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LA MORT D'UN BUCHERONUn film deGilles carleavecCarole Laure |
837 Lectures Depuis Le samedi 21 Avril 2018 ![]() |
Marie Chapdelaine, jeune québécoise de Chibougamau, à la recherche de son père qu’elle n’a pas vraiment connu, quitte sa mère et sa campagne pour Montréal. Elle tombe sous la coupe d'Armand Saint-Amour, tenancier de cabaret, qui l'engage comme chanteuse topless puis d’un journaliste, François Paradis, qui la fait poser pour des photos de charme et espère l’utiliser afin d’assouvir ses ambitions. En compagnie de la maîtresse de son père, de sa voisine, une écrivaine engagée et d'Armand Saint-Amour, elle se rend au dernier chantier où aurait travaillé son père bûcheron pour apprendre qu'il a été tué dans une émeute par des policiers à la solde de la compagnie. Ce double voyage initiatique, vers le Nord canadien, terre des bucherons, équivalent de l’Ouest américain et vers l’appropriation de son corps et donc de sa vie par Marie Chapdelaine rencontra un certain succès en France lorsqu’il débarqua dans l’hexagone. Mais il bénéficiait d’un double atout, l’un involontaire, l’autre pas. En ces années de guerre du Vietnam, le cinéma, l’accent et le parler québécois étaient totalement absents des salles obscures, quant à Carole Laure elle n’était pas encore ce qu’elle est devenue. Alliant une pointe d’exotisme à une louche d’érotisme, façon magazine pour l’homme moderne, et une pincée sibylline d’anticapitalisme, ce métrage ne pouvait que s’attirer la bienveillance d’un public post 68. Sa revisite aujourd’hui, en gommant deux de ces trois aspects, le ramène à ce qu’il est : un métrage dont les qualités cèdent le pas devant son aspect racoleur.
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