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Helmut Berger : Fantômas Jacques Dufilho : L'inspecteur Juve Pierre Malet : Fandor Gayle Hunnicutt : Lady Beltham Peter Wolfsberger : Le roi Claudia Messner : Romy Marieli Frohlich : Marieke Helmut Janatsch : Le directeur de la sécurité Nora Naumann : La reine Peter Wolsdorff : Le secrétaire |
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Le Tramway fantôme |
Retour à Claude Chabrol |
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Le Tramway fantôme |
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Fantômas, dans ce quatrième et dernier épisode, poursuit ses exploits à Vienne en Autriche et au royaume de Transylvanie. Il enlève le roi de Karpatek après avoir étranglé puis défenestré sa jeune maîtresse Romy, récupère en rançon le fameux diamant rouge de la couronne de Transylvanie, s'empare d'une rame de tramway, fait passer de vie à trépas la jeune couturière de Romy, Mareike, à l'aide d'une machine infernale... Sous des identités diverses, Fantômas en compagnie de sa complice la grande duchesse Alexandra, alias Lady Beltham, continue à mystifier tous ceux qui le traquent et va même jusqu'à faire arrêter Juve en le faisant passer pour lui -site INA- |
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Quelques mots sur |
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Pour ce dernier épisode de la série, Claude Chabrol reprend les commandes derrière la caméra. L’esthétique générale ne subit aucune modification radicale : les décors sont toujours naturels et la reconstitution de la fin des années 20 toujours aussi soignée. Par contre, l’action au sens strict est quelque peu écartée au profit de la mise en scène des avatars de la morale bourgeoise. Mais il est vrai que l’intrigue renfermait tous les ingrédients à cette inflexion. Le roi de Karpatek entretient une relation adultérine avec une fille de vertu discutable qui réside dans la capitale de l’Autriche. Et on le comprend lorsqu’on examine la composition de sa cour (Image 5), composition qui suinte l’ennui et la poussière. Voilà une situation qui ne pouvait qu’inspirer le prince des malfaisants : Fantômas. Après avoir précipité par la fenêtre de son domicile la malheureuse fille, il kidnappe le roi, l’enferme dans une grotte avec pour seul repas du jambon salé et pour boisson de l’alcool fort… On remarquera le raffinement de la torture ! Mais Chabrol nous avait préparés, dès les images inaugurales, à une telle perversité. En effet, le film s’ouvre sur une scène au cours de laquelle Fantômas poignarde un chat. Pourquoi ? Parce qu’il était là et qu’il miaulait ! Le meurtre est gratuit, comme l’est celui de la maitresse du roi de Karpatek ou celui de la couturière que Fantomas assassine grâce à un mécanisme aussi diabolique que compliqué et inutile (Image 8). Et cette perversion qui charpente la personnalité de Fantômas, Chabrol l’illustre au travers de plans frontaux, parfois filmés en légèrement contre-plongée, qui placent au centre le visage masqué de noir de Fantômas; plans sur un visage empreint d’une hauteur distante, soulignée par un regard fixe et froid que la noirceur environnante semble extraire de l’image (Images 2, 6, 7). |
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