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Patrick Magee: Dr Justin Caleb William Campbell:Richard Haloran Luana Anders: Louise Haloran Bart Patton: Billy Haloran Mary Mitchell : Kane Barbara Dowling : Kathleen Haloran Ethne Dunn : Lady Haloran Peter Read : John Haloran Karl Schanzer : Simon |
75 lectures |
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Dementia 13 |
![]() Retour à Francis Ford Coppola |
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Dementia 13 |
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Louise, dont le mari vient de décéder, espère faire main basse sur l'héritage de sa belle-mère. Elle débarque dans le château ancestral des Haloran, famille que hante le souvenir d’un enfant mort. Profitant de ce malaise elle manipule sa belle-mère… mais elle doit faire face à un tueur à la hache. |
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Quelques mots sur |
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Il fait nuit noire, la caméra cadre un ponton désert. Un homme et une femme s’avancent, s’installent dans une barque puis s’éloignent de la rive. L’homme a une crise cardiaque et meurt. La femme le jette par-dessus bord. La scène, filmée alternativement en plongée et contre-plongée, est projetée avec pour seul fond sonore l’émission qu’émet la radio (1) qui les accompagne et les propos d’échangent les deux protagonistes. « Louise : John... Ce testament n'est pas bon ! Ta mère est encore vivante, nous pouvons la faire changer d'avis. John : Tu es trop gourmande, Louise. Louise : Je n'aime pas la manière dont elle te traite. Chéri, elle dilapide le patrimoine de la famille par des dons. Au nom de cette mystérieuse Kathleen. C'est ridicule ! Ta mère est folle! John : Tu ne sais pas de quoi tu parles! Louise : Cette musique est vraiment insupportable. John c'est trop dur pour toi, laisse-moi ramer. John : Depuis quand t'intéresses-tu à moi? Louise : C'est à cause de mon cœur? John : N'oublie jamais que ma famille est plus importante que ma femme. Si je meurs avant ma mère, tu ne seras qu'une étrangère. Et tu n'auras... rien... (John s’effondre dans la barque) Louise : Ca devait arriver! Où sont tes pilules? John : Dans mon manteau. Louise : C'est vide! Crétin! John : Dépêche-toi, Louise! Si je meurs, il n'y aura rien pour toi. Louise : Ta gueule! (John meurt) Louise : Qu'est-ce que je vais faire? Je vais me débarrasser de lui. Si on me pose des questions, je dirai qu'il est à New York pour affaires. (Louise balance son corps dans le lac) » Et alors que le cadavre lesté s’enfonce dans les eaux du lac, le générique envahit l’écran. « Dementia 13 » (2) commence formellement après le début de l’action, procédé extrêmement répandu de nos jours mais peu usité dans les années 60, si ce n’est pour des raisons d’économie dans les séries tv. Ce thriller, qui met en scène une famille rongée par le souvenir de la mort d’un enfant, multiplie les références hitchcockiennes : « Rebecca » (3), « La maison du docteur Edwardes » (4) et « Psychose » (5) dont il adopte la structure. Louise que nous avons identifiée comme la protagoniste principale et que nous imaginons faire main basse sur l’héritage de sa belle-mère et alors que son stratagème se déroule à merveille, est assassinée, à coups de hache, au beau milieu du film, comme l’était Marion Crane. D’ailleurs la scène de ce meurtre (6), qui plonge le spectateur dans le désarroi en faisant emprunter au scénario une direction aussi nouvelle qu’inattendue, doit beaucoup au meurtre de « Psychose », tant par son esthétique que par son mobile (7). Certes, « Dementia 13 » (8) ne constitue pas un film incontournable du réalisateur, mais il mérite que l’on s’y attarde ne serait-ce que pour son intrigue. 1- Musique de Teenegers en décalage total avec l’âge des personnages et qui annonce, peut-être les préoccupations des futurs films 2- Il restait à Corman 20000 dollars du tournage de « The Young Racers ». Coppola lui propose de les utiliser pour réaliser un autre film en Irlande. L’écriture de « Dementia 13 » aurait pris trois jours, et neuf pour le tourner. Ce film marque aussi la fin de la collaboration des deux hommes. En effet Corman aurait fait retourner certaines scènes, ce qui aurait agacé Coppola. 3- Le souvenir de Rebecca, la première femme de Maxime de Winter, morte noyée, plane sur la demeure où débarque la nouvelle Mme de Winter, comme plane ici le souvenir de Kathleen, morte elle aussi noyée 4- Enfant, John Ballatine, qui a usurpé l’identité du docteur Edwardes, aurait tué son frère par accident. Ici c’est l’un des enfants Haloran qui a tué sa sœur alors qu’ils jouaient dans le jardin. 5- La scène où Louise fait ses bagages pour partir vers le château des Haloran ne peut que rappeler celle où Marion Crane, qui vient de dérober 40.000 dollars décide de fuir. 6- On peut retrouver une construction identique dans une scène de « Scarface », lorsque des truands menacent de découper Tony Montana à l’aide d’une tronçonneuse 7- Billy Haloran conserve une poupée de cire, à l’image de sa défunte sœur et massacre tous ceux qui s’en approchent. Quant à Norman Bates, c’est le cadavre de sa mère qui conserve à la cave. 8- Le 13 serait là pour différencier ce film de « Dementia » réalisé en 1955 par John Parker. Une gamine se réveille dans une chambre d’hôtel minable. Elle s’empare d’un couteau et se met à errer au travers de la ville. Elle croise une galerie de personnages inquiétant avant de terminer sa course dans un cimetière, face à son père incestueux Ce film sans dialogues, tourné dans les mêmes rues que «LA SOIF DU MAL» d’Orson Welles, fut interdit par la censure américaine. (http://www.bachfilms.com/dvd.php5?dvd=1191) |
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