Avant le hard il y eut le soft. Et là où l’un filme les intromissions jusqu’à l’épiglotte, l’autre caressait pudiquement les corps parfaits de femmes dénudées.
Parallèlement à la comédie, il y a la pitrerie. Et là où l’un aligne des joyeusetés légères, l’autre débite des farces balourdes.
Mais quand le soft engrosse la pitrerie, la caleçonnade s’empare de l’écran.
En France nous eûmes « Mon curé chez les nudistes » (1), en Italie ils eurent « Elena si, ma... di Troia », péplum oblige !
Brass et Savio, deux vagabonds débrouillards, échouent sur une plage grecque. L’un est gros, l’autre est maigre, faut-il y voir une référence à Trinita et Bambino (2) ou un clin d’œil à Laurel et Hardy ? L’interrogation demeure sans réponse puisque l’humanité ne se pose que les questions auxquelles elle peut répondre.
Brass et Savio ne semblent préoccupés que par deux activités : bâfrer plus que de raison et copuler à tout va, même si le succès de l’un pour l’une d’elles est directement proportionnel à l’échec de l’autre pour celle-ci… et réciproquement en inversant les termes.
De plages en palais, de couches en tonneau, les deux compères finiront leur périple grec sur les côtes de la Troade où ils assisteront à l’incendie de Troie.

« Elena si, ma... di Troia » : un spectacle qui sent le rance et qui n’arrachera de sourires qu’à un labrador endormi ou de miaulements qu’à un chat assouvi.



1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Mon_cur%C3%A9_chez_les_nudistes
https://www.youtube.com/watch?v=k0-T9OozH1I

2- https://fr.wikipedia.org/wiki/On_l%27appelle_Trinita
https://www.youtube.com/watch?v=rdKRfSbsxvM

l a