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Orson Welles

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Sa Filmographie

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Orson Welles
Homme de cinéma par excellence Orson Welles est né d’un père ingénieur et d’une mère pianiste. Sa vie semble d’emblé suivre un scénario cinématographique, un scénario à la « Citizen Kane », mais à un Kane de la culture.
Il aurait appris à lire dès l’âge de deux ans, à jouer du piano à celui de trois ans et auraient adapté Shakespeare à sept ans. Il aurait été décorateur, metteur en scène et acteur bien avant dix ans. A tel point qu’il aurait décroché son premier rôle à dix ans (1).
Orphelin à quinze ans, alors qu’il vient d’obtenir un prix pour sa mise en scène de « Jules César », il traverse l’Irlande où il se consacre à la peinture avant de se faire embaucher au Gate Théâtre de Dublin (2). Il gagne ensuite le sud de l’Espagne où il se présente comme auteur de romans policiers (3). Il se serait, à cette occasion, intéressé à la corrida, allant jusqu’à toréer à plusieurs reprises.
Notons aussi que c’est à cette même période qu’il se serait initié à la prestidigitation.
Fiction ou réalité? La réponse est entièrement contenue dans l’art cinématographique.
 

Du théâtre…

Orson Welles
Mais avant d’en arriver au cinéma, le trajet d’Orson Welles connaît d’autres détours tout aussi légendaires.
De retour aux Etats Unis en 1933, il rencontre John Houseman qui lui propose de travailler au Federal Théâtre. Là, il monte une adaptation de « Macbeth » qui se déroule à Haïti et tout naturellement confie les rôles à des acteurs noirs. Le public est au rendez-vous, à tel point qu’un millier de personnes se masse aux abords de la salle de spectacle, bloquant toute circulation dans le quartier. Dopé par le succès, il monte « Faust » de Marlowe puis décide de s’attaquer à « The craddle will rock » de l’écrivain communiste Marc Blitzstein. Malheureusement la période politique n’est pas au « libéralisme » : la pièce est interdite et le théâtre fermé. Welles refuse de se soumettre, et avec son complice John Houseman, il invite le public à se rendre dans une autre salle pour assister à une lecture du texte. (4).
Et l’aventure théâtrale se poursuit en 1938 avec le Mercury Théâtre (5)…
 

… A la radio.

Orson Welles
Toujours en 1938, la radio CBS l'engage afin qu’il réalise, avec la troupe du Mercury des adaptations radiophoniques d'œuvres littéraires. L’émission s’intitule «Mercury Theatre on the air» et son souvenir demeurera à jamais gravé dans l’histoire de la radio ne serait-ce qu’à cause de l’épisode diffusé le lundi 30 octobre 1938, veille d'Halloween. C’est, en effet ce jour-là, que pour la première et dernière fois dans les annales de la radio diffusion, une émission radiophonique jette dans les rues du pays une bonne part des auditeurs, totalement terrorisés par ce qu’ils entendent dans le poste : les Martiens viennent de débarquer sur terre. (6)
 

D’Hollywood…

Orson Welles
Hollywood ne pouvait que s’intéresser à Orson Welles. Et c’est pour la RKO que Welles va travailler.
Pour son premier film, Il obtint des conditions particulières : le contrôle total de son travail, du tournage au montage. Ceci réglé, malgré la méfiance du studio, Welles est confronté au puissant W R Hearst (7) qui le soupçonne de s’être inspiré de sa vie pour construire le personnage de Kane. Et tout naturellement, celui-ci déclenche une campagne de presse contre le film et tente par tous les moyens de le faire interdire.
Malgré tout le film sort le 1 mai 1941.
La critique salut unanimement le caractère novateur de « Citizen Kane » (8), mais malheureusement le public ne suit pas.
Mais qu’importe, Welles travaille déjà à ses prochains projets : « It's All True », « The Magnificent Ambersons », « Journey into Fear ».
Autant de films qui vont comme préfigurer les déboires de sa future carrière.
 

… A l’Europe.

Orson Welles
En disgrâce totale auprès des studios, à cause aussi bien de ses ratages commerciaux que de sa présence sur la liste noire MPAA (9), Welles s’exile en Europe à la fin de la guerre.
Tantôt acteurs, tantôt réalisateur malchanceux, il s’intéresse à la réalisation pour la télévision, dont il révolutionne le style narratif (10) et connaît de très beaux succès pour « Othello », « Le Procès » ou « Falstaff », mais aussi de sévères échecs qui alimenterons les fantasmes de Pauline Kael, la célèbre critique américaine.
 

De l’hommage…

Orson Welles
« Quelle honte, je le dis franchement, qu'un des plus grands talents que le cinéma ait jamais eu, fût unanimement éconduit. Cela fait des années qu'aucun studio n'avait offert à Orson la possibilité de tourner, et c'est une perte pour le monde. Je ne l'avais pas vu depuis des mois, mais je peux affirmer à tout le monde que lors de notre dernière rencontre, alors qu'il tournait « The Other Side of the Wind », son talent était en plein épanouissement. Il avait obtenu le financement de ce film grâce à des apports extérieurs - principalement iraniens - en y incluant tout ce qu'il avait sur son compte en banque. Le film était aux quatre-cinquième terminé quand il fut saisi par les Iraniens, et ce fut là semble-t-il sa dernière chance de démontrer son talent. On m'a dit que c'était un film brillant. Mes propres rapports avec Orson étaient à l'opposé de sa réputation parmi les pontes des studios. Je le trouvais tout à fait réceptif, plein de bonne volonté, absolument pas envieux, et réellement professionnel. Sa capacité de tolérer ceux qui étaient beaucoup moins doués que lui, qui avaient bien mieux réussi, m'étonna toujours. Je lui tire mon chapeau, ce qui est bien normal. Je me souviens qu'il me décrivit un jour comme un prince de la Renaissance. Orson était un roi. »
John Huston -Cahier du Cinéma N° 377-
 

… A la légende.

Orson Welles
10 octobre 1985 Orson Welles meurt et met fin ainsi à son plus grand film, celui qui lui avait demandé 70 ans de tournage et de montage, celui qu’il avait bâti autour d’une silhouette devenue mondialement célèbre, de la silhouette d’un homme massif, portant chapeau, cape et fumant le cigare.
 

Orson Welles



1- Il interprète « Peter Rabbit » au Marshall Field de Chicago (Danièle Parra et Jacques Zimmer, Orson Welles. Éditions Filmo)

2- Il se serait présenté au directeur du théâtre comme une vedette du théâtre de New York.

3- « J'habitais dans le quartier de Triana. J'écrivais des romans policiers, ce qui me prenait deux jours par semaine et me rapportait trois cents dollars. Avec cet argent, j'étais un grand seigneur à Séville » (Alain Bergala, Jean Narboni, Claudine Paquot, Orson Welles. Éditions Cahiers du Cinéma)

4- Sur la scène, l’auteur joue du piano et récite les didascalies. Disséminés dans la salle les acteurs disent leur texte -le syndicat leur avait déconseillé de monter sur scène- L’expérience dure 10 jours.

5- En deux ans, il met en scène une cinquantaine de pièces

6- Welles adapte sur les ondes « La Guerre des mondes » de Herbert George Wells

7- William Randolph Hearst, né à San Francisco le 29 avril 1863 et mort à Beverly Hills le 14 août 1951, est un homme d'affaires américain, magnat de la presse écrite. (Wikipedia)

8- Notons que par la suite inénarrable critique Pauline Kael tentera de démonter que génie de « Citizen Kane » serait dû à Herman J. Mankiewicz, le co-scénariste. Pauline Kael que l’on croise comme critique de Woody Allen ou de Clint Eastwood… avec toujours autant de pertinence.

9- Cette liste regroupe tous les gens de cinéma ou de théâtre soupçonnés de sympathies communistes

10- Voir en particulier « Fountain Of Youth »
 



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