Claude Chabrol - Nada - - sur le site RayonPolar


Nada



Nada -

1974
Claude Chabrol

Fabio Testi (Diaz) || Maurice Garrel (Epaulard) || Mariangela Melato (Cash) || Michel Duchaussoy (Treuffais) || Michel Aumont (Goemond) || Didier Kaminka (Meyer) || Lou Castel (D'Arey) || Katia Romanoff (Anna Meyer) || André Falcon (Le ministre) || Lyle Joyce (L'ambassadeur Poindexter) || Viviane Romance (Mme Gabrielle) || Daniel Lecourtois (Le préfet) || Rudy Lenoir (M. Bouillon) || Jean-Louis Maury (Le chef de cabinet) || Charlotte Maury || Jacques Préboist (L'automobiliste)
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Retour à Claude Chabrol
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Nada
Synopsis

Un groupe d’activistes de gauche, aux tendances politiques indéfinies, se constitue dans l’objectif de kidnapper l'ambassadeur des États-Unis en France.
L’enlèvement se déroule dans la maison close que cet homme fréquente régulièrement.
Réfugiés dans une ferme, les cinq membres du groupe « Nada » attendent le versement d’une rançon.
Malheureusement, le pouvoir politique a décidé d’utiliser l’événement pour assoir son autorité. Le commissaire Goemond est en charge de cette mission de police.

Quelques mots sur
Nada

Au terme d’une heure quinze de temps filmique, le groupe « Nada » (1) est localisé dans une ferme. Les forces de l’ordre, menées par le commissaire Goemond, se déploient tout au tour. Diaz, un des membres du groupe, qui revenait du village, les repère. Il se précipite vers la ferme au travers d’un champ de blé. Son cri alerte ses compagnons de luttes. Goemond donne l’ordre de l’abattre. Un garde mobile l’ajuste et le blesse au bras.
La fusillade débute…
Les balles criblent la façade de la ferme… Et c’est à cet instant que Claude Chabrol glisse un plan qui résume l’intégralité du film : poules et lapins meurent sous les tirs (Image 1).
Aucun des membres du groupe « Nada » ne sortira vivant de cette aventure. Nous le présageons, car nous avons assisté aux conciliabules qui se sont déroulés dans les cabinets ministériels. L’image de ces animaux ensanglantés augure de la suite : les forces de l’ordre vont les tirer comme des lapins.
Et la première victime de la soldatesque sera Epaulard (Image 2), le vétéran de la révolution, celui qui a travaillé avec les pabliste à Alger, celui qui est là par désillusion, mais qui nourrit l’illusion qu’il suffit d’agiter un drapeau blanc pour se dégager de cette impasse. Puis viendra le tour de Véronique Cash (Image 3) et de Meyer (Image 5), à moins que ce soit l’inverse… mais qu’importe l’ordre de passage ? D'Arey, qui puise sa ligne politique dans l’alcool, sera un des seuls à mourir en combattant (Image 4).
Quant à Buenaventura Diaz, s’il a réussi à fuir ce n’est que pour mieux mourir (Image 8), mortellement touché par Goemond (Image 7) — qu’il abattra, malgré tout, d’une décharge de fusil à canon scié. Mais avant, il doit rédiger sa première et unique contribution théorique à sa propre histoire. Et alors que sur un écran de télévision défilent des images de manifestation mettant en cause les méthodes du commissaire Goemond (2), il énonce face à un magnétophone :
« Le terrorisme gauchiste et le terrorisme étatique, quoique leurs mobiles soient incomparables, sont les deux mâchoires du même piège à cons » (3).
Puis il continu :
« Evidement l’Etat n’aime pas le terrorisme, mais il le préfère encore a la révolution. Quand chacun a reconnu en rêve la nécessite de détruire l’Etat, l’Etat rêve à la destruction de tous. Et puisqu’il doit finir, il rêve de la fin de tout. C’est pourquoi le desperado devient un modèle de comportement socialement consommable. Entre la révolution et la mort, l’Etat a choisi et il espère que tous feront le même choix. C’est le piège qui est tendu aux révoltés et je suis tombé dedans et je ne suis pas le seul et ça m’emmerde bien. »
Avant de conclure par ces mots :
« La critique du terrorisme n’est pas la condamnation de la guerre civile, une bonne guerre civile vaut mieux qu’une paix pourrie » (4)



1- Ce film est la très fidèle adaptation du roman de Jean-Patrick Manchette

2- Il s’agit probablement de la manifestation antifasciste du 21 juin 1973 qui entraina la dissolution de la ligue communiste (section française de la quatrième internationale)

3- Ces paroles ne sont pas de Diaz mais de Treuffais, professeur de philosophie chargé de rédiger le manifeste politique du groupe, il a quitté celui-ci. Aux mains de la police, il refuse obstinément de parler, mais sert d’appât au commissaire Goemond (Image 6). Il sert aussi de lueur d’espoir au cours de l’ultime seconde du film lorsqu’il décroche le téléphone et déclare à un journaliste : « je vais vous raconter l’histoire brève et complète du groupe Nada »

4- Nous sommes au début des années 70 et en ce temps là Serge July signait, en compagnie d’Alain Geismar et Erlyn Morane, « Vers la guerre civile » où il déclarait : « Sans vouloir jouer aux prophètes : l’horizon 70 ou 72 de la France, c’est la révolution… »

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