Production: Alfred Hitchcock, Warner Bros, 1952 Producteur associé: Barbara Keon. Producteur superviseur: Sherry Shourdes, Réalisation: Alfred Hitchcock. Scénario: George Tabori et William Archibald, d'après la pièce de Paul Anthelme, « Our Two Consciences », Directeur de la photographie: Robert Burks, A.S,C, Décors: Edward S. Haworth et George-James Hopkins. Musique: Dimitri Tiomkin; dirigée par Ray Heindorf. Montage: Rudi Fehr, A C E Costumes: Orry-Kelly Ingénieur du son: Olivier S. Garretson, Conseiller technique: le père Paul La Couline Conseiller policier: inspecteur Oscar Tanqvay, Studios: Warner Bros, Extérieurs :Québec, Assistant-réalisateur: Don Page. Distribution: Warner Bros, 1952, 95 minutes. Interprétation: Montgomery Clift (le père Michael Logan), Anne Baxter (Ruth Grandfort), Karl Malden (l'inspecteur Larrue), Brian Aherne (le procureur Willy Robertson), O E. Hasse (Otto Keller), Do11y Haas (Alma Ke11er, sa femme), Roger Dann (Pierre Grandfort), Charles André (Le père Millais), Judson Pratt (Murphy, un policier), Ovila Legare (Vilette, l'avocat), Gilles Pelletier (le père Benoît), |
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Synopsis |
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Sacristain dans une église de Québec, Otto Keller assassine l'avocat Vilette pour le voler. De retour à l’église, Otto quitte son déguisement de prêtre et déclare au père Michael Logan qu’il a besoin de son aide. Celui-ci l’écoute en confession. Pris dans le piège du secret de la confession celui-ci ne peut plus dénoncer l’assassin. A la suite du témoignage de deux fillettes les soupçons de la police se portent sur Logan. Et le sort s’acharne contre le père Logan. Ruth, qui espérait lui fournir un alibi en déclarant que la nuit du crime elle était avec lui, ne fait que le déstabiliser un peu plus. Au final, le père Logan est déclaré coupable du meurtre de l’avocat Vilette… |
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De la droite... |
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Il est fréquent que les films d’Hitchcock s’organisent autour d’une forme géométrique, plus où moins simple. Dans ce cas, la figure semble être la droite, tant d’un point de vue esthétique que moral. Dés le début du film Hitchcock apparaît à l’écran, conformément à son habitude. Simple passant, sa silhouette travers l’écran, en haut d’un escalier, parmi la multitude de lignes droites que dessinent les marches, les rampes, les bâtiments et les trottoirs. L’image suivante nous montre un panneau de signalisation qui porte la mention « direction », et c’est en suivant celle-ci que la caméra franchit une fenêtre avant de se fixer sur le cadavre de Vilette. La ligne droite, nous la retrouvons tout au long du film à travers des éléments architecturaux : l’intérieur de la cathédrale, avec ces travées et ces alignements de chaises; le décor urbain, avec ces avenues rectilignes et ces façades; au tribunal, avec son mobilier… Mais cette figure géométrique n’est pas uniquement présente à l’écran, elle est surtout le nœud de l’intrigue. Le père Logan est finalement reconnu coupable du meurtre de Vilette parce qu’il se refuse à rompre le secret de la confession qui le lie à Keller, sa droiture morale ne soufre d’aucune exception. Et son silence n’est que le fruit de ce trait de caractère. Ces deux aspects de cette configuration géométrique élémentaire fusionnent dans un double mouvement : le regard du prêtre et ces déplacements. Ses yeux fixent avec courage, droit dans les yeux, ses interlocuteurs ou ses accusateurs, quand ce n’est pas le ciel, seule justice dont il se sent redevable. A la façon d’Hitchcock, lors de la scène d’ouverture, il remonte la travée centrale de l’église sans se détourner de la ligne droite. Lorsque la police vint l’appréhender, il parcourt la ville en suivant ce même trajet rectiligne qui le conduit, dans une sorte de chemin de croix, jusqu’au commissariat. La scène qui conclut ce film est probablement la plus instructive de ce point de vue. Keller, qui vint de tirer sur sa femme, se réfugie dans un hôtel. La police et Logan le suivent. Keller est maintenant retranché dans la salle des fêtes de l’hôtel où le décor n’est que lignes droites. La police tire, Keller est touché. Logan pénètre dans la salle et s’avance droit vers lui. Dans une succession de champs, contre-champs et travelling avant, Hitchcock souligne, à l’extrême, la droiture morale du père Logan |
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De la courbe... |
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