En association avec Wilford Leach Josephine Fish : Jill Clayburgh || Charlie : Charles Pfluger || M. Fish : Raymond McNally || Cecil : Robert De Niro || Mme Fish : Valda Setterfield || le révérend Oldfield : John Braswell || Alistair : William Finley || Phoebe : Jennifer Salt || Ninny : Sue Ann Converse || Baker : John Quinn || Jean-Claude/Singh/Klaus : Richard Kolmar || une mariée : Penny Bridgers || une mariée : Nancy Reeder || une mariée : Cynthia Munroe || une invitée : Andra Akers || une invitée : Laurie Kennedy || un invité : Jared Martin |
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Synopsis |
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Quelque temps avant son mariage qui doit se dérouler dans une île, le futur époux est invité dans la demeure de ses beaux-parents en compagnie de deux amis et témoins. Entre les trois hommes, les conversations tournent autour du sexe, du Vietnam et Black Power… en fait, les deux témoins tentent de dissuader leur ami de se marier. Mais les mots sont impuissants face à l'amour… Pourtant… Le soir venu, après un repas de famille, le couple ne parvient pas à s'isoler. Dans leur chambre, défile la belle famille… Le lendemain le couple part en balade dans la campagne en compagnie du prêtre qui doit célébrer la cérémonie. A la croisée des chemins le futur époux bifurque à gauche… Il tombe sur une voiture en panne et une horde de passagères… Le lendemain, il a droit à un baptême de l'air et à une leçon de golf dans le salon… Finalement, il parvint à s'esquiver et rejoint ses amis puis une bouteille... et bien d'autres plaisirs. C'est au terme de ces expériences que la situation se renverse. Le doute est en lui. Le jour du mariage, il prend la fuite… du moins le tente-t-il, mais ses amis le rattrapent et le trainent à l'autel. |
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Le burlesque |
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On a écrit, en parlant de ce film (1), que le scénario manquait de consistance et d'homogénéité, et il est vrai que le tournage de cette comédie semi-improvisée a duré presque deux ans. Mais quels qu'en soient ses défauts ou faiblesses, il constitue un élément important dans la filmographie de Brian de Palma. En 1963, époque de la réalisation de ce film, Brian de Palma, comme des dizaines d'autres cinéastes de par le monde, est fortement influencé par la Nouvelle Vague et l'esthétique du cinéma italien. On décrypte cette emprise dans de multiples scènes du film. Comment ne pas penser aux images de Godard, Truffaut ou Chabrol en regardant Charlie (Charles Pfluger) et ses deux témoins, Alistair (William Finley) et Cecil (Robert De Niro) discuter sur un banc (que ce soit dans un jardin ou dans la maison des beaux-parents) ? Comment ne pas penser à ces mêmes réalisateurs en voyant les plans d'un Charlie s'éveillant seul, bâillant puis se dissimulant sous les draps? La Nouvelle Vague semble présente d'un bout à l'autre du film, ne serait-ce que dans "l'insignifiance" des faits filmés. Mais la Nouvelle vague n'est certainement pas la seule source d'inspiration de ce film. Lorsque Charlie se sépare du prêtre et de sa fiancée pour bifurquer sur la gauche, il rencontre une bande de quatre jeunes filles, légèrement vêtues et en panne de voiture. Fort galamment, il offre ses services pour désembourber la voiture. Cette scène, et l'aspect ambigu qui la conclut, semble tout droit sortie d'une comédie italienne, au même titre que les scènes des repas familiaux. Mais là n'est probablement pas le plus important. Brian de Palma ponctue son film d'intertitres stylisés, comme au temps du cinéma muet. Le " cœur " de ce film ne serait-il pas là? "The Wedding Party" s'ouvre sur l'arrivée de Charlie, Alistair et Cecil dans l'île. Le bateau dépose les trois protagonistes qu'une voiture attend. Un chauffeur les aide à charger leurs bagages, la voiture démarre, mais des bagages tombent… De toutes les fenêtres dépassent les cannes, des raquettes. Finalement, elle quitte le port et gagne la route où elle avance en zigzaguant… Le chauffeur est contraint de se tenir sur le marchepied… Cette succession images accélérées, n’est pas sans évoquer les burlesques de Buster Keaton. Et le film se conclut sur des images semblables. Le jour de la cérémonie Charlie tente de fuir l'île. En haut-de-forme, il vole un vélo, mais ne trouvant qu'un vélocipède avec une grande roue à l'avant, il opte pour le stop… Finalement, il repère une barque, mais celle-ci coule… En d'autres termes, " The Wedding Party " s'ouvre et se conclut sur des scènes burlesques. Que se passe-t-il entre ? Rien, si ce n'est la description d'un monde bourgeois et conformiste… Comme si le film, lui-même, n’était qu’une parenthèse… qui par contagion devient, elle aussi, burlesque. (1) Ce film est un fiasco économique qui contraint de Palma à réaliser des documentaires de commande. |