Production: Universal Producteur: Alfred Hitchcock Producteur associé: Bill Hill Directeur de production: Brian Burgess, Scénario: Anthony Shaffer, d'après le roman d'Arthur La Bern, « Goodbye Piccadilly, Farewell Leicester Square » Images: Gil Taylor (Technicolor). Effets spéciaux: Albert Whitlock, Musique: Ron Goodwin Décors: Sydney Cain et Robert Laing. Costumes: Dulcie Mi(lwinter. Montage: John Jympson. Son: Peter Handford et Cordon K McCallum. Assistant réalisateur: Colin Brewer Assistante de Alfred Hitchcock : Peggy Robertson. Studio: Pinewood Extérieurs: Londres Distribution: Universal (juin 1972) Interprétation: Jon Finch (Richard Blaney), Alex McCowen (finspecTeur Oxford), Barry Foster (Bob Rusk), Barbara Leigh-Hunt (Brenda Blaney), Bernard Cribbins (Forsythe), Anna Massey (Barbare « Babs » Milligan), Vivien Merchant (Mrs. Oxford), Billie Whitelaw (Hetty Porter), Elsie Randolph (Glad, l'employée de l'hôtel), Rita Webb (Mis. Rusk), Clive Swift (johnny Porter), jean Marsh (la secrétaire de Brenda), Madge Ryan (Mrs Davison), George Tovey (Mr Salt), John Boxer (Sir George), Noel Johnson et Gerald Sim (deux clients du bar), ]une Ellis (la barmaid), Bunny May (le barman), Robert Keegan (un malade de l'hôpital), Jimmy Gardner (le portier de l'hôtel), Michael Baies (le sergent Spearmari). |
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Synopsis |
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Pour ce film, adaptation libre du roman d'Arthur La Bern, « Goodbye Piccadilly, Farewell Leicester Square », Hitchcock est de retour à Londres, ville de son enfance et de ses débuts. Le Londres des quartiers populaires vit dans la crainte d'un Serial Killer. Des femmes sont assassinées par strangulation. Le meurtrier signe ses homicides en laissant autour du cou des victimes une cravate. Lors de son divorce Richard Blaney a été reconnu coupable de cruauté physique et mentale. Chacun, des deux ex-conjoints, a « refait » sa vie : son ex-femme, Brenda, tient une agence matrimoniale ; Richard est devenu barman. Mais, pour ce dernier, l'avenir s'assombrit : il vient de perdre son emploi. Alors, au bout du rouleau, il rend visite à son ex-femme, avant de finir sa nuit dans un refuge de l'Armée du Salut. Dans ce quartier populaire, occupé principalement par un marché, Robert Rusk, grossiste en fruits et légumes, affiche des liens cordiaux avec Richard Blaney. Or il apparaît très vite que ce marchand de primeurs ne s'intéresse pas seulement aux agrumes mais aussi aux femmes. Le lendemain de la visite de Richard Blaney à son ex-femme, Robert Rusk se rend à l'agence matrimoniale. Au terme d'une discutions orageuse qui se conclut par un viol, il étrangle Brenda et l'abandonne avec une cravate autour du cou. La mauvaise réputation de Richard Blaney le désigne comme coupable. A partir de là, commence le combat d'un homme pour prouver son innocence. La bataille sera rude, Richard Blaney verra une autre de ces proches étranglée et ce n'est au terme d'une évasion qu’il parviendra à confondre le vrai coupable : Robert Rusk. |
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A chacun selon sa nourriture |
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Il semble que l'un des personnages principaux de Frenzy soit la nourriture. Le marché de Covent Garden servant de décor naturel au film, les protagonistes évoluent en permanence entre les sacs de légumes et les cagots de fruits. Mais bien plus d'une banale toile de fond, la nourriture, sous ces formes les plus diverses, cadence chacun des faits et des gestes des personnages et dresse leur portrait psychologique. Richard Blaney perd son travail de barman à cause d'un verre de cognac. Il retrouve son ex-femme autour d'un dîner dans un restaurant. Ces simples faits soulignent l'attrait de Richard Blaney pour l'alcool et renseignent sur sa situation financière. Mais ils ont aussi de graves conséquences puisqu'ils conduisent la police à le suspecter du meurtre de sa femme. Lorsque ce même Richard Blaney croise Robert Rusk, c'est-à-dire lorsque l'innocent croise le coupable, ce dernier lui offre une grappe de raisins. Dans ce seul geste la situation économique de l'un et de l'autre est décrite : d'un côté un honorable commerçant, de l'autre un simple employé au chômage. Quant à Robert Rusk il est fréquent de le découvrir en train de se curer les dents, probablement parce qu'il vint de manger, à moins qu'il ne vienne de tuer. D'ailleurs, avant de violer, puis d'étrangler, Brenda il croque une pomme ; comme si sexualité, meurtre et nourriture n'étaient qu'une seule et même chose. Les excréments sont à la nourriture ce que le cadavre est au crime, alors lorsque Robert Rusk doit se débarrasser de corps de Babs, il le dissimule, tout naturellement, dans un sac de pommes de terre Pour l'inspecteur Oxford, la nourriture symbolise tout autre chose. Elle figure le mensonge autour duquel c'est construit son couple. Sa femme rêve d'élégance et c'est entiché de cuisine française. Stoïque face aux pieds de cochons, soupe de poisson, poulpe, cailles au raisin… il se berce du souvenir plats d'œuf-bacon qu'il a mangé au bureau. |
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Distribution |
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« Pour la première fois dans Frenzy, Hitchcock renonce aux héroïnes « glamourous » et sophistiquées, dont le meilleur spécimen reste Grace Kelly, pour recourir à des femmes de la vie de tous les jours et qui sont admirablement choisies. [...] Elles apportaient un nouveau réalisme dans l’œuvre d'Hitchcock, elles renforçaient l'aspect fait divers, elles chargeaient de plausibilité et même de crudité ce nouveau conte macabre d'où tout sentiment est exclu. » F. Truffaut |
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