Francis Ford Coppola - Conversation secrète - The Conversation - sur le site RayonPolar


Conversation secrète



Conversation Secrète - The Conversation

1974
Francis Ford Coppola

Gene Hackman : Harry Caul; John Cazale : Stan; Allen Garfield : William P. 'Bernie' Moran; Frederic Forrest : Mark; Cindy Williams : Ann; Michael Higgins : Paul; Elizabeth MacRae : Meredith; Teri Garr : Amy Fredericks; Harrison Ford : Martin Stett; Mark Wheeler : le réceptionniste; Robert Shields : le mime; Phoebe Alexander : Lurleen; Robert Duvall : M.C.
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Conversation secrète
Synopsis

Harry Caul est un espion privé, un spécialiste de l’écoute. Sa besogne, il l’effectue sans états d’âme, en professionnel.
Malheureusement pour lui lors de son dernier contrat il surprend des propos qui le conduisent à redouter qu’un crime ne soit commis…

Quelques mots sur
Conversation secrète

Thomas, un jeune photographe de mode, prend des clichés d’un couple qui s’embrasse dans un parc londonien… Lorsqu'il développe ses photos un détail attire son attention… D’agrandissements en recadrages, il identifie un cadavre dissimulé derrière un buisson.
« Blow up » de Michelangelo Antonioni, palme d'or à Cannes en 1967 (1), va marquer durablement l’histoire du cinéma et légion sont les films qui se situent dans sa lignée.
« Conversation Secrète » revendique clairement cette filiation.
Le film d’Antonioni se termine sur des personnages de clown qui miment une partie de tennis. A un moment la balle invisible s’égare dans le parc, sollicité par les joueurs, Thomas récupère la balle et la leur lance. La caméra s’élève et cadre Thomas perdu au milieu du pré désert… puis il s’estompe et disparaît de l’image.
C’est sur un mouvement inverse de caméra et dans un décor opposé, que débute « Conversation Secrète ».
Au traveling vertical ascendant se substitue un mouvement de caméra descendant; la prairie déserte cède sa place à une esplanade grouillante de monde; alors que Thomas disparaissait de l’image, ici Harry Caul (2) apparaît à l’image avec dans ses pas un mime, un mime qui semble tout droit sortir de « Blow up ». Mais la parenté entre ses deux films ne se résume pas à ces éléments, elle s’enracine au tréfonds du propos : analyser le réel et sa représentation. « Blow up » s’intéressait à l’image; « Conversation Secrète » se penche sur le son. Là où Thomas passait des heures à agrandir une photo, Caul consacre son temps à nettoyer une conversation captée par des micros directionnels. (3)
Thomas est à la recherche d’un cadavre; Caul est en « charge » d’un crime possible puisque au terme de son « travail » sur les enregistrements, il est parvenu à isoler cette phrase :
« Il nous tuerait s’il en avait l’occasion »
Pour lui, le sens, ainsi que les conséquences, de ces mots sont limpides : s’il remet ses écoutes à son commanditaire, celui-ci tuera les deux amants… et il sera responsable de ces meurtres.
Que doit-il faire? Honorer son contrat ou si soustraire?
Ses tergiversations n’y changeront rien puisque les bandes magnétiques lui seront dérobées (4), et c’est impuissant qu’il assistera au crime (5).

Harry Caul écoute mais n’entends pas, il nettoie des enregistrements mais ne peut pas les interpréter correctement, peut-être parce que le réel se confond parfois avec une fiction résultant de l’imaginaire, lui-même tributaire du vécu.
Par le passé Caul a été responsable de la mort d’une famille, et c’est au travers du prisme de ce vécu qu’il entend « Il nous tuerait s’il en avait l’occasion ». En d’autres termes, son imaginaire lui interdit comprendre cette phrase comme l’expression d’une menace, il ne peut y déceler que l’expression d’un danger (6).
Cette incapacité à percevoir le monde autrement que filtré par l’imaginaire vire pour Caul à la paranoïa. Il ne peut appréhender le réel que comme le lieu où il déploie son activité d’espion et il ne peut se considérer que comme un objet de celle-ci (7), ce qui le conduira tout naturellement à détruire son appartement croyant y découvrir un micro.



1- Cette même année Coppola présentait à Cannes « You're A Big Boy Now »

2- En anglais, caul désigne la membrane qui entoure le fœtus. Mais peut-être Caul n’est-il pas le véritable nom d’Harry. Peut-être a-t-il choisi ce pseudonyme en référence à son imperméable.

3- Avec « Blow Out », Brian de Palma réalisera, autour de ce même propos, une sorte de synthèse entre l’image et le son.

4- Cette nuit-là, Caul aura été dupé deux fois. La première fois en acceptant un stylo qui contenait un micro et la seconde fois en succombant aux avances de la femme qui lui volera les bandes magnétiques.

5- En fait Caul n’est pas témoin du meurtre. Il le rêve bien avant d’être face à une chasse d’eau d’où remontent des litres et des litres de sang. Au final rien ne prouve que le meurtre ait eu lieu.
6- Walter Murch à qui Coppola avait confié le montage accentua ce phénomène en utilisant deux versions différentes de cette phrase. Celle en début de film indique un danger, l’intonation de celle calée en fin de film suggéré une menace.

7- Caul se méfie de tout : de ses voisins, de son amie, de ses collaborateurs. Il ne semble rêver que d’une chose : disparaître du monde. D’ailleurs il est fréquent qu’il disparaisse de l’image laissant les pièces vides.

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