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Stéphane Audran : Hélène Régnier || Jean-Pierre Cassel : Paul Thomas || Michel Bouquet : Ludovic || Jean-Claude Drouot : Charles || Jean Carmet : Mr Pinelli || Michel Duchaussoy : Allan Jourdan || Catherine Rouvel : Sonia || Annie Cordy : Mme Pinelli || Mario David : Gérard Mostelle || Katia Romanoff : Elise || Marguerite Cassan : Émilie || Dominique Zardi || Laurent Brunschwick |
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La Rupture |
Retour à Claude Chabrol |
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La Rupture |
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Hélène décide de quitter son mari, un toxicomane brutal, et d'emmener avec elle son fils. Malheureusement, elle n’est qu’une pauvre serveuse dans un bar de nuit alors que son beau-père est un riche industriel. Ce dernier, convaincu depuis toujours qu’Hélène n’est pas une femme digne de son fils Charles, engage un individu sans scrupule afin qu’il ruine la réputation de sa belle-fille et que le divorce soit prononcé en sa défaveur. |
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Quelques mots sur |
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Claude Chabrol adapte ici le roman de Charlotte Armstrong, « Le Jour des Parques » et une nouvelle fois il fait appel à la très talentueuse Stéphane Audran qu’il baptise une nouvelle fois du prénom d’Hélène. Le film s’ouvre sur un pré générique, aussi bref que brutal, au cours duquel Charles, sous l’emprise du LSD tente d’étrangler sa femme (Image 1), propulse son jeune enfant contre le buffet avant d’être maîtrisé à coups de poêle (Image2). A cette violence faite de cuts et d’inserts, va répondre celle de la bourgeoisie, faite de machinations et d’homme de main avant que se déploie de nouveau la violence physique aux relents de folie divine (Image 7). Trois moments de violence pour trois univers qui se côtoient et se croisent toujours pour le pire au sein d’une pension de famille interlope. (1) Il y a celui Hélène Régnier bâti sur la droiture, à l’image des rails du tram qu’elle emprunte en compagnie de son avocat lorsqu’ayant décidé de divorcer elle lui raconte sa vie. Il y a le monde de la bourgeoisie toujours à distance du vulgaire, où l’on n’évolue que dans les salons pour des conciliabules courtois. Et il y a enfin l’univers des hommes de main, des exécuteurs des basses besognes de la bourgeoise. Un monde fait de complots et de bassesses, un monde confiné aux lieux obscurs et lascifs. (Images 4 et 6) Dans le monde d’Hélène la violence n’a lieu d’être qu’en tant qu’auto-défense, que résistance, qu’affirmation de sa dignité, de sa liberté. A l’inverse, pour la bourgeoisie la violence est un moyen de domination, mais aussi un dénie de celle-ci. Le riche industriel Ludovic n’aurait que faire d’Hélène si celle-ci ne lui avait ravi son fils et ne menaçait de lui prendre son petit-fils. Et le déchainement de violence qu’il commandite n’a d’autre finalité que de lui reprendre ce qu’il considère comme lui appartenant, niant par là même ses responsabilités. (2) Quant à l’univers des portes-flingues, la violence est le fruit de reniements moraux que seul motive l’appât du gain. (3) 1- Certes, le puissant homme d’affaires Ludovic ne met jamais les pieds dans la pension de Mme Pinelli, mais il n’en est jamais moralement absent. C’est lui qui projette de raser le quartier où se dresse la pension ; c’est lui qui, par l’intermédiaire de Paul, « offre » à cette dame une villa où déménager la pension. 2- Ludovic nie l’évidente maladie mentale de son fils (Image 3) et préfère en rendre responsable Hélène. 3- C’est pour s’attirer les faveurs (cad de l’argent) que Paul imagine l’ignoble éveil des sens de la fille - dérangée mentale -de Mme Pinelli (Image 5). |
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