Claude Chabrol - Ophélia - - sur le site RayonPolar


Ophélia



Ophélia -

1963
Claude Chabrol

André Jocelyn : Yvan Lesurf. || Alida Valli : Claudia Lesurf. || Claude Cerval : Adrien. || Jean-Louis Maury : Sparkos. || Juliette Mayniel : Lucie. || Robert Burnier : André Lagrange. || Sacha Briquet. || Pierre Vernier : Paul. || Serge Bento : François. || Roger Carel : un employé. || László Szabó. || Henri Attal : un gardien. || Dominique Zardi : un gardien. || Liliane David : Ginette.
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Ophélia
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Retour à Claude Chabrol
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Ophélia
Synopsis

Alors qu’elle vient de perdre son époux, Claudia, la mère d’Yvan, épouse le frère du défunt.
Pour Yvan la situation est inadmissible. Il se convainc que sa mère et son oncle ont assassiné son père, identifiant la situation à celle décrite par William Shakespeare dans Hamlet. Son trouble est si grand qu’il appelle la fille du métayer Ophelia et qu’il croit feindre la folie afin de démasquer les meurtriers.
Malheureusement, son oncle, qu’il finit par accuser publiquement, n’est pas un assassin et il préfère se donner la mort plutôt que de vivre dans le désamour de son fil.

Quelques mots sur
Ophélia

A l’époque où il tournait ce film, Claude Chabrol expliquait qu’il essayait avec cette réalisation de mélanger trois styles : réalisme, fantasmagorie et bouffonnerie (1). Et il est vrai qu’aucun de ces registres n’est absent de ce film, il semble même attaché à des situations ou plus précisément à personnages : le réalisme pour les habitués du bistrot et le couple Lesurf ; la fantasmagorie pour Yvan et dans une moindre mesure pour Lucie ; la bouffonnerie pour les gardiens armés et leur chef, pour le père de Lucie, pour les acteurs du film d’Yvan.
Mais Claude Chabrol n’aurait-il pas pu aussi expliquer, plus généralement, qu’il réalisait un film autour du nombre trois ? Car à bien l’observer, tout semble dans ce scénario s’articuler autour de ce nombre. Avant la scène inaugurale il y avait Claudia, son mari et leur fils Yvan, à ce trio officiel correspondait deux trios occultes : Claudia, son amant et son mari ; Claudia, Adrien et leur fils. Puis, après le générique, il ne reste plus de ces trios que : Claudia, Adrien et Yvan. Mais d’autres se sont agglutinés, comme ceux que constituent les trois acteurs du film que réalise Yvan ou celui que constitue Yvan, Lucie et son père ; ou que formeront les morts : le père d’Yvan, celui de Lucie et Adrien. Enfin, il existe une autre trinité qui préexiste au film et explique peut-être l’importance du trinôme dans le film, c’est celui qui s’organise entre « Hamlet », le film et le film dans le film (2).
Cette prédominance du trois n’est pas sans conséquence quant à l’organisation de l’image, souvent partagée en trois parties à la symétrie quasi parfaite.
Le film s’ouvre sur l’enterrement du père d’Yvan et c’est du fond de la tombe que nous suivons ce moment : à droite et à gauche les parois de la tombe, en face le ciel et le curé. (3)
Nous entrons dans l’église sur un plan à la symétrie parfaite (4). Au bistrot, la caméra cadre les buveurs de part et d’autre d’une table avec l’axe encombré seulement par une bouteille (5).
Et lorsqu’Yvan déambule dans le village, il est souvent encadré de murs, comme il l’est des barreaux du portail de sa demeure familiale. (6)
Quant à sa mère, elle se tient bien au centre lors des repas, tout comme elle longe un couloir sans fin lorsqu’éclate le drame. (7)
Les nombres impairs possèdent cette particularité de la symétrie et de part et d’autre du un central il y a un un, comme de part et d’autre d’un miroir il y a deux réalités : la réelle et la reflété. A un moment du film, Yvan s’amuse à grimacer face à un miroir et c’est devant ce reflet qu’il devint Hamlet et qu’il identifie Lucie à Ophélia, comme s’il franchissait l’axe de symétrie pour pénétrer dans l’univers de la fantasmagorie. (8)


1- Cette interview est disponible sur le site de l’INA.

2- Il existe aussi un trio social qui traverse le film : les ouvriers, la bourgeoisie et ses chiens de garde

3- Image 1

4- Image 2

5- Image 3

6- Images 5 et 7

7- Images 6 et 8

8- Chabrol utilise au début du film, avant le générique, un procède proche de la symétrie du miroir. Le cortège mortuaire s’engouffre dans l’église, la caméra le suit dans un traveling avant. Tout laisse à penser qu’elle va pénétrer dans l’église. Mais la porte se referme. Lorsqu’elle s’ouvre, la caméra n’a pas bougé, et c’est un cortège nuptial qui ressort.

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