Le soir Julia chante dans un cabaret, le jour elle se consacre à ses deux enfants, Chris et Maggie. Lors d'une promenade au parc, la petite Maggie, âgée de 3 ans, disparaît…
Seize ans plus tard, Julia est de retour à New York, alors que son fils Chris se prépare à épouser Celeste.
Et le souvenir de Maggie émerge… et Julia rencontre Louise, jeune femme qui vit d’expédients… et Julia a l'incroyable sensation d'avoir retrouvé Maggie.

Traité avec une extrême pudeur, sans mélo ni pathos, ce métrage met en scène une femme au bord du gouffre abyssal qu’a creusé l’absence. Prise de vertiges devant ce vide, elle chavire et menace, à tout moment, de sombrer dans la folie ou tout du moins a se déconnecter du monde réel comme lors de la scène où elle retourne dans le parc, où sa fille a disparu seize plus tôt, et se mêle aux enfants les considérants siens.
Sa rencontre avec Louise relève de ce même vertige, de cet espoir enfoui au plus profond de son inconscient, de ce besoin de combler le vide, de retrouver Maggie. Mais Julia sait que Louise n’est pas Maggie et dans des moments de lucidité, elle la repousse aussi violemment que sa déception est immense. Elle la repousse, mais ne peut la rejeter, car elle ne peut oublier Maggie. Durant un instant elle se remet à espérer et Louise redevient Maggie. Ainsi une nuit, feuilletant un album, elle observe une photo de Maggie et déclare à Louise, qui dort à ses côtés, que cette photo avait été prise juste avant qu’elle ne disparaisse.
Julia a-t-elle totalement basculé dans la folie ? D’aucuns pourraient le croire lorsqu’au cours du repas de noce de son fils elle appelle Louise Maggie…
La suite du métrage infirme cette hypothèse : Julia a la preuve que Louise n’est pas Maggie et cette preuve semble combler le vide devant lequel elle se tenait.

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