Claude Chabrol - La Ligne de démarcation - - sur le site RayonPolar


La Ligne de démarcation



La Ligne De Démarcation -

1966
Claude Chabrol

Maurice Ronet, Pierre, Comte de Damville || Jean Seberg, Mary de Damville || Daniel Gélin, le docteur Lafaye || Stéphane Audran, madame Lafaye || Jean Yanne, Mr Tricot, l'instituteur || Jacques Perrin, Michel || Noël Roquevert, Eugène Ménetru, le patron du bistrot || Roger Dumas, Le Chéti || Claude Berri, Claude, le chef de la famille juive || Reinhard Kolldehoff, le Major von Pritsch || Jean-Louis Maury, un agent de la Gestapo || Paul Gégauff, un agent de la Gestapo || Mario David, Urbain, le garde-chasse || Serge Bento, le coiffeur || Dominique Zardi, un soldat allemand || Henri Attal, un gendarme || Claude Léveillée, Le major Presgrave l'Anglais || René Havard, Loiseau || Pierre Gualdi, le curé du village || Rudy Lenoir, un douanier allemand || Gilbert Servien, le menuisier || Jean-Louis Le Goff, Tavier || Sylvain Joubert || L. Palys, un paysan || Bill Curran, l'aviateur américain || David O'Brien, l'aviateur écossais || G. Bucchini, La femme d'Urbain || Michel Dacquin, Un officier Allemand || J. Gerster, Un soldat Allemand || Jean-Marie Arnoux, Gabriel || G. Outrey, Un patriote || G.Kern, Un patriote
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La Ligne de démarcation
Synopsis

En 1941, le comte de Damville, un officier démobilisé, retrouve son village jurassien, occupé par les Allemands et que traverse la ligne de démarcation. Il y retrouve son épouse, qui, comme le docteur l’instituteur ou le curé, se retrouve membre actif d’un réseau de résistance informel.

Convaincu de l’inutilité de la lutte, le comte de Damville mourra, dans une sorte de suicide, lorsqu’il réalisera l’étendue de ses erreurs.

Quelques mots sur
La Ligne de démarcation

Claude Chabrol, entre quelques films consacrés à l’espionnite, se tourne ici vers une adaptation des écrits de Gilbert Renault, alias colonel Rémy (1), avec lequel il collabore au scénario.
L’intrigue de ce film souffre probablement de la sacralisation d’un patriotisme résistant et bon enfant aux relents unanimistes, que l’histoire a depuis largement démenti. Car à bien l’observer, tous les habitants de ce village, que traverse la ligne de démarcation, sont, à des degrés différents, des résistants. Les seuls félons se dénombrent à l’unité : le passeur qui abandonne des juifs aux Allemands afin de dérober leur bien ; l’interprète, caricature inoffensive du collaborateur, qui termine sa course derrière une porte dérobée. Et l’angélisme pousse le politiquement correct jusqu’à transformer un profiteur du marché noir en résistant passif.
Mais l’essentiel du film ne réside pas dans les méandres d’un récit au manichéisme aristocratique. Il est entièrement contenu dans le titre : « la ligne de démarcation ». Et celle-ci n’est pas seulement discursivement visible, elle est visuelle.
• L’image 1 la présente de façon frontale et militaire : le vaincu se tient d’un côté de la barrière pendant que l’occupant l’observe dédaigneux (tournant le dos aux spectateurs).
Puis, de frontale, cette frontière entre des valeurs, qui appuie sa traduction géographique sur le cours d’une rivière, partage verticalement l’écran, renvoyant à la même division morale.
• Image 3 : le comte de Damville et sa femme ne partagent pas les mêmes opinions quant à la résistance ; un monde les sépare ; le Comte pense qu’il ne sert à rien de résister, la Comtesse est prête à la lutte. La scission entre eux est visible ; une ligne verticale les sépare ; ils ne sont pas situés dans le même plan. Nous retrouvons un hiatus identique, bien qu’oblique, dans l’image 6, avec pour fait nouveau l’évidence qu’ils ne vivent plus dans le même monde.
• Image 2 : le docteur dissimule ses activités à son épouse ; une ligne les sépare, la même ligne la séparera de la Gestapo lorsqu’elle découvrira la vérité (Image 7).
• Les images 4 et 5 se répondent, tant par la cassure visuelle que par la fracture morale. Face au juif, qui cherche à sauver sa vie se dresse la fripouille (Image 4). Mais ce passeur n’est pas une fripouille, il est un assassin, et ce sont des morts en sursis que les villageois suivent des yeux, blottis derrière le mur d’enceinte du cimetière qui jouxte l’église.
• L’image 8 est probablement la plus chargée d’émotion. L’instituteur, qui imite le croassement du corbeau lorsqu’il croise le curé, s’enferme dans le confessionnal. Une fine paroi de bois sépare ces deux hommes que tout sépare. Et pourtant entre eux, il n’existe pas de ligne de démarcation, l’un a beau être un laïque militant et l’autre un curé pratiquant, tous deux s’unissent dans une solidarité horizontale qui n’a besoin ni de Dieu ni de Maitre pour faire face à l’occupant, aux génocidaires.


1- Gilbert Renault, né le 6 août 1904 à Vannes (Morbihan) et mort le 29 juillet 1984 à Guingamp (Côtes-du-Nord). Il est parmi les premiers hommes qui se rallient à la cause du général de Gaulle. En août 1940, il crée avec Louis de La Bardonnie le réseau de résistance la Confrérie Notre-Dame. Fait Compagnon de la Libération, il devient membre du comité exécutif du RPF à sa création. Il fait paraître dans Carrefour, le 11 avril 1950, un article intitulé La justice et l'opprobre, prônant la réhabilitation du maréchal Pétain…

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