Peter Sandza : Kirk Douglas || Childress : John Cassavetes || Hester : Carrie Snodgress || Dr Jim McKeever : Charles Durning || Gillian : Amy Irving || Susan Charles : Fiona Lewis || Robin : Andrew Steven || Pam : Daryl Hannah || Raymond Dunwoodie : William Finley || Dr Ellen Lindstrom : Carol Eve Rossen || Kristen : Rutanya Alda || Katharine Bellaver : Joyce Easton || Vivian Nuckells : Jane Lambert || Blackfish : Sam Laws || Robertson : J. Patrick McNamara || LaRue : Melody Thomas Scott || Cheryl : Hilary Thompson || Greene : J.P. Bumstead || un conducteur : Barry Cullison || Bob Eggleston : Dennis Franz || Drunk - Van Buren : John Roche || M. Nuckells : Gordon Jump || : Joe Finnegan || Jody : Laura Innes || le mordu de la plage : Jordan Williams |
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Synopsis |
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Peter, un agent secret américain, et son fils Robin passent des vacances au Moyen-Orient. Soudain, alors qu’ils bronzent sur la plage, des terroristes débarquent et une violente fusillade s’ensuit. Peter grimpe sur un canot et confie Robin à son ami Childress. Le canot est détruit par une explosion. Miraculeusement Peter ressurgit… Il découvre que Childress est de mèche avec les terroristes et que le but de cette opération était d’enlever Robin, que ses dons de télékinésie rendent précieux. Un an plus tard, Peter, toujours à recherche son fils, peut s’approcher de l’institue Paragon où travaille sa maîtresse. Il croise une jeune adolescente aux pouvoirs télépathiques incontrôlables qui entre en communication avec Robin. |
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Du stade suprême |
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Par delà l’esthétique fantastique, tendance gore, qui conclut ce film, tout entier articulé autour de la course de Peter Sandza pour retrouver, sauver, venger, son fils, deux éléments méritent l’attention du spectateur. L’un d’entre eux est caractéristique des films d’espionnage : le complot. Et c’est bien par celui-ci que débute le film. Peter et son fils Robin passent des vacances paisibles dans une station balnéaire d’Israël, quand un commando de fedayins mitraille les lieux. Cette ouverture, inscrite dans l’actualité, relève d’une figure classique du film d’espionnage. A cette introduction, Brian de Palma accole un autre archétype du genre : Childress, que Peter croyait être son ami, se dévoile n’être qu’un traître. La séquence se conclut par une scène de violence impuissante, qui annonce la furie finale. Peter découvre la trahison de son ami et mitraille au hasard le haut des remparts avant de disparaître. Dans le plan suivant, qui cadre toujours une page, un carton nous annonce qu’une année s’est écoulée et que nous sommes maintenant à Chicago. En toute logique, nous nous attendons à ce l’intrigue se contente de dérouler les prémices posées dans la séquence précédente, qu’il nous montre le combat de Peter pour démasquer et déjouer le complot ourdi par Childress. Mais il n'en sera que partiellement ainsi puisque le film s’oriente vers un élément postérieurement présent dans la conversation entre Peter et Robin : la télékinésie. A partir de cet instant, sans se défaire de la forme propre aux films d’espionnages, Furie prend son envol vers les contrées du paranormal. Il s’agit là du second élément qui mérite notre attention, car au-delà des effets spéciaux à couper le souffle qu'il insuffle au film, au-delà de l’esthétique qu’il induit - Childress quitte ses habits de couleur claire pour ne plus paraître à l’image que de noir vêtu; Gillian peut toucher quelqu’un sans que le rouge envahisse l’écran etc. - il renvoie à une des obsessions récurrentes du cinéaste : le voyeurisme. Celui-ci est présent à l’écran, sous sa forme classique, propre à l’espionnage, au travers des écrans de contrôle et des micros unidirectionnels, mais si l’on excepte l’usage spectaculaire de la télékinésie que fait Brian de Palma dans les scènes de fin, force est d’admettre qu’il ne s’agit là que du stade suprême du voyeurisme. Gillian utilise d’abord -et avant tout- la télékinésie pour sonder - voir- l’esprit des personnes qu’elle croise. Et ce n’est que parce qu’elle y découvre le mal que, comme par contagion, elle sombrera dans la Furie, à la suite de Robin. Il convient, avant de finir avec cette brève approche, de noter la sorte de pied de nez que fait le cinéaste en faisant endosser à Amy Irving, qui dans le rôle de Sue Snell était la seule réchapper à la folie meurtrière de Carrie, le rôle de Gillian, celle par qui arrive la mort. |