Tony Montana, dit Scarface : Al Pacino || Elvira Hancock : Michelle Pfeiffer || Manny Ray : Steven Bauer || Frank Lopez : Robert Loggia || Gina Montana : Mary Elizabeth Mastrantonio || Mrs Montana : Miriam Colon || Omar Suarez : F. Murray Abraham || Alejandro Sosa : Paul Shenar || Mel Bernstein : Harris Yulin || Chi Chi : Angel Salazar || Ernie : Arnaldo Santana || Angel : Pepe Serna || Nick : Michael P. Moran || Hector : Al Israel || Jerry : Dennis Holahan || Alberto : Mark Margolis || Sheffield : Michael Alldredge || Seidelbaum : Ted Beniades || le MC au Babylon Club : Richard Belzer || Luis : Paul Espel || un agent du service d'immigration : John Brandon || un agent du service d'immigration : Tony Perez || un agent du service d'immigration : Garnett Smith || Dr. Munoz : Loren Almaguer || un tireur : Gary Cervantes || un immigré cubain : Gil Barreto |
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Synopsis |
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Tony Montana est expulsé par Fidel Castro vers les États-Unis (lorsque celui-ci décida de vider ses prisons de tous les droits communs). Le jeune Tony ambitieux et peu scrupuleux. D’abord tueur à gage, il devient le caïd du trafic de drogue de Miami. Mais aussi « fou » amoureux de sa sœur… |
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Du gangstérisme au capitalisme... |
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Scarface est le remake du célèbre film de Howard Hawks (1932) où un immigré italien qui débarque aux Etas-Unis, à l’époque de la prohibition, fait fortune grâce au trafic d’alcool. Avec ce film Brian de Palma semble se soumettre aux desiderata de Hollywood ce qui lui permet, pour la première fois, diriger un acteur en marge du commun, un de ces acteurs qui de par leur seule présence envahissent l’écran, gomment les faiblesses scénaristiques, illuminent les scènes : Al Pacino. Que serait la scène, aux multiples coupes, où des truands menacent de découper Tony Montana à l’aide d’une tronçonneuse, sans la présence flamboyante d’Al Pacino ? Que deviendrait le véritable opéra de démesure et de violence sur lequel se conclut le film, si un autre qu'd’Al Pacino n’insultait à-tue-tête la planète entière? Mais l’essentiel n’est probablement pas là. A bien regarder ce film de truands, que traverse une étrange histoire d’amour platonique et incestueux, n’en ressort-il pas une violente critique sociale, une charge virulente contre le capitalisme ? Tony Montana n’évolue que dans les lieux consacrés du capital : discothèques, boutiques de luxe, restaurants chics… « Capitalisme? Ca veut dire baiser les gens… » « Banquiers, politiciens… Ce sont eux qui veulent que la drogue soit illégale. Grâce à ça, ils peuvent s’enrichir et rafler les votes » déclare-t-il à son ami Manny. Quant à ses activités illégales, elles se résument, en grande partie, à des discutions avec des banquiers, à des considérations autour des taux d’intérêt ou à la rentabilité des investissements. Et comment interpréter sa faiblesse finale, celle qui va causer sa perte? A New York, il doit éliminer un homme qui se prépare à prononcer un discours contre le trafic de drogue devant le conseil des Nations Unies. Mais au dernier moment, il refuse de perpétuer l’attentat. Il vient de découvrir que l’homme voyage avec ses enfants. Il vient de découvrir que cet homme ne fait pas partie de son monde… Il préfère abattre son complice. La morale de ce film ne nous indique-t-elle pas que le gangstérisme n’est rien d’autre qu’une des multiples facettes du capitalisme? Une facette que régie une autre facette de la violence sociale, celle qui s’exprime à coups de feu et non pas à coups de rationalisations. |