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MON ONCLE BENJAMINUn film deÉdouard molinaroavecJacques Brel |
709 Lectures Depuis Le samedi 19 Juin 2016 |
Pendant que Louis XV dirige le royaume de France, Benjamin Rathery exerce la profession de médecin dans la campagne de Clamecy. Médecin… mais surtout ripailleur, trinqueur et trousseur de jupons émérite. Sa sœur qui se désespère de son état le presse d’épouser Arabelle, la fille du médecin des urines Minxit. Or Benjamin n’est pas homme à épouser, y compris avec la jolie Manette, la fille de l'aubergiste, dont il est follement amoureux, peut-être parce qu’elle lui résiste et ne lui cédera son « petit capital » qu’au prix d’un contrat de mariage. Sur les sentiers de ses ardeurs Benjamin froisse de son impudence le marquis de Cambyse… voilà qui lui vaudra quelques déplaisirs… mais aussi de grandes satisfactions. Les professionnels de la critique documentée informent le spectateur qu’avec ce métrage Edouard Molinaro adapte librement le roman éponyme de Claude Tillier (1). Sa liberté est telle que le cinéaste a réduit le scénario à quelques péripéties qui sont autant de prétextes pour filmer un Jacques Brel en détrousseur de virginité, en soiffard et banqueteur. Mais qu’importe le flacon lorsque l’ivresse répond à l’appel ? Exit les temps morts, place au rythme effréné qui emporte les personnages dans de gaillardes virevoltâtes. Et le spectateur rit des paillardises d’un Casanova qui ne peut se défaire de l’ombre portée de ses émouvants tours de chant, tout comme il s’étonne de la surprenante tendresse d’un Paul Préboist exfiltré du nanarland, de la justesse burlesque de Bernard Blier ou du charme espiègle de « petite fiancée du cinéma français » (2). Au sortir de la salle de projection, ce même spectateur s’en ira nostalgique des comédies d’antan, des temps lointains où elles abritaient des talents (3). 1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Tillier Ce roman a eu droit à plusieurs adaptations. Les curieux peuvent visionner la version de 1924 à URL : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mon_oncle_Benjamin 2- https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Jade 3- Ce à quoi fut aveugle la Critique de ces années là : « D'un roman vif, à l'épicurisme souriant, Molinaro a fait un film paillard et grossier. Seule la charmante Claude Jade échappe -par quel miracle ?- à la laideur ambiante. » (Claude-Marie Trémois - Télérama 14 décembre 1969). Aveugle ou grossière : « Claude Jade est belle et appétissante comme il convenait aux filles dans les bonnes époques. » (François Nourissier - L'Express du 24 au 30 novembre 1969).
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