Eliot Ness Kevin Costner || Jim Malone Sean Connery || Oscar Wallace Charles Martin Smith || Giuseppe Petri / George Stone Andy Garcia || Al Capone Robert De Niro || Mike Dorsett, le chef de la police Richard Bradford || Walter Payne, le comptable de Capone Jack Kehoe || George Brad Sullivan || Frank Nitti Billy Drago || Catherine, la femme d'Eliot Ness Patricia Clarkson || Alderman Del Close || l'employé de Ness Michael Byrne || le chauffeur Vito D'Ambrosio || le lieutenant Anderson Peter Aylward || l'agent Preseuski Don Harvey || un capitaine Robert Swan || Mme Blackmer Colleen Bade || le cousin du flic Sean Grennan || un truand Mike Bacarella || la fille de Ness Kaitlin Montgomery || un reporter Chelcie Ross || un reporter Larry Brandenburg || un reporter Tim Gamble || la femme dans l'ascenseur Jennifer Anglin || le juge Anthony Mockus Sr. || le défenseur Will Zahrn || le procureur de la république Clifton James (non crédité) || Scoop Steven Goldstein || Williamson Kevin Michael Doyle |
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Synopsis |
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Al Capone est le maître incontesté de Chicago. Il règne sans partage sur contrebande de l'alcool et fait respecter sa loi par la terreur et la corruption. Face à lui, se dressent Eliot Ness et sa petite équipe. Oscar Wallace, un comptable, qui a rejoint celle-ci découvre que Capone n’a pas payé ses impôts depuis quatre ans. Cela va-t-il suffire pour faire tomber le caïd? Frank Nitti, le porte flingue de Capone, se charge d’éliminer le témoin qui pourrait mettre en difficulté son patron. Pour Ness l’affaire se présente donc mal… et c’est à ce moment là qu’il apprend que le comptable de Capone doit quitter la ville par un train de nuit |
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Du maniérisme |
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Ce film est une commande qui permet au réalisateur de diriger de nouveau, après une longue pose, Robert de Niro. Dans ce film, qui met en scène l’opposition violente entre Capone et Ness, Brian de Palma renonce à ses préoccupations habituelles, ayant trait aux rapports entre image et réel. Mais il ne renonce pas pour autant à son esthétique. La critique a souvent souligné que le cinéaste était un maniériste, dans le sens où il filmait à la manière de certains grands maîtres, insistant sur sa relecture incessante du cinéma Hitchcockien. Mais n’est pas maniériste qui veut et il faut un talent immense pour se permettre des variations convaincantes à partir de séquences voire de motif appartenant à un autre. La scène finale est là pour nous le rappeler. Il est minuit, gare centrale de Chicago. Ness, posté en haut de l’escalier, attend l’arrivée du comptable de Capone. Le hall est désert, une femme s’apprête à gravir l’escalier monumental. Mais un landau lui complique la tâche. Ness quitte son poste et se porte à son aide. Et c’est à ce moment là qu’arrive le comptable. Les gangsters qui l’accompagnent dégainent leurs armes, Ness doit lâcher le landau. Et la succession des plans s’accélère, pendant que le landau dégringole l’escalier au ralenti. Plongées, contre-plongées s’enchaînent pour une fusillade des plus violentes et une descente sans fin de la poussette. En mêlant les plans d’ensemble et gros plans, en se focalisant sur le landau ou le détail de ses roues, en alternant des plans des gangsters qui du bas ou du milieu de l’escalier tirent sur Ness, en montrant alternativement Ness qui riposte et des marins qui s’effondrent sous les balles, Brian de Palma nous projette au milieu de la mêlée, la manière d’Eisenstein. Mais sous ce maniérisme éclatant, qui réécrit une scène anthologique du cinéma politique, s’en cache un autre bien plus structurel : le western. Certes Ness ne pénètre pas dans le Chicago tenu par Capone à cheval, il n’est pas un pistolero sans nom venu de nulle part, mais durant un long moment il sera un homme sans visage. Lorsque nous le découvrons pour la première fois à l’écran, il est de dos alors que son épouse lui prépare le petit-déjeuner et il nous faudra attendre la séquence suivante pour découvrir son visage inondé par les flashs des journalistes. De la même manière, une fois sa tâche terminée il ne quittera pas la ville sur son pur-sang pour disparaître à l’horizon, mais s’enfoncera dans la foule des passants. Pour autant le cheval n’est pas absent. Au milieu du film, Ness et son équipe décident d’intercepter une cargaison venant du Canada. La séquence se déroule au beau milieu d’une prairie, à la frontière, et c’est à cheval que les Incorruptibles donnent l’assaut au convoi. A la manière des Indiens attaquant une caravane de diligences |