|
|
|
|
| Al Pacino : Michael Corleone ||| Robert Duvall : Tom Hagen ||| Diane Keaton : Kay Adams-Corleone ||| Robert De Niro : Vito Corleone jeune ||| John Cazale : Fredo Corleone ||| Talia Shire : Connie Corleone ||| Lee Strasberg : Hyman Roth ||| Michael V. Gazzo : Frankie Pentangeli ||| G. D. Spradlin : le sénateur Pat Geary ||| Richard Bright : Al Neri ||| Gastone Moschin : don Fanucci ||| Tom Rosqui : Rocco Lampone ||| Bruno Kirby : Clemenza jeune ||| Frank Sivero : Genco ||| Francesca de Sapio : Mama Corleone jeune ||| Morgana King : Mama Corleone ||| Mariana Hill : Deanna Corleone ||| Leopoldo Trieste : monsieur Roberto ||| Dominic Chianese : Johnny Ola ||| Amerigo Tot : Garde du corps de Michael ||| Troy Donahue : Merle Johnson ||| John Aprea : Tessio jeune ||| Joe Spinell : Willi Cicci ||| James Caan : Sonny Corleone ||| Abe Vigoda : Tessio ||| Tere Livrano : Theresa Hagen ||| Gianni Russo : Carlo Rizzi ||| Maria Carta : mère de Vito ||| Oreste Baldini : Vito Andolini enfant ||| Giuseppe Sillato : don Francesco ||| Mario Cotone : don Tommasino ||| James Gounaris : Anthony Corleone ||| Fay Spain : Marcia Roth ||| Harry Dean Stanton : homme du FBI ||| David Baker : homme du FBI ||| Carmine Caridi : Carmine Rosato ||| Danny Aiello : Tony Rosato ||| Carmine Foresta : policier ||| Nick Discenza : barman ||| Joseph Medeglia : père Carmelo ||| William Bowers : le président du comité au Sénat ||| Joe Della Sorte : homme de main de Michael ||| Carmen Argenziano : homme de main de Michael ||| Joe Lo Grippo : homme de main de Michael #3 ||| Ezio Flagello : imprésario ||| Livio Giorgi : ténor ||| Kathy Beller : fille dans l'opéra ||| Saveria Mazzola : madame Colombo ||| Tito Alba : président cubain ||| Johnny Naranjo : traducteur cubain ||| Elda Maida : femme de Pentangeli ||| Salvatore Po : frère de Pentangeli ||| Ignazio Pappalardo : Mosca ||| Andrea Maugeri : Strollo ||| Peter LaCorte : monsieur Abbandando ||| Vincent Coppola : vendeur de rue ||| Peter Donat : Questadt ||| Tom Dahlgren : Fred Corngold ||| Paul B. Brown : sénateur Ream ||| Phil Feldman : sénateur ||| Roger Corman : sénateur ||| Yvonne Coll : Yolanda ||| J.D. Nicols : homme au bordel ||| Edward Van Sickle : docteur à Ellis Island ||| Gabria Belloni : infirmière à Ellis Island ||| Richard Watson : douanier ||| Venancia Grangerard : infirmière cubaine ||| Erica Yohn : gouvernante ||| Theresa Tirelli : sage-femme |
183 lectures |
|||||||
Le Parrain II |
 Retour à Francis Ford Coppola |
|||||||
| ||||||||
Le Parrain II |
||||||||
| Au début du XX siècle le très jeune Vito, dont la famille a été victime de la mafia, est contraint d’immigrer aux USA. Les années passent et l’orphelin sicilien miséreux devient Vito Corleone, caïd de Little Italie, sur le point de bâtir « l’empire » de la famille Corleone. Une cinquantaine d’années plus tard, Michael Corleone tente d’étendre et de diversifier les affaires de la famille. Associé avec Hyman Roth, un important mafieux juif, il projette de s’implanter à Cuba, le Las Vegas des Caraïbes… Mais la révolution cubaine, conjuguée aux divers complots qui se trament à son encontre, aura raison de ses rêves. |
||||||||
Quelques mots sur |
||||||||
| Le succès du Parrain ne laisse pas indifférents les dirigeants de la Paramount. Et c’est immédiatement qu’ils décident de mettre en chantier ce second volet. Les réticences des uns et des autres résolues à coup de dollars (1), Marlon Brando remplacé (2), le tournage débute en octobre 1973, sur les bords du lac Tahoe, entre le Nevada et la Californie. Disposant d’une totale liberté, Coppola réalise de fait deux films distincts (3) : l’un consacré à un épisode de la vie de Michael ; l’autre dédié à la jeunesse de son père, Vito Corleone. Ces deux métrages à la précision chirurgicale quant aux décors, il les monte en parallèle, en alternant les scènes, comme si elles constituaient les deux faces d’une même pièce : splendeur et décadence. Splendeur d’un Vito Corleone, immigré sicilien, quasi mutique qui patiemment construit sa famille (Image 7), en faisant taire les ennemis de tous (Image 6), en s’attachant la fidélité de ses amis, en forçant le respect et la reconnaissance des anonymes. Décadence d’un Michael Corleone, puissant Parrain, tout aussi taiseux que son père, obnubilé par un désir de sur puissance (4). A la tête d’une famille qui se délite, il néglige ses amis et ne peut avoir confiance en personne, car personne ne lui fait confiance. Alors que Vito recevait un obscur patron de pompes funèbres au seul motif qu’il était italien et du quartier, Michael fait attendre ses amis et préfère recevoir un sénateur qui méprise les ritals. Alors que Vito acceptait de rendre service à ce quidam, Michael refuse son aide à son ami. Alors que Vito, pour assoir son pouvoir, éliminait un mafieux fanfaron et méprisant, Michael fait tuer un Parrain malade et sans défense. Alors que Vito, pour faire pression sur un réalisateur d’Hollywood, faisait décapiter un cheval, Michael ordonne la mise à mort d’une prostituée afin de piéger un sénateur (Image 3). Alors que Vito éventrait l’assassin de sa famille, Michael faisait assassiner son frère Fredo. A la splendeur d’un Vito Corleone hissant l’enseigne de son commerce répond la décadence d’un Michael Corleone comparaissant devant une commission d’enquête. Certes, Michael Corleone n’a pas perdu la puissance que lui a léguée son père, mais il a détruit la famille. Et lorsque la mère meurt, le dernier vestige de celle-ci disparait, et Michael Corleone se découvre seul, entouré de tueurs en qui il ne peut avoir une absolue confiance. 1- La Paramount alloue un budget de 15 millions de dollars (le double de celui du Parrain). Al Pacino aurait touché un cachet 20 fois plus important. 2- Pour protester contre l’image des Indiens à Hollywood, lors de la cérémonie des Oscars, Marlon Brando avait envoyé recevoir son Oscar du meilleur acteur pour le Parrain une jeune Indienne. Cette attitude avait été sévèrement critiquée dans les médias et par le patron du studio. En riposte, il demanda un très fort cachet qu’il refusa de négocier. 3- « Tu as deux films. Il faut en jeter un, cela ne fonctionne pas et ne fonctionnera jamais. » George Lucas 4- Au sujet du Parrain Brando déclarait : « En un sens, la Mafia est le meilleur exemple capitaliste. Don Corleone est un magnat des affaires tout ce qu’il y a d’ordinaire : il fait de son mieux pour le groupe qu’il représente et sa famille. » et Coppola ajoutait : « la Mafia et l’Amérique ont les mains tachées du sang indispensable pour protéger leur pouvoir et leurs intérêts. Toutes deux sont des phénomènes totalement capitalistes. » Michael Corleone se conforme à la logique du Capital : se reproduire pour se reproduire, car ceci constitue sa raison d’être. |
|
