelant à la grève générale ? L’attention de l'inspecteur Lavardin fraichement débarqué à Arcachon se porte sur Pincemaille. Ce meurtre serait-il l’expression dévoyé de la lutte des classes ? |
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Quelques mots sur |
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Exit le délire du « Château du pendu », enquête en terre portugaise de l’inspecteur Lavardin (1), retour au crime en milieu non hostile à la raison et à l’enquête ordinaire si tant est que l’ordinaire soit possible lorsqu’il s’agit d’un inspecteur prompt à professer des conseils sur la confection des œufs frits (Image 6), à faire peu de cas des contingences hiérarchiques et armé d’une ironie grinçante. Lavardin croit-il à la culpabilité du capital ? Croit-il Jacques Pincemaille stupide au point d’abattre à la 22 un représentant syndical parce que celui-ci prônait la grève générale ? L’hypothèse semble peu probable, pour autant Lavardin sait que ceux qui situent leur vignette automobile au prix d’un SMIG ont pour coutume d’ordonner leurs affaires dans le plus grand silence, à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes, dans les salons feutrés où les sourires dissimulent les couteaux aiguisés des opérations financières. C’est à ce mutisme hostile, armé du soutien préfectoral et familial que couve l’œil bienveillant de la pensée unique (Image 7), que cet électron libre, irrespectueux et original (Image 4) de Larvardin se heurte immédiatement. Alors que les pendules égrènent les minutes, que les retraités promènent leur chien, grignotent des biscuits ou longent d’un pas lent la mer qu’agite la monotonie de ressac, il pressent que l’origine du drame se terre non pas dans les rapports conflictuels entre le syndicaliste et le patron, mais entre ces hommes, qu’il plonge ses racines dans leur vie privée tout en se nourrissant des antagonismes sociaux. Et à l’image de la quasi-totalité des romans de Montalban, l’affaire se vautre dans le sordide le plus ordinaire (image 1-8). 1- Une nouvelle fois Chabrol ne réalise pas le métrage, il se contente de participer à l’écriture du scénario. |
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