Elroy Fletcher (Danny Glover), propriétaire d’un vidéoclub qui ne loue que du VHS, part quelques jours étudier les méthodes de la concurrence, dans l’espoir de sauver sa boutique de la faillite. Pendant son absence, il confie le magasin à Mike, son fils adoptif.
Jerry, mécanicien azimuté et un ami de Mike, décide de saboter une centrale électrique. Malheureusement, l’expédition tourne mal et le cerveau de Jerry devient magnétique. Le lendemain de cette mésaventure, Jerry rend visite à Mike… et démagnétise involontairement toutes les cassettes VHS en location !
Jerry et Mike n’ont d’autre solution, pour satisfaire les quelques clients fidèles (Miss Falewicz-Mia Farrow), que de réaliser des remakes des films effacés.
Leurs deux premiers métrages, « S.O.S. Fantômes » et « Rush Hour 2 », soulèvent l’enthousiasme et leur attirent une nombreuse clientèle… Ils embauchent Alma, une assistante dévolue aux scènes de baisers, et réalisent entre autres « RoboCop », « 2001, l'Odyssée de l'espace », « Boyz N the Hood », « Miss Daisy et son chauffeur », « Carrie au bal du diable », « Le Roi lion »
Mais le succès de leurs remakes, dit films « suédés » (1), attire l’attention des studios qui ordonnent la destruction de l'ensemble de ces films.
Dépités, les trois « cinéastes », qu’a rejoints Elroy Fletcher, décident de réaliser un biopic sur Fats Waller, figure mythique du quartier.

Les aficionados de Sigourney Weaver seront fort contrit de ne l’apercevoir que durant une paire de minutes dans ce film totalement déjanté.
Certains ont dit de ce métrage qu’il s’agissait de « la synthèse miraculeuse du film d'auteur et divertissement populaire » (2) pendant que d’autres le taclaient en ces termes « Cette historiette insignifiante (...) n'est pas loin d'être débilitante! Tant qu'à faire, autant regarder de vrais films amateurs (...): c'est moins infantilisant, moins régressif et nettement plus grisant » (3).
Certes les premiers étaient nettement plus nombreux que les seconds, mais cela ne constitue pas un argument d’autorité pour décréter que « Be Kind Rewind » rend un très bel hommage au cinéma, à moins de considérer qu’il suffit d’une mise en abyme pour rendre hommage et faire preuve d’originalité. Si tel était le cas, il conviendrait de se souvenir qu’un objet fractal est un objet dont chaque élément est aussi un objet fractal. En d’autres termes, « Be Kind Rewind » est en tout point identique aux films qu’il contient… A chacun de juger ceux-ci afin de juger celui-là.



1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Su%C3%A9dage

2- Julien Barcilon-Télé 7 Jours

3- Véronique Le Bris- Première

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