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Roger Hanin, Le Tigre. || Michel Bouquet, Vermorel. || Margaret Lee, Pamela. || Roger Dumas, Duvet. || Jean-Marc Caffarel, le colonel Pontarlier. || Georges Rigaud, le commandant Damerec. || Micaela Cendali, Sarita Sanchez. || Claude Chabrol, le médecin. || Carlos Casaravilla, Ricardo Sanchez. |
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Le tigre se parfume à la dynamite |
Retour à Claude Chabrol |
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Le tigre se parfume à la dynamite |
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Un commando de plongeur s’empare de l’or que les autorités françaises viennent de remonter d’un Galion coulé depuis fort longtemps. Cet or doit servir à acheter des armes afin de mener à son terme une révolution d’obédience nazie en Guyane. Mais le Tigre, qui passait par là, déjoue tous les complots |
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Quelques mots sur |
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Pour ce retour de Louis Rapière, alias « Le Tigre », l’ex futur célèbre agent de la DST, le positionnement de chacun est identique. (1) Claude Chabrol à la réalisation ; Roger Hanin à l’espionnage félin ; Antoine Flachot, alias Roger Hanin, au scenario ; Christine Gouze-Rénal, alias Madame Hanin, à la production ; seul Roger Dumas passe de la conception de gadgets au rôle de faire-valoir. Et si le positionnement de chacun est identique, la construction ainsi que le déroulement de l’intrigue ne dérogent pas à la sacro-sainte norme en rigueur dans l’espionite cinématographique française des années 60 et plus généralement dans la série B, à tendances polardeuse : le long échange de coups de poing que ponctue un grand coup de caisse hors champs. Ici, ce sont au moins trois de ces moments qui sont offerts généreusement au spectateur. Le premier dure quatre minutes, le second court durant quatre autres minutes, quant au dernier il occupe les quatre minutes qui précèdent l’heureux dénouement. Mais là s’arrête l’unité entre les deux aventures du « Tigre », car entre ses deux épisodes il s’est écoulé un an et le scénariste a dû juger qu’il ne convenait pas de laisser au seul réalisateur le soin de manipuler les allusions au célèbre double zéro sept. Ainsi, le « Tigre » est devenu un véritable espion. Espion, il l’est devenu, pour preuves : il n’affronte plus de minables truands, mais une obscure organisation mondiale l’« Orchidée », probablement la réplique française du « Spectre » ; il ne fréquente plus que des espions, y compris chinois ; il ne s’amourache plus que de « Tigre-girls » ! Vous l’aurez compris ce « Tigre » là à beau se parfumer à la dynamite, il ne marque pas de sa griffe indélébile ce cinéma de genre. Alors que reste-t-il de ce parfum explosif ? Le grand éclat de rire, tout intérieur, dont on soupçonne Chabrol ne pas s’être départi lors du tournage. Pour preuve ces quelques scènes absurdes parmi des centaines d’autres : Rescapé de l’explosion d’un navire au large de la Guadeloupe, le « Tigre » et Duvet gagnent la Guyane à la nage. Débarquant sur une plage abandonnée après quelques milliers de kilomètres à la nage, le « Tigre » assiste à la rencontre entre les comploteurs Séquestrées dans un Zoo, l’héroïne (2), agent double de la dernière minute, est affublée par ses geôliers d’une tenue digne de la compagne de Tarzan. Et que dire de l’apparition de Chabrol en personne pour la radiographie d’un requin ? 1- Le « Tigre », enfant légitime du « Gorille », autre espion apparu sous les traits de Lino Ventura dans « Le Gorille vous salue bien » (1957 - Bernard Borderie), avant de prendre ceux de Roger Hanin dans « La valse du Gorille » (Bernard Borderie - 1959). En 1994, le « Tigre » revient avec « Le Tigre sort sans sa mère » (Mario Maffei). Notons que s’il a toujours le visage de Roger Hanin, il se dénomme Julien Saint-Dominique 2- Bien pâle copie de la James Bond girl. |
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