Niccolò Vivaldi rêvait de gloire musicale, de reconnaissance et de renommée, mais il a beau être violoncelliste dans un orchestre philharmonique, il demeure un obscur quidam. Sa femme, d’une rare beauté, va lui fournir le remède à son besoin de renom.

Autour de deux personnages, Niccolò et Costanza, ce métrage, adaptation cinématographique du roman « Il complesso di Loth” (Le complexe de Loth) de Luciano Bianciardi sous un aspect léger et aux images polissonnes, s’attache à décrire les rapports de domination gérant le couple.
Niccolò, réalise, par le plus grand des hasards, les œillades concupiscentes qu’éveille sa femme. Et c’est au travers d’elle et par le biais de ces regards qu’il va tenter de s’extraire de son statut d’inconnu. Bien plus que de simples et coupables exhibitions de celle-ci, perversion guidée par une pulsion qui s’enracinerait dans le candaulisme (1), Niccolò chosifier sa femme en la réduisant à son violoncelle. Au terme de ce processus mental, dans imaginaire de Niccolò, Costanza et son violoncelle ne font qu’un, sa femme est un objet son instrument, celui par lequel il aspirait à la gloire.
Quant à Costanza, après un bref moment de révolte, elle accepte de se plier à toutes les exigences, à tous les fantasmes, de son mari. Ce en quoi elle ne déroge pas au rôle d’épouse modèle et fidèle que lui impose l’institution du mariage. En bonne ménagère, elle passe de la cuisine, où elle préparait avec une régularité de métronome la polenta, au train pour Rome où, à la demande de son époux, elle s’expose nue à la fenêtre lors d’un arrêt.

En dépit de l’intérêt du propos qu’illustre le métrage et nonobstant l’acidité du dénouement, celui-ci souffre d’au moins un défaut rédhibitoire : sa durée. Là où 80 minutes auraient largement suffi et aurait de surcroit permis à « l’action » de se resserrer, le réalisateur a opté pour 110 minutes, transformant ainsi son métrage un crypto film à sketches inondé d’une Laura Antonelli nue.


1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Candaulisme

l a