Russ Meyer - - The Seven Minutes - sur le site RayonPolar




- The Seven Minutes

1971
Russ Meyer

Wayne Maunder ... Mike Barrett
Marianne McAndrew ... Maggie Russell
Philip Carey ... Elmo Duncan
Jay C. Flippen ... Luther Yerkes
Edy Williams ... Faye Osborn
Lyle Bettger ... Frank Griffith
Jackie Gayle ... Norman Quandt
Ron Randell ... Merle Reid
Charles Drake ... Sgt. Kellogg
John Carradine ... Sean O'Flanagan
Harold J. Stone ... Judge Upshaw
Tom Selleck ... Phil Sanford
James Iglehart ... Clay Rutherford
John Sarno ... Jerry Griffith
Stanley Adams ... Irwin Blair
fleche Soutenez RayonPolar en achetant

sur
Amazone


fleche
fleche


323 lectures


En Images

Retour à Russ Meyer
Retour à Russ Meyer
 - The Seven Minutes - The Seven Minutes - The Seven Minutes - The Seven Minutes
 - The Seven Minutes - The Seven Minutes - The Seven Minutes - The Seven Minutes


Synopsis

Lorsque l’on brigue un poste au Sénat, il peut être utile d’avoir le soutien des ligues de vertu et autres représentants des bonnes mœurs...
Un obscur libraire est accusé de diffuser des écrits pornographiques. Certes, ce délit est réprimé par la loi de l’Etat, mais l’affaire demeure trop insignifiante pour être instrumentalisée à des fins politiques.
C’est à ce moment-là que le fils d’un important notable est accusé de viol… N’aurait-il pas lu « The Seven Minutes » ?
Voilà qui donne corps à l’affaire : il est indispensable d’interdire la pornographie, car elle incite la jeunesse au passage à l’acte… Par la même occasion, il devient primordial de surveiller la liberté d’expression, car les idées peuvent corrompre la jeunesse et conduire le pays à la décadence.

Quelques mots sur





Des pensées d’une femme durant les « Sept minutes » qui la conduisent à l’orgasme, nous ne saurons rien, ou presque rien. Par contre, de la lutte que se livrent les partisans de la liberté d’expression et les tenants de la morale, nous connaitrons tous les rouages. Et en premier lieu, celui qui détermine les règles de cet affrontement : l’enjeu politique.
Aucun des protagonistes du camp de la bienséance ne se prononce, au nom d’un ordre moral incertain, contre la liberté d’expression, tout au contraire, chacun se dresse en rempart de celle-ci. En fait, ce contre quoi ils bataillent est tout autre : il s’agit, comme l’exprime avec ardeur, Olivia St Clair, présidente de la « Ligue de décence », de combattre la pornographie sous toutes ces formes (1). Et peut-on parler d’une atteinte à la liberté d’expression si l’on réprime la pornographie ? La réponse à cette question nous est fournie par les quelques représentants de l’Église catholique qui défilent à l’écran, le visage souvent barré d’un sourire angélique. Il ne s’agit que de la renforcer en réprimant ceux qui la corrompent, ceux qui en abusent.
Et développant une stratégie guerrière, qui en d’autres lieux et d’autres temps a connu un immense succès, ils espèrent encercler la liberté en conquérant ses positions périphériques, en réduisant au silence ses secteurs les plus fragiles.
Mais on ne peut attaquer sans de solides munitions et le fait que le Vatican ait qualifié de pornographique « The Seven Minutes » (2) ne constitue plus un argument d’autorité. Alors, faute de mieux, il convient d’avancer masqué. Et si l’acte d’accusation envers le malheureux libraire se résume à « diffusion de matériel pornographique », le fond ne sera pas la pornographie en-soi, mais les supposés effets dévastateurs de celle-ci sur la jeunesse (3).
Car entre l’interpellation du libraire et le procès, le jeune Griffith aura violé une étudiante, viol accompagné de coups et blessure ayant entrainé la mort.
Et c’est à partir de cet instant que les intérêts des uns et des autres vont se coaguler :
Frank Griffith, se bat pour que le jury reconnaisse que le roman « The Seven Minutes » a perverti son fils et que soit ainsi atténuée sa responsabilité.
Olivia St Clair y voit une occasion d’accroitre son influence ; L’église d’affermir son pouvoir occulte.
Le procureur Elmo Duncan espère, à l’occasion de ce procès, assoir sa renommée et assurer sa carrière politique.
Quant à Luther Yerkes, puissant homme d’affaires et de l’ombre, de faire élire un sénateur à sa dévotion. (4)
Face à ce camp de l’hypocrisie (5) se dresse une figure du mythe américain : l’homme seul, prêt à tout sacrifier pour ses convictions (6) ; Mike Barrett, l'avocat.

Paradoxalement, alors que le centre de ce film est la pornographie, Russ Meyer range sa caméra provocatrice et se contente de filmer un affrontement entre hommes duquel sont quasi absentes les silhouettes féminines qui ont fait sa renommée. Mais peut-être a-t-il jugé que sa bataille contre la censure était entièrement contenue dans le propos ?


1- Dès son premier film, « L'Immoral Mr. Teas », Russ Meyer a eu maille à partir avec les ligues de vertu

2- Il s’agit d’un roman d’Irving Wallace. Maurice Girodias publia un roman « The Original Seven Minutes » censé être le livre pornographique dont il est question dans le roman de Wallace. Wallace le poursuivit aussitôt en justice et ce roman fut retiré de la vente avant d’être publié sous le titre de « The Seven Erotic Minutes », une fois toutes les références à wallace gommées.

3- Vieux débat qui sévit encore au sujet de la télévision et de l’internet

4- Une fois le procès perdu et l’avenir politique d’Elmo Duncan compromis, Luther Yerkes envisage de faire élire Mike Barrett.

5- Certaines scènes montrent tout ce beau monde en galante compagnie.

6- Mike Barrett perd un amour prometteur…

Les Cinéastes

Les Sagas

Les Acteurs




Pour être informé des Mises à Jour, Abonnez-vous à l'Hebdo du RayonPolar
Indiquez votre Mail

Les réclames du RayonPolar

Pour votre publicité, contactez le site

Pub sur RayonPolar

Sur les 32200 pages du Site
chiffres Google Le jeudi 3 Novembre 2011







En accédant à ce site marchand par l'intermédiaire de ce lien vous soutenez financièrement le RayonPolar






Site dédié au Polar-Film-Série
Si vous entrez directement sur cette page,
Retrouvez ses nouvelles en ligne, ses critiques de polars, de films, de séries TV
Sa liste de revues et sa galerie de couvertures de polars anciens.
Visitez le Rayon Polar
Il y a trois sortes de mensonges : les mensonges, les gros mensonges et les statistiques.
- Benjamin Disraeli (1804-1881), homme politique britannique















Pinterest
(C) Les textes n'engagent que leurs signataires
RayonPolar
Certaines illustrations de ce site sont des reprises des couvertures de la collection Néo et sont signées
Jean-Claude Claeys.

Reproduit ici avec son aimable autorisation
Pour visiter son Site
Pour acheter des originaux
Cliquez sur l'image
RayonPolar