Deux avions de ligne se percutent en vol. La femme et la fille de Roman Melnick trouvent la mort dans ce crash.
Jake Bonaos, le contrôleur aérien de permanence cette nuit-là, indirectement responsable de cet accident, sera invité à changer de professeur par la direction de la compagnie.

Le réalisateur Elliot Lester met en scène un scénario qui s’inspire de l’accident aérien d'Überlingen (1), il le met en scène sans pathos, en toute simplicité, s’attachant uniquement à rendre palpable le cheminement de deux hommes. L’un emprunte la voie de la culpabilité, l’autre celle du deuil, chemins parallèles qu’illustre le montage en parallèle, parcourt que le désespoir de chacun d’eux superpose.
D’aucuns s’attendaient peut-être à un film procédural où Schwarzy aurait combattu avec hargne pour que justice soit faite. Découvrir un Schwarzy qui ne réclame que des excuses, que l’expression de regrets sincères, les ait totalement désemparés. Et ils ont jugé ce métrage d’une lenteur insoutenable d’un vide abyssal. Or ce rythme et ce vacuum sont l’objet même du film : le vide qui succède à la mort d’êtres chers, la vie sans saveur qui s’étire en longueur.

Si un reproche peut être adressé à ce métrage il ne peut que concerner son « dénouement » par trop expéditif.



1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_a%C3%A9rien_d%27%C3%9Cberlingen

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