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Jean Poiret ... L'inspecteur Jean Lavardin || Mario David ... Mario, l'inspecteur || Roger Dumas ... Pierre Tassin || Jean-Louis Maury ... Jean-Philippe Picolet || François Perrot ... Me Legodard || Catherine Rouvel ... Florence || Roger Carel ... Le médecin légiste || Stéphane Audran ... Catherine || Raphaël Almosni || Jean-Marie Arnoux ... Jérôme || Eric Averlant ... Le boucher || Guy Bacquie || Julie Baraduc || Lucien Barjon ... Duchesne, le curé || Françoise Bertin ... La mère de Martine |
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L'Escargot noir |
Retour à Claude Chabrol |
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L'Escargot noir |
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A Chinon, l'été est chaud et meurtrier. Il y a Brigitte, épouse infidèle. En robe rouge au fond d'une barque, elle dérive toute la nuit pour s'échouer au matin sur une berge de la Vienne, assassinée. Et puis Annette, mère exemplaire et fidèle épouse, qui découvre sa maison cambriolée avant de mourir asphyxiée dans un sac-poubelle. Les deux femmes ont le même âge. Deux liens qui relient ces meurtres : leur âge ; un escargot à la coquille peinte en noir que le tueur a déposé sur leur corps. Mario, flic de Tours, commence l'enquête, l'inspecteur Lavardin débarque. On interroge les gens, mais personne n'est bavard. Lavardin bouscule la population. Un jour, on retrouve Florence également assassinée et marquée d'un escargot noir… D’après allocine.fr |
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Quelques mots sur |
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Le succès des deux films que Claude Chabrol consacre à l’inspecteur Lavardin, personnage créé par Dominique Roulet (1), explique probablement que TF1 ait « commandé » ces « Dossiers secrets de l'inspecteur Lavardin ». Cette série de quatre téléfilms de 90 minutes est coscénarisée par Dominique Roulet et deux épisodes sont réalisés par Claude Chabrol, les deux autres par Christian de Chalonge (2). Dans ce premier épisode de la série, l’inspecteur Lavardin dépend toujours de sa propre autorité et manie comme par le passé la gifle et une ironie qui ne doit pas déplaire au réalisateur. Il suffit pour s’en convaincre d’évoquer son arrivée à Chinon. Arrêté par la gendarmerie lors d’un contrôle de vitesse, il réquisitionne deux motards pour se faire ouvrir la route et c’est sirènes hurlantes qu’il rejoint Mario, le flic de Tours, qui l’attend sur place (3). Plus tard, il n’hésite pas à confesser un vieux prêtre qui rompt le secret de la confession (Image 8) ou à trinquer avec le mari de l’une des victimes (Image 5). Si la découverte du premier cadavre demeure quelque peu conventionnelle, corps vêtu de rouge allongé dans une barque (Image 1) qui dérive et que découvre un paisible pêcheur, le moment du deuxième crime recèle des trésors esthétiques qui ancrent un court suspense. La caméra cadre la femme en plongée. Une menace plane au-dessus d’elle et ne tardera probablement pas à s’abattre sur sa frêle vie. (Image 2). Le meurtrier frappe. Il maintient sa tête dans un sac en plastique. L’identité du tueur est protégée par le battant de la porte. La caméra fixe la scène en gros plan. (Image 3) La victime s’est effondrée sur le sol. La caméra a suivi la trajectoire du corps. Quant au dernier crime, il constitue le seul instant transgressif du téléfilm dans le sens ou il déroge aux règles télévisuelles : il est sanglant (Image 6) ; il est l’occasion d’un nudie. Et pas de n’importe lequel puisqu’il s’agit de celui d’un cadavre. (Image 7) Et à ce stade, deux explications viennent à l’esprit : soit, la présence d’un médecin, au-dessus de ces seins, le rend esthétiquement acceptable pour TF1 ; soit le fait qu’il s’agisse de seins appartenant à un cadavre les réduit à l’état d’objet inanimé, c'est-à-dire à toute autre chose que des objets de désir 1- Auteur de polars et scénariste, il a réalisé en 1992 « L'Œil écarlate » avec Jean-Louis Trintignant. Un matin de septembre, au Pas-du-Loup, on retrouve le corps de Don Juan près de la voie ferrée. Il se serait en apparence suicidé, mais si oui, pourquoi ? C'est ce que va tenter d'éclaircir le commissaire René Montijoux au cours d'une enquête qui ne durera que quelques jours. 2- Réalisateur français né le 21 janvier 1937, il obtient en 1979 le César du meilleur film et du meilleur réalisateur pour L'Argent des autres 1978, la crise s'éternise dans les entreprises. Cadre sérieux dans une grande banque, Henri Rainier (Jean-Louis Trintignant) est licencié sans ménagements. Et s'il n'était que le bouc émissaire d'une vaste manigance? Son enquête commence. Il s'avère qu'il a dû consentir, en tant que fondé de pouvoir, des prêts importants à un homme d'affaires entreprenant, mais sans véritable assise financière, et ce en dépit de l'avis défavorable qu'il a formulé concernant ces engagements. 3- Peut-être convient-il d’y voir une référence aux westerns et à l’arrivée, tant espérée, de la cavalerie. |
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