Russ Meyer - - Faster, Pussycat! Kill! Kill! - sur le site RayonPolar




- Faster, Pussycat! Kill! Kill!

1965
Russ Meyer

Tura Satana ... Varla
Haji ... Rosie
Lori Williams ... Billie
Ray Barlow ... Tommy
Sue Bernard ... Linda
Michael Finn ... Gas Station Attendant Dennis Busch ... The Vegetable
Stuart Lancaster ... The Old Man
Paul Trinka ... Kirk
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Synopsis

Après s’être produites sur la scène d’un club, trois jeunes danseuses montent dans leurs voitures de sport et traverse le désert.
Sur leur route, elles croisent un jeune couple en vadrouille… Au terme d’une dispute, Varla tue le jeune homme… nos trois danseuses décident de kidnapper l’amie de leur victime.
Leur cavale les conduit dans un ranch où vivent deux fils et leur père infirme, car ayant appris que le vieil homme cache un butin, elles espèrent faire main basse sur cet argent.

Quelques mots sur





« Faster, Pussycat! Kill! Kill! » constitue le film phare de la période violente de Russ Meyer, film dont il reprendra la thématique avec « Motorpsycho » en plaçant au centre d’une violence gratuite, car inexpliquée, trois jeunes motocyclistes.
Comme le soulignent beaucoup de ceux qui se sont intéressés à ce film, son scénario n’excède pas quelques lignes. Mais comment pourrait-il en être autrement puisqu’il s’agit ici de mettre en image les processus conduisant à cette violence sans mobile, sans explication ? Violence, qui gangrène les rapports sociaux, qui constitue le ciment des relations et s’abat sur des innocents, sorte d’extra terrestre dans cet univers agressif.
Varla, Rosie et Billie, les trois danseuses en vadrouille, ne connaissent que la violence, celle qui hante les clubs où elles se produisent, celle de leurs voitures (1) qu’elles conduisent pied au plancher et celle qui les lie. Car entre-elles il n’est pas question d’amitié, il n’est question que de jalousie et de domination :
« Tu vas la laisser longtemps barboter comme ça ? Sors-la ! » ordonne Varla lorsque Rosie se baigne dans un lac.
Et la violence absurde s’exprime quelques minutes plus tard, lors de l’arrivée du jeune couple(2). Varla, après avoir défié le jeune homme dans une course de voiture aussi gratuite que bruyante(3), va le tuer avant de décider de kidnapper, droguer et bâillonner sa fiancée, Linda, jeune fille naïve et innocente(4). Qu’est-ce qui pousse Varla à agir de la sorte ? Rien, si ce n’est, peut-être, un besoin pathologique de domination.
Les futures victimes de nos trois anti-héroïnes ne sont pas mieux loties. On comprend immédiatement que l’un des deux fils, sorte d’Hercule des campagnes, surnommé « le Légume » devient parfois incontrôlable. C’est du moins ce que laissent entrevoir ces paroles du père à son adresse :
« Tu veux une autre fille ? Non, il est trop tôt pour ça. Tu as été trop violent la dernière fois. Il faut faire plus attention, mon gars. »
Quant au père, il ne semble animé que par la haine, la concupiscence et le racisme.(5)
Ne tente-t-il pas de violer Linda au prétexte qu’elle lui rappelle celle qu’il rend responsable de sa paralysie(6) ? Et n’accueille-t-il pas les étrangères pas ces mots :
« On les laisse voter, fumer, conduire et même mettre des pantalons... Résultat : un Démocrate à la Présidence ! »(7)
Au final, il n’y a rien à sauver dans cet univers. Et nous ne regrettons ni Varla, que percute un camion ; ni Rosie, que poignarde à plusieurs reprises « le Légume » ; ni Billie, que plante de son couteau à cran d’arrêt Varla ; ni le père infirme, qu’écrase Varla(8) ; ni « le Légume », que Varla aplatit comme un bretzel(9). Nous les regrettons d’autant moins que Linda et Kirk, véritables étrangers à ce monde, sortent de l’aventure sain et sauf.


1- Une Porsche, une Austin Healey et une Triumph 3. Elles conduisent chacune la sienne, comme pour souligner qu’aucun lien ne les unit.

2- L’homme est affublé d’un bermuda et de chaussettes noires… peut-être pour marquer la distance entre son monde et l’univers des trois femmes.

3- Notons que, dans ce désert de sable, apparaissent, comme par magie, des pneus qui délimitent le circuit…

4- Elle traverse le film vêtu d’un maillot de bain rayé, tenu qui la fragilise et la démarque de ses tortionnaires.

5- « Il hait tout le monde » énonce le pompiste en parlant de lui. Russ Meyer le filme à plusieurs reprises rampant sur le sol, sorte de lézard mortel

6- « Pourquoi hait-il les femmes et veut-il se venger ?
Une fille en retard voulut sauter sur la plate-forme du train. Mon père voulut l'aider. Ils sont tombés tous les deux. Il s'est brisé la colonne vertébrale : elle a pris le train suivant.

7- Réplique qui ne semble pas manquer d’humour.

8- Au cours de cette scène Russ Meyer ne filme pas exclusivement l’affrontement entre Varla et le vieux, mais aussi entre la voiture de celle-ci et le fauteuil roulant de l’infirme. Chacun de ces objets semble animé de vie et de conscience. Et la voiture guette le fauteuil comme un chat guetterait un rat.

9- La scène où Varla, à bord de sa voiture coince « le Légume » contre une palissade et tente de l’écraser dure plus de deux minutes et constitue un modèle du genre de l’invraisemblable. Pour autant cette scène reste cinématographiquement exemplaire de par l’alternance des plans sur les visages, les roues, les bras, etc. Notons qu’elle sera reprise dans son principe dans « Indiana Jones and the Temple of Doom ».

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