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| James Caan (Jimmy Kilgannon), Shirley Knight (Natalie Ravenna), Robert Duvall (Gordon), Marya Zimmet (Rosalie), Tom Aldredge (Mr. Alfred), Laurie Crews (Ellen). |
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Les Gens de la pluie |
 Retour à Francis Ford Coppola |
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Les Gens de la pluie |
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| Par un matin pluvieux, Nathalie quitte le foyer conjugal… ne laissant derrière elle qu’une lettre. Sur sa route solitaire, elle prend en stop un individu, juste pour coucher avec lui, qui se révèle être un ancien footballeur, « handicapé mental » à la suite d’un accident. Comment se débarrasser d’un être aussi démuni qu’attachant? La fille d’un policier de la route lui fournira la solution… sauf qu’entre-temps elle ne voulait plus que l’aimer. |
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Quelques mots sur |
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| Par un matin pluvieux, une femme quitte le domicile conjugal et part sillonner les routes des U.S.A.. Pourquoi abandonne-t-elle subrepticement son mari? « Je veux juste retrouver ma liberté » affirme-t-elle à ses parents. « Avant, je me réveillais le matin et la journée m'appartenait. Et... et maintenant, elle t'appartient à toi. » Téléphone-t-elle à son époux (1), depuis une station-service de l'autoroute de Pennsylvanie. Puis elle lui révèle qu’elle est enceinte, avant d’ajouter « Je ne me sens pas prête à être mère. Je ne suis même pas sûre d'être une bonne épouse. » Etouffe-t-elle sous le poids du mariage? Refuse-t-elle sa grossesse? En fait la réponse ne sera jamais clairement formulée, peut-être parce que le propos de ce film n’est pas vraiment de l’énoncer. Débutant par une succession de scènes (2), qui évoquent de par l’absence de paroles et de musiques le cinéma de John Cassavetes, « Les Gens De La Pluie » prend la forme d’un road-movie aussi spatial que temporelle. Killer espère rejoindre son passé, le temps d’avant sa blessure lors d’un match de football (3), Nathalie se projette dans l’avenir en prenant soin d’un adulte au comportement enfantin (4). Et qu’en est-il du présent? Semblable à l’eau de l’aquarium où évoluent des poissons, il constitue l’élément auquel ni Killer, ni Nathalie ne peuvent échapper. Lors de sa première nuit de fugue, Nathalie se retrouve seule dans une chambre de motel (5), immobile sur l’un des deux lits, appuyée à un mur avant de baisser les stores et de se coucher. Comme si le meilleur moyen de tuer le temps était de dormir. Mais le passé ne peut disparaître et son esprit est envahi par ses souvenirs. Killer n’échappe pas plus au présent que les poussins, à qui il ouvre la cage, échappent à leur sort. Lorsque chassé de chez Ellen, il se perd en suivant une fanfare qui défile dans la ville, il n’a pas d’autre choix que de s’asseoir à une station de bus et d’attendre. « - Que faites-vous ? lui demande Nathalie - J'attends. - Quel bus? (6) - Aucun bus... J'attends, comme tout le monde ici. » Et lorsqu’enfin, pour Nathalie, le présent ne semble plus rythmer avec néant, lorsqu’il semble baigner dans la beauté (7), c’est le passé de son partenaire qui le submerge, le brise et l’emprisonne (8). Killer lui permettra de s’arracher de cet instant au prix de l’extraction de tous ses temps : passé, présent et avenir (9). 1- Nous ne verrons jamais Vinny. Nous ne connaîtrons de lui que sa voix, au travers du téléphone, parlant du passé ou d’un futur possible comme si distance et présent étaient incompatibles 2- Les scènes durent environ 3 minutes 3- Il est en route pour retrouver Ellen, une ancienne amie de fac. 4- Nathalie avoue à Killer « Au début, je vous ai pris en stop car je voulais faire l'amour » mais elle en est réduite à jouer à « Jacques a dit » 5- La scène dure environ 3 minutes 6- Faut-il entendre « avenir » ? 7- Images magnifiques du profil de Nathalie. 8- Gordon, l’ami d’une nuit de Nathalie, lorsque celle-ci se ravise et souhait partir, lui répond « Je ne vous laisserai pas partir » 9- Nathalie ne peut plus parler à Killer qu’au futur… |
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