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François Cluzet : Paul Prieur ||| Emmanuelle Béart : Nelly Prieur, l'épouse de Paul ||| Marc Lavoine : Martineau, le play-boy ||| Nathalie Cardone : Marilyn ||| André Wilms : le docteur Arnoux ||| Thomas Chabrol : Julien ||| Mario David : Duhamel, fidèle client de l'auberge, cameraman amateur ||| Christiane Minazzoli : Mme Vernon ||| Dora Doll : Mme Chabert ||| Jean-Pierre Cassel : M. Vernon ||| Noël Simsolo : M. Chabert ||| Yves Verhoeven : le jeune homme ||| Amaya Antolin : Mariette ||| Jean-Claude Barbier : M. Pinoiseau ||| Claire De Beaumont : Mme Rudemont ||| Pierre-François Dumeniaud : M. Lenoir ||| René Gouzenne : un client de l'auberge |
617 lectures |
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L'Enfer |
Retour à Claude Chabrol |
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L'Enfer |
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La vie sourit à Paul: il devient enfin propriétaire de l'auberge où il travaillait ; épouse la ravissante Nelly ; celle-ci lui donne bien vite un enfant. À la tête d'une petite famille et d'une affaire prospère, Paul donne tous les signes de la réussite… Pourtant, au fil du temps sa vie se dérègle. Il dort mal et se met à surveiller attentivement le comportement de sa femme. La jalousie le submerge… et c’est à ce moment-là, qu’il surprend Nelly et l'un de ses clients, Martineau... |
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Quelques mots sur |
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Au milieu des années 60, Henri-Georges Clouzot amorce la réalisation de « L’Enfer » avec Romy Schneider et Serge Reggiani. Mais après quelques jours de tournage, Reggiani tombe malade et Clouzot fait un infarctus. Une trentaine d’années plus tard, Chabrol reprend ce scénario dont le personnage principal est une pathologie mentale destructrice : la jalousie. Paul rencontre Nelly. Ils se marient. Nelly met au monde un enfant. Et les sept premières années de la vie de ce couple se déroulent sans anicroche et n’occupe que quelques courtes séquences aux senteurs d’image d'Épinal. Un soir parce qu’elle est retard pour son service, Paul cherche sa femme, il passe devant une porte, un doute l’envahit, il pousse la porte… Nelly et Martineau, qui se tenaient dans l’obscurité, se redressent brusquement (Image 1). Tout sourire, Nelly affirme qu’ils regardaient des photos. Mais la caméra a laissé la porte ouverte à une autre possibilité, à celle qui taraude Paul depuis des jours, et le film bascule. Les séquences qui suivent ne couvrent plus que quelques semaines, puis une journée, celle où Paul, encouragé par sa voix intérieure, piste Nelly (Image 4). Les jours cèdent la place aux heures, celles où un cinéaste amateur projette son film de vacances et où Paul voit à l’écran, qu’il ne regarde pas, ce qui, tel le cancer, lui dévore l’esprit (Image 6). Les heures s’égrènent et le film s’empêtre dans les minutes d’une nuit interminable où la jalousie vire au dédoublement de personnalité. « L’Enfer » c’est l’univers mental qui enserre Paul, c’est l’enlisement de la raison (Image 7), la dilatation du temps, une fin qui ne viendra jamais, mais c’est aussi la perte de l’insouciance joyeuse de Nelly (Image 2), son emprisonnement dans la folie de Paul (Image 8), son impuissance à le ramener parmi les vivants, sa fin qui vient trop tôt. |
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