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Eddie Constantine : Lemmy Caution -- Colette Déréal : Constance -- Grégoire Aslan : Siegela -- Claude Borelli : Miranda Van Zelten -- Roland Bailly : Johny -- Jacqueline Pierreux : Dora -- Véra Norman : Suzanne -- Guy Decomble : Jacques Le Dingue -- Luc Andrieux : Maurice -- Henri Djanik : William Bosco -- Émile Genevois : l'athlète -- Jacques Richard : Jimmy -- Michel Seldow : Pierrot, le joueur de cartes -- Michel Nastorg : Goyas -- Colette Mareuil : l'entraîneuse |
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Cet homme est dangereux |
![]() Retour à Lemmy Caution |
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Cet homme est dangereux |
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Le gang dirigé par Siegela a décidé de kidnapper la riche héritière, Miranda. Mais la bande de Goyas souhaite, elle aussi, faire main basse sur l’héritière. Heureusement, Lemmy Caution veille, dissimulée sous l’identité d’un dangereux gangster, il tue Goyas et entre en contact avec Siegela, puis avec le successeur de Goyas : la très blonde Dora. Aux uns et aux autres, il promet de livrer Miranda. Mais les manœuvres de Lenny tournent mal : Dora est tuée ; Miranda est enlevée ; Lemmy est démasqué et capturé par Siegela… |
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Quelques mots sur |
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Pour ce second volet des aventures de l’agent fédéral Lemmy Caution, c’est Jean Sacha(1) qui dirige le tournage. Et si le personnage demeure intrinsèquement identique à lui-même, il subit malgré tout quelques ajustements en conformité avec la tonalité de ce film. Dés la première apparition de Lemmy Caution à l’écran le ton est donné : son visage est, pour moitié, dissimulé par la noirceur de la nuit et une grimace peu rassurante le déforme. L’action qui suit vient confirmer l’impression de noirceur : Lemmy Caution tue avec délectation un homme désarmé ; certes, il s’agit d’une dangereuse crapule, mais c’est la première fois que notre héros tue. Beaucoup moins souriant et désinvolte que précédemment, Lemmy Caution n’évolue plus qu’en costumes noirs au milieu de décors à dominante sombre. Alors qu’il nous avait habitués à dominer la situation et à ne jamais douter, il semble n’être que le jouet des événements, trahi plus que de raison par les femmes qu’il croise. Et le doute le taraude. Lui que nous pensions, en véritable dur à cuire, n’être qu’un musculeux, révèle des tendances cérébrales : il n’est d’ailleurs pas rare de suivre ses pensées en voix off. Noire, l’image l’est, mais pas seulement. Alors que dans la célèbre Môme, les lieux où se déroulait l’action se multipliaient à l’infini, ici c’est plutôt vers l’unité de lieu géographique que tend le film(2), unité de lieu français, ce qui annihile l’aspect dépaysant de l’intrigue. Mais ce qui oblige aussi le réalisateur à travailler les effets visuels avec plus de soins et d’imagination(3). Mais que l’on se rassure, tous ces éléments n’ont pas chassé ce qui fait Lemmy Caution : whisky, cigarettes, petites pépées et coups de poing. Les décolletés sont toujours aussi paradoxaux, quant aux jambes féminines elles sont toujours gainées de soie.(4) 1- Né Sacha Prosper Vojen le 25 avril 1912 à Saint-Jean-Cap-Ferrat, mort le 15 décembre 1988 à Paris, il est monteur pour des cinéastes comme Max Ophuls, Henri-Georges Clouzot… et réalise une dizaine de films entre 1947 et 1964 parmi lesquels Fantômas (1947) et O.S.S. 117 n'est pas mort (1957) 2- On peut en dénombrer trois : la côte (d’azur) (25 minutes), Paris (30 minutes) et une église à l’abandon. 3- Voir, par exemple, les plans dans le miroir, l’utilisation des plongées et contre-plongées ou des gros plans sur les visages 4- Notons la scène finale, probablement chargée d’un érotisme torride en 1953. Pendant que Lemmy se bagarre avec Siegela, Miranda et Constance se crêpent le chignon en se roulant dans la paille puis en se maintenant à distance grâce à une lance à incendie |
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