Laura / Lily : Rebecca Romijn || Nicolas Bardo : Antonio Banderas || Bruce Hewitt Watts : Peter Coyote || Black Tie : Eriq Ebouaney || Serra : Thierry Frémont || Shiff : Gregg Henry || Racine : Edouard Montoute || Napoleon : Jo Prestia || Veronica : Rie Rasmussen || : Seydina Baldé || Stanfield Phillips : Fiona Curzon || Daniel / le barman : Daniel Milgram || lui-même, invité à Cannes : Leonardo De La Fuente || lui-même : Gilles Jacob || un invité du Festival de Cannes : Yves Marmion || une invitée du Festival de Cannes : Ada Marmion || un agent : John Stamos (non crédité) || un garde : Jean-Marc Minéo || un garde du corps : Stéphane Petit || Irma : Eva Darlan || Louis : Jean-Marie Frin || le presentateur télé : Denis Hecker || l'hôtesse de l'air : Laurence Breheret || le chauffeur de camion : Salavatore Ingoglia || un garde : Matthew Geczy || le flic français : David Belle || la femme avec l'homme aveugle : Françoise Michaud || un garde : Bart De Palma || un garde : Dan Herzberg || elle-même, invitée à Cannes : Sandrine Bonnaire || lui-même, invité à Cannes : Régis Wargnier |
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Synopsis |
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La belle et jeune Laura Ash double ses complices et s’enfuit avec le butin du très original hold-up qu’ils ont perpétué lors du festival de Cannes. A Paris, pour échapper à ses poursuivants, elle usurpe l’identité d’une jeune Française, Lily qui vient de se suicider sous ses yeux et met le cap sur l’Amérique Dans l’avion, elle rencontre le très séduisant ambassadeur des Etats-Unis en France, Bruce Hewitt Watts… Sept ans plus tard, de retour à Paris, ses anciens complices l’identifient grâce à une photo prise par un paparazzi, qui orne la couverture d’une revue. Intrigué, autant par la personnalité de la femme de l’ambassadeur que par sa beauté le paparazzi se met en tête de percer son secret… Pour Laura Ash et le paparazzi l’histoire prendrait fin sur un pont de Paris si nous n’étions au cinéma... |
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De l’instant générique à l’instant fin |
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Qu’est-ce que le cinéma? D’abord seize ou dix-huit photogrammes par seconde, maintenant vingt-quatre photogrammes par secondes. Le cinéma ne serait rien d’autre que ses images qui fractionnent les secondes, ce ne serait qu’une machine à égrener le temps. Telles des aiguilles d’une montre, les bobines tournent à vitesse régulière, de l’instant générique à l’instant fin. Mais le cinéma c’est aussi une machine qui se joue du temps. L’instant générique n’est jamais dans le passé mais toujours dans un futur probable. Au cinéma les corps ne vieillissent jamais. De toute éternité, Rebecca Romijn aura ce même corps qu’elle met à nu dans un bar interlope, sous le regard gourmand d’un loubard douteux. Et les baisés fiévreux dont elle couvre le corps de cette actrice, dans les toilettes du palais des congres de Cannes, sont tout sauf éphémères. Au cinéma personne ne meurt, personne ne vieillit. Marlon Brando reste à jamais le beau Stanley Kowalski, même s’il peut être, deux heures plus tard, l’infâme le colonel Kurtz… Le cinéma conserve, répare ou ressuscite : tout est une question de programmation. Lorsque Laura Ash est rattrapée sur un pont de Paris par ses anciens complices et jetée dans la Seine où l’attend la mort, il lui suffit de toucher le fond pour émerger de nouveau dans la baignoire. Car si le cinéma est une machine qui se joue du temps alors il peut donner une seconde chance à ses personnages. Laura Ash avait assisté au suicide de Lily sans broncher, puis elle s’était envolée pour l’Amérique. Le film lui a donné sept ans de réflexion -pour considérer son choix moral- avant de la replacer dans la même situation. Avant de lui permettre de faire un autre choix : de sauver la vie à Lily -et par là même de se sauver. Alors qu’est-ce que le cinéma? « le cinéma est un mensonge de vingt-quatre photogrammes à la seconde » Brian de Palma |
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